CONCLUSION GENERALE
Au terme de ce travail, il convient de jeter un
regard rétrospectif sur son développement pour en constituer
l'idée générale.
Tout au long de notre étude, les
différentes analyses que nous avons menées ont été
focalisées sur la rentabilité et le financement du logement
urbain au BURUNDI.
Notre recherche a de prime abord élucidé les
concepts employés dans l'immobilier, on a également
montré les fondements de la politique de l'habitat.
Ce secteur présente donc un intérêt
économique et social à plus d'un titre. L'habitat rayonne ainsi
comme un ensemble de pôles de développement de par ses effets
d'entraînement positifs induits sur le reste de l'économie.
Il génère également d'importantes
recettes publiques à travers les divers impôts fonciers et les
impôts sur le revenu locatif.
Ce secteur bénéficie cependant
d'une part très minime des dotations budgétaires de l'Etat. Par
ailleurs, l'évolution du cadre légal et réglementaire du
secteur n'a pas favorisée le meilleur aboutissement des objectifs
définis dans le domaine de l'habitat. Ainsi plusieurs formules ont
été adoptées mais se sont toutes
révélées inefficaces. Ces différentes politiques
étaient définies en faveur exclusive des fonctionnaires où
le souci dominant était de leur faciliter l'accès à la
propriété immobilière.
Néanmoins, les conditions de financement,
les coûts liés la construction ne pouvaient plus permettre
d'atteindre cet objectif.
Etant donné que les privés ne
s'intéressaient pas à ce secteur, nous avons jugé utile
d'en étudier son seuil de rentabilité considéré
comme stimulant privilégié.
Ainsi, dans le deuxième chapitre, il a
été question d'analyser la rentabilité du logement et de
prouver si elle présente un attrait aux investisseurs. Nous avons
montré alors que le marché du logement est
caractérisé par une demande importante dominée par la
location simple et une faible offre à prix élevé ce qui ne
manque pas de créer d'importantes distorsions.
Ainsi, le coût des matériaux, le coût de
production des parcelles, le coût du financement grèvent sur la
rentabilité du logement.
Nous avons alors constaté que la rentabilité du
logement urbain est faible que ça soit au niveau sectoriel ou par type
de projet. Elle est davantage plus faible eu égard surtout aux fonds
nécessaires et aux rendements alternatifs.
C'est à ce moment qu'il a été question de
faire une analyse critique du financement du logement urbain.
Enfin, au troisième et dernier chapitre
de notre travail, nous avons signalé que la politique monétaire
en matière de financement de l'habitat n'accorde aucune facilité
particulière à ce secteur combien pertinent. C'est ainsi que dans
l'ensemble de l'économie, le secteur bénéficie d'une
intervention marginale du système financier burundais
particulièrement les banques commerciales. Les établissements de
financement du développement qui s'y intéressent sont
limités par la rareté des ressources adaptées et les
difficultés de refinancement auprès de l'institution
d'émission ainsi que ses contraintes en matière de respect des
ratios prudentiels et de contrôle des crédits.
Compte tenu de tout ce qui a été
développé dans ce mémoire, nous avons terminé notre
travail par une série de recommandations à l'endroit des acteurs
de l'habitat urbain.
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