2) Les partenaires privés
Le partenariat du festivaL Chroniques Nomades avec
diverses entreprises ayant une activité pus ou moins proche de La
photographie, Lui offre, dans un premier temps, une soupLesse en matière
de gestion budgétaire. Comme Le constate CLaude Geiss, La
difficuLté rencontrée en terme de décaLage de
trésorerie quant au versement des subventions pubLiques ne se retrouve
pas avec Les partenaires privés, qui ont eux une gestion beaucoup pLus
soupLe : « Sans leur soutien, je n'arriverais pas à financer
l'événement. Aujourd'hui, les financements publics
n'évoluent plus, pour des budgets où le nombre de postes augmente
constamment. Même si les partenariats privés ont tendance à
être mal vus par certains dirigeants de festival, ils deviennent
aujourd'hui obligatoires»458.
455 Voir annexe 11 page 209.
456 Idem
457 Idem
458 Voir annexe 12 page 213.
Dans un second temps, La forme adoptée par Le
partenariat permet La réaLisation de nombreuses actions menées en
paraLLèLe du festivaL. Ainsi, FUJI FiLm, partenaire de
L'événement depuis 2001, soutien Le Prix Chroniques Nomades, une
expérience qui s'est maLheureusement arrêtée pour
L'édition 2006. En effet, suite aux répercutions du
numérique, L'entreprise connaît à L'heure actueLLe de
sérieux probLèmes financiers et « a du réduire
très vite son soutien pour de nombreux festivals
>459.
Enfin, de nombreux Laboratoires photographiques partenaires du
festivaL permettent une prise en charge des coûts de production des
expositions, à L'image de L'entreprise CANON, partenaire de
L'événement depuis 2001, et des Laboratoires PubLimod'Photo,
Dupon et Picto. La prise en charge des coûts est totaLe jusqu'à La
sixième édition du festivaL en 2002, et partieLLe, jusqu'à
ce jour, avec une participation offrant au mieux une réduction de 50%
sur Les frais de production460. Comme Le souLigne CLaude Geiss,
« cette diminution de soutien traduit parfaitement l'évolution
du contexte économique que connaît ce type d'entreprises
>461. En ce sens, La situation du festivaL a fortement
évoLuée en dix ans : « la révolution du
numérique met en péril les laboratoires photographiques qui
n'assurent plus la production de nos exposants. Je profite donc de ce
10ème anniversaire pour remotiver les partenaires
>462. IL sembLe donc difficiLe d'obtenir à L'heure
actueLLe, d'une entreprise dont L'activité est Liée à La
photographie, un partenariat de Longue date, pLus sécurisant.
Par conséquent, Les questions budgétaires
interviennent aujourd'hui comme un véritabLe frein pour Le
déveLoppement du festivaL, ce que traduit parfaitement CLaude Geiss au
sujet de L'arrêt soudain du Prix Chroniques Nomades soutenu par FUJI
FiLm: « Cela est très désagréable pour Chroniques
Nomades qui tient à soutenir la création contemporaine
>463. Cependant, en terme de comparaison, pour Le festivaL
Visa Pour l'Image à Perpignan, Le retrait de ce même
partenaire entraîne La perte d'une part coLossaLe du budget.
459 Voir annexe 11 page 209.
460 Voir annexe 12 page 213.
461 Idem
462 Idem
463 Voir annexe 13 page 219.
Ces différents exempLes traduisent
L'intérêt pour Les événements photographiques de na
pas se concentrer sur Les mêmes partenaires privés, mais de se
tourner peut-être vers des entreprises pLus éLoignées de La
photographie.
Enfin, suite à La perte ou à La baisse du
soutien d'un certain nombre de ces partenaires privés, Le festivaL
Chroniques Nomades se voit dans L'obLigation, d'une part, de
réduire une partie des actions menées en paraLLèLe de
L'événement, et d'autre part, d'augmenter La part des frais
artistiques dans Le montant gLobaL de son budget.
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