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Evaluation des actifs financiers par le MEDAF: validation empirique de la relation risque-rendement par les modèles économétriques

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par Franck Fabrice NGOMA
Université Centrale d'Administration des Affaires et de Technologie de Tunis - Maitrise en Comptabilité et Finance 2009
  

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II-4-La prime de risque

C'est la différence entre le rendement d'un emprunt d'État et le rendement d'un investissement plus risqué, comme une obligation d'entreprise ou une action. Autrement dit, c'est le complément de rémunération que l'investisseur doit se voir proposer pour accepter d'acheter ces obligations ou ces actions plutôt que de souscrire à des emprunts d'État. A contrario, plus une entreprise est en situation difficile, plus grands sont les doutes sur sa capacité à rembourser ses emprunts (obligations) ou à dégager des bénéfices (actions), plus le prix des obligations qu'elle émet sera faible et le cours de ses actions bas.

Le prix des obligations se compare par référence directe au prix des emprunts d'État. Il est toujours plus élevé, parce que le risque de défaillance de l'emprunteur est plus grand. Si l'investisseur veut céder son obligation avant le terme, le prix qu'il recevra sera lié à l'évolution des taux d'intérêt. Si les taux ont monté, son obligation perdra de sa valeur quand elle sera vendue avant l'échéance, puisqu'elle offre un rendement moins élevé que les nouvelles obligations.

S'agissant des actions, on considère traditionnellement qu'elles sont plus performantes sur le long terme que les obligations en raison du risque plus élevé qu'elles représentent.

De fait, l'analyse historique du rendement des actions aux États-Unis (et cette analyse vaut peu ou prou pour les autres économies développées) fait apparaître un rendement annuel réel, c'est-à-dire corrigé de l'inflation, compris entre 6,5% et 7%, c'est-à-dire beaucoup plus que le rendement des obligations d'État à long terme (1,7%) ; la différence de 4,9 points est la prime de risque. Et il est vrai que si l'on compare, comme le fait cette étude sur près de deux siècles (19ème et 20ème siècles) le rendement annuel des actions et des obligations, on constate un plus grand écart entre le meilleur et le pire rendement des actions qu'entre le meilleur et le pire rendement des obligations. Ceci confirmerait que les actions sont à la fois plus rémunératrices et plus risquées que les obligations.

II-5/-La durée du placement

Plusieurs études (de l'INSEE, de l'AMF et de l'AFG) ont démontré que la probabilité de réaliser un gain s'accroît avec la durée de placement et que l'allongement de la durée de placement permet de réduire les risques de perte, même si cet allongement peut aussi réduire les chances d'un gain maximal particulièrement élevé. Aussi robustes que soient ces constats, il convient de souligner qu'ils ont été établis à partir de statistiques passées sur moyenne et longue période, qui ne permettent pas, en tout état de cause, de présumer des performances à venir de moyen et long terme du CAC 40.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo