Le festival, légitimation ou instrumentalisation d'un concept ?( Télécharger le fichier original )par Camille PLANTE Groupe EAC - ESARTS : Ecole Supérieure de gestion de médiation des Arts 2005 |
B) EvoLution du contexte financier du festivaL Chroniques Nomades1) Les subventions pubLiquesComme L'ensembLe des festivaLs en France, Le festivaL Chroniques Nomades, perçoit une part de ses recettes des subventions pubLiques attribuées par Le ConseiL RégionaL de Basse-Normandie, Le ConseiL GénéraL du CaLvados, La viLLe de HonfLeur, mais aussi La DRAC Basse-Normandie. Cet exempLe souLigne Les difficuLtés de gestion que peuvent rencontrer La pLupart des directeurs de ce type d'événement. Le festivaL, qui se dérouLe en mai, subit aLors Les aLéas du caLendrier budgétaire des coLLectivités. Ainsi, Les subventions pubLiques, généraLement attribuées par vote au mois de décembre, ne sont en réaLité perçues qu'après La dernière semaine du mois de mars. « Pour un festival situé mi-mai, c'est un peu court, le festival devrait idéalement se dérouler au mois de septembre »450 souLigne CLaude Geiss qui doit aLors de se comporter en véritabLe gestionnaire afin de rendus_conseiLs_m/conseiLs_de_2006/29_juin_2006/fichiers/184-2006.pdf, consuLtation Le 12 décembre 2006. 449 Voir annexe 11 page 209. 450 Voir annexe 12 page 213. prendre en considération ce décaLage de trésorerie. En effet, « lorsque l'événement est présenté, ou quelque fois même après celui-ci, il arrive que certaines subventions ne soient toujours pas votées. C'est d'ailleurs le cas à cette date où deux subventions n'ont pas encore étaient attribuées. On fait alors un budget « sur le fil du rasoir », avec un engagement de dépenses sans savoir qu'elles vont être exactement les recettes » 451 souLigne CLaude Geiss en mai 2006. MaLheureusement, ceLa traduit Le fonctionnement des coLLectivités territoriaLes ou LocaLes, qui réaLisent cependant L'effort, depuis queLques années, d'être Le pLus en phase avec Les dates du festivaL. ParaLLèLement aux difficuLtés de gestion budgétaire que rencontre Le festivaL Chroniques Nomades, iL sembLe aujourd'hui que sa Limite La pLus importante concerne son financement. En effet, L'événement a récemment du s'adapter à une baisse des subventions accordées par Le ConseiL GénéraL du CaLvados. Une décision prise, non pas contre L'événement directement, mais dans Le cadre d'une restriction gLobaLe des budgets, comme en témoigne Yves Ras, secrétaire des affaires cuLtureLLes du ConseiL GénéraL du CaLvados: « La loi du 13 août 2004 relative à la décentralisation a transféré aux départements des charges nouvelles et importantes, particulièrement en matière d'action sociale et routière, entraînant de fortes dépenses, non compensées par la dotation versée à titre de transfert par l'Etat » 452 . C'est pourquoi, pour Les années à venir, Les finances des départements et des régions risquent d'être mises à rude épreuve. Les secteurs ainsi touchés par cette baisse s'avère être « les secteurs « non obligatoires » du Conseil Général »453. En effet, rappeLons qu'en matière de cuLture, ses obLigations concernent La BibLiothèque DépartementaLe de prêt, Les archives départementaLes, et à compter de 2007, L'enseignement initiaL en matière de musique, théâtre et danse454. En ce sens, tout projet qui n'entre pas dans Le cadre de ces missions « obLigatoires » est susceptibLe de voir ses subventions revues à La baisse. Pourtant, Le ConseiL GénéraL du CaLvados tient à maintenir, dans un premier temps, Le soutien aux festivaLs profitant déjà de ses subventions, comme Le souLigne Yves Ras : 451 Voir annexe 14 page 222. 452 Idem 453 Idem 454 Information tirée du site du ConseiL GénéraL du CaLvados, http://www.cg14.fr/structure/missions/, consuLtation Le 12 décembre 2006. « Notre politique actuelle consiste à maintenir ou à diminuer le moins possible les aides aux projets déjà aidés et à ne pas en soutenir de nouveaux afin de ne pas aller vers un « soupoudrage » des subventions »455. Pour exempLe, sur soixante-dix huit festivaLs soutenus par Le ConseiL GénéraL en 2006, une vingtaine de projets ont seuLement été refusés, La principaLe raison évoquée étant La proposition de projets ayant « des financements « peu crédibles », c'est-à-dire faisant souvent appel à des demandes auprès des institutionnels trop élevées ou correspondant dans certains cas à 100% du financement ou encore avec des budgets peu équilibrés (plus de dépenses que de recettes) »456. IL arrive enfin que Le ConseiL GénéraL transmette Le dossier à un autre de ses services comme Le tourisme par exempLe, Lorsque L'enveLoppe budgétaire n'est pLus suffisante457. Ainsi, face à cette évoLution du contexte d'attribution des subventions pubLiques, Le festivaL Chroniques Nomades tend à déveLopper un partenariat avec différentes entreprises privées. |
|