Evaluation des actifs financiers par le MEDAF: validation empirique de la relation risque-rendement par les modèles économétriques( Télécharger le fichier original )par Franck Fabrice NGOMA Université Centrale d'Administration des Affaires et de Technologie de Tunis - Maitrise en Comptabilité et Finance 2009 |
II-2/-Le ratio de SharpeLe ratio de Sharpe permet donc de comparer différents placements en fonction de leurs couples rendement/risque. Il est très simple à calculer et présente de plus l'avantage de tenir compte du placement sans risque. Le placement sans risque est le taux auquel vous auriez pu placer votre argent sans risque. La formule de calcul du ratio de Sharpe est la suivante :
Il ressort immédiatement de cette formule que : -Tout ratio de Sharpe négatif indique un placement dont le rendement a été inférieur à celui de l'avoir sans risque ; - Tout ratio de Sharpe inférieur à 1 indique un placement dont l'excédent de rendement par rapport au taux sans risque est inférieur au risque pris ; - Un ratio de Sharpe plus élevé est "meilleur" qu'un ratio de Sharpe bas. II-3/-La volatilité :La volatilité est la mesure la plus couramment répandue pour évaluer le risque d'un actif ou d'un placement financier. Elle quantifie le degré moyen de dispersion de ses rendements à travers les scénarios favorables à l'investisseur et à travers les scénarios défavorables. Plus la volatilité est importante, plus cette dispersion est grande et plus le risque est donc élevé. Sur la base des vingt dernières années, il faut retenir que la volatilité moyenne annuelle d'un emprunt d'État ( obligation) est de 6% environ, celle d'une action de 18% et celle d'une SICAV monétaire est de l'ordre de 2-3%. Il faut toutefois avoir conscience que le risque varie très significativement suivant la conjoncture macroéconomique. Au cours des périodes de ralentissement économique, la volatilité des actions peut être multipliée par trois ou quatre. Sans rentrer dans des détails méthodologiques, il est également important de savoir que la volatilité n'est une mesure parmi d'autre du risque et qu'elle est loin d'en être une mesure parfaite. En particulier, la volatilité ne considère que la dispersion moyenne des rendements, propice à des horizons de placement longs. Elle est de ce fait inappropriée pour juger d'événements rares ou extrêmes, et ou d'occurrence très asymétriques. Quel est le bon équilibre entre son objectif de rendement et le degré de risque à supporter pour l'atteindre ? Dans les faits, cet équilibre varie aussi très sensiblement au cours du temps en fonction de la conjoncture économique et financière. En moyenne à travers les cycles économiques et les différents actifs financiers, on peut toutefois retenir qu'un placement moyen délivre un ratio rendement-volatilité annuelle de l'ordre de 0,5. On peut tirer deux conséquences de ce chiffre. D'une part, dans l'expression de ses objectifs : tout pourcentage de rendement supplémentaire souhaité signifie qu'il devra être prêt à accepter au moins deux points supplémentaires de volatilité. Supposons qu'un investisseur souhaite avoir un retour sur investissement de l'ordre 8% par an contre 7% précédemment ; toute chose égale par ailleurs, ceci signifie qu'il devrait être désormais prêt à supporter une volatilité de 16% contre 14% précédemment. D'autre part, un produit ayant délivré sur longue période, un ratio rendement-volatilité durablement supérieur à 0,5 pourra être considéré comme relativement attractif. |
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