2. E- Algérie, les contraintes :
2.1. Le constat :
En dépit de l'effort budgétaire consenti, le
développement du réseau de l'Internet reste limité en
Algérie, avec un taux de pénétration relativement faible
(13.6%) comparativement à certains pays du Maghreb (34.0% % pour la
Tunisie et 33.0% pour le Maroc).
· Au plan de l'utilisation pratique l'Algérie
reste un pays consommateur passif des technologies de l'Internet. La
consommation se limite à certaines fonctions basiques à l'instar
de la correspondance électronique (Mailing) et de la communication
(Chat, téléphonie via Internet), la recherche d'informations via
les moteurs de recherche, le téléchargement des softwares et les
activités ludiques.
· Au plan du contenu local, l'Algérie est
pratiquement absente du réseau mondial du Web. Avec 1400 sites dont
seulement 800 sites actifs, l'Algérie accuse un retard important par
rapport à certains pays (6000, 4000 et 800000 sites actifs
respectivement au Maroc, en Tunisie et en France).
· L'exploitation du nom de domaine « .dz » est
très limitée. Selon les statistiques du CERIST, le nombre de noms
de domaines en Algérie en «.dz » est de 2380. Les lourdeurs
administratives d'enregistrement des noms de domaines et la faible
qualité des prestations de services (Hébergement) font que la
majorité des sites Internet Algériens sont hébergés
à l'étranger. En effet, 45 000 sites web Algériens sont
hébergés en Europe ou en Amérique du Nord en
dénomination «.com.» ou «.dz.com».
· Au plan institutionnel et économique, le
développement de l'Internet est encore plus faible. D'après une
étude réalisée par l'ONU, l'Algérie est aujourd'hui
classée à la 131ème place en ce qui concerne
l'E-administration et à la 148ème place en ce qui concerne les
services en ligne.
· En dehors de quelques sites institutionnels
(Ministères, agences publiques, universités, centres de
recherche), rarement mis à jours et au contenu relativement modeste, il
n'existe pas encore en Algérie une culture fortement établie de
l'Internet. Le commerce électronique au sens large du terme y est
inexistant. Notons, toutefois, l'émergence de
quelques sites Internet dédiés à
l'e-recrutement et à l'e-commerce mais dont l'essor reste
contrarié par l'inexistence des systèmes de paiement en ligne.
· L'Algérie accumule donc un retard important car
elle reste confrontée à des contraintes majeures qui ne lui
permettent pas présentement de tirer profit des avantages sociaux et
économiques que confèrent l'Internet ou l'e-communication en
générale. La modicité du taux de pénétration
de l'Internet et la sous utilisation de cette dernière en Algérie
découle de plusieurs facteurs.
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