Sources de divergences des pratiques des entreprises multinationales en matière de responsabilité sociale et environnementale (RSE) : cas des déchets d'emballages plastiques chez Total Côte d'Ivoire( Télécharger le fichier original )par Jean-Baptiste T. Foutchantse Ecole des Sciences Morales et Politiques d'Afrique de l'Ouest/Cerap-Inades, Côte d'Ivoire - Dess en Ethique Economique et Développement durable 2008 |
Processus d'institutionnalisation de la RSELes organisations sont contraintes par leur environnement qui agit par le biais des structures réglementaires, des organismes gouvernementaux, des tribunaux, des professions, des groupements d'intérêts ou de l'opinion publique (Capron, 2007). En se conformant aux attentes sociales, les organisations vont contribuer à institutionnaliser le champ organisationnel et à construire un « isomorphisme5(*) » des entités constituantes. Les managers vont consciemment ou inconsciemment se conformer aux règles, normes et valeurs de leur environnement, sous la pression de trois sources de contraintes institutionnelles : coercitives, normatives et mimétiques. Ces contraintes vont conduire les organisations à être de plus en plus semblables (Di Maggio et Powell, 1983, cité dans Capron, 2007). Les Contraintes coercitives Les contraintes coercitives sont posées par la loi ou la réglementation. Elles sont assorties de sanctions. Elles contraignent les comportements et régulent les actions des groupes qui ne partagent pas les valeurs que la société a traduites dans la loi. Les contraintes normatives Les contraintes normatives sont en général édictées par les milieux professionnels. Les normes ne comportent pas de sanctions mais elles orientent les comportements, elles définissent des bases cognitives, des pratiques et des méthodes similaires. Les contraintes mimétiques Les contraintes mimétiques conduisent les organisations à en imiter d'autres, considérées comme des modèles, et cela d'autant que l'environnement est incertain et ambigu. L'anticipation de la conformité peut conférer à l'entreprise un avantage de légitimité. * 5 Michel Capron et Françoise Quairel-Lanoizelée, 2007, La responsabilité sociale de l'entreprise. P.44 |
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