11.4. EXPLOiTATiON iNDUSTRiELLE
11.4.1. Acteurs de l'exploitatio n 1
ndustrielle
Dans la logique de chose, les acteurs sont des personnes
morales qui peuvent avoirs des membres comme actionnaires nationaux ou
internationaux. Dans ce cadre nul n'est prévu par la loi n°
007/2002 du 11 Juillet 2002 portant Code Minier.
Pour ce qui concerne la situation au Sud-Kivu, il y a lieu de
confirmer qu'actuellement, il n' y existe aucune exploitation du type
industrielle bien que BANRO, soit à vocation industrielle, se trouve
présentement dans la phase de prospection.
11.4.2. Role et importance de l'exploitatio n i
ndustrielle
Le rôle de l'exploitation industrielle est d'augmenter
le revenu de l'exploitation minière et de contribuer ainsi à
relever l'économie nationale et provinciale surtout dans l'actuelle
perspective de la décentralisation, passage exigé pour le
développement du pays en général et de la province en
particulier où se pratique cette exploitation.
L'exploitation industrielle est aussi importante, parce
qu'elle canalise les revenus d'exploitation et les orientent vers les attentes
du gouvernement national pour améliorer les conditions de vie de la
population à travers la construction ou l'aménagement des
infrastructures sociales du pays. C'est justement ici que l'intégration
de la dimension Responsabilité Sociale des Entreprises devra jouer son
rôle pour que l'immense richesse minière dont le pays est
dotée soit profitable à toute la population congolaise et de
façon équitable pour un développement économique
durable du pays.
11.4.3. Organisation et fo nctio nneme nt de
l'exploitatio n i ndustrielle
Il est important de signaler que l'organisation et
fonctionnement des exploitations industrielles relève de manière
particulière de la société qui exploite, mais doit
informer les ministères des mines, de l'industrie ainsi que celui de
petites et moyennes entreprises.
11.4.4. Situation actuelle de l'exploitatio n i
ndustrielle
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat68.png)
minière au Kivu en général et au Sud Kivu
en particulier, ne date pas d'aujourd'hui, au lendemain de l'accès
à l'indépendance politique (30 juin 1960), divers troubles
(mutineries militaires) et rébellions (muléliste en 1964&65;
mercenaire en 1967), et une lente dégradation de l'administration
publique vont gêner considérablement le bon fonctionnement de ces
pôles miniers et augmenter sensiblement leurs coûts d'exploitation,
dans un contexte de grande instabilité des cours mondiaux. La
réaction naturelle des milieux financiers engagés dans cette
activité minière sera de restructurer dans un souci
d'économie et de rentabilité. Cette situation semble se
répétée à l'issu de la succession de guerres de
1996, 1998 et mai et juin 2004.
En fait, le 20 mars 1976, neuf sociétés
minières63 datant de l'époque coloniale
fusionnèrent sous le nom de SOMINKI (Société
Minière et Industrielle du Kivu, société mixte avec une
participation de 28% de l'Etat congolais). Pendant la dizaine d'années
suivantes, le cours mondial de la cassitérite s'élèvera
sous l'effet combiné d'une forte demande d'étain pour l'emballage
en "fer blanc" et pour la soudure dans les équipements
électroniques. Les investissements consentis par la SOMINKI entre 1982
et 1985 lui permettront de maintenir jusqu'en 1988 un niveau de production
supérieur à celui de 1983.
Cette impasse de la cassitérite étant clairement
destinée à se maintenir sur le long terme, et ses gisements en
train de s'épuiser, la SOMINKI utilisa alors son pôle "or" de
Kamituga et Lugushwa pour se maintenir, bien que de plus en plus difficilement.
En 1989, les actionnaires privés64 de cette
société s'orientèrent vers la vente de l'entreprise, en
tablant sur le gisement d'or de Twangiza (en collectivité-chefferie de
Luhwinja, assez proche de Bukavu), dont la mise en exploitation
requérrait cependant un investissement d'au moins 50 millions $US.
Dorénavant seul le "pôle or" voyait ses commandes
d'équipements et de consommables honorées.
Ainsi furent progressivement appliquées diverses
mesures d'économie: fermeture des chantiers les plus
mécanisés, réduction du personnel expatrié et
national, réduction ou même abandon des entretiens sur les
réseaux routiers et hydro-électriques, réduction des
budgets sociaux (santé, écoles, habitat, etc.)... Les
dernières années, la SOMINKI en était même venue
à vivre d'expédients: récupération de toutes sortes
d'éléments dans ses anciennes installations, achat aux villageois
de leur production artisanale d'or et de cassitérite, rafistolages
techniques tous azimuts... La grande époque de l'industrie
minière au Kivu avait vécu.
63 Surtout SYMETAIN (Kalima), MGL
(Minière des Grands Lacs, Kamituga), COBELMIN (Compagnie Zarroise
d'Entreprises Minières), KINORETAIN (Mines Zarroises d'Or et d'Etain de
Kindu), et KIVUMINES.
64 Le groupe Empain, via sa holding
COFIMINES coiffant des filiales off-shore au Panama, aux Iles Grenadines, etc.,
avait entre temps passé la main a la branche belge du groupe Schneider,
qui lui-même céda a Darnay en 1995, 64,02% du total des actions
SOMINKI.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat69.png)
A ce titre, le Père Didier précise que plusieurs
amateurs vinrent dans le secteur mais se désistèrent l'un
après l'autre, effrayés par la perspective de devoir reprendre
aussi l'exploitation stannifère. Seule Cluff Mining Ltd, cotée
à l'Alternative Inversement Market à Londres, acheta, le 5
décembre 1994, via sa société MDDZ (Mines D'Or du
Zaïre) et la maison de courtage Petercam à Bruxelles, 7,65% des
actions SOMINKI, avec une option pour le rachat du solde des actions
privées. Algy Cluff était intéressé à
reprendre aussi le volet stannifère, y compris le coltan et autres
"métaux accompagnateurs", mais il omit de renouveler son option.
En septembre 1995, un outsider jusqu'alors inconnu au Kivu,
l'African Mineral Resource Inc. (de la holding canadienne BANRO, cotée
en bourse à Toronto) versait 125.000 $US comme acompte pour l'achat
avant le 31 janvier 1996 des actions Darnay (pour 3.500.000 $US), et envoyait
le consultant CME expertiser - élogieusement- les potentialités
minières du Kivu (26.10-17.11.1995). Mais BANRO, trop peu
capitalisé pour s'exécuter malgré une opération
d'augmentation de capital, conclut un accord de "joint-venture" avec Cluff
Mining Ltd qui, vraisemblablement intéressé à rattraper
son option initiale, finança cette opération de rachat par
BANRO.
Ainsi le 31 janvier 1996, l'actionnariat privé
traditionnel de la SOMINKI était entièrement cédé
à de nouvelles mains : 50% à BANRO via AMR et 50% à Cluff
Mining Ltd via AMR et Petercam. Suivent quelques mois de tractations
serrées entre ces deux partenaires. Car BANRO n'était
intéressé qu'au pôle "Or", à revendre le plus vite
possible au plus offrant: ainsi BANRO va, pendant le premier semestre 1996, et
à l'insu de Cluff occupé à examiner comment relancer
l'activité, faire mousser les perspectives des gisements
aurifères de Twangiza, Namoya, Lugushwa et Kamituga; en juin, il y
amène un groupe de financiers, avec des géologues de CME. Cette
saga se conclut le 21 septembre 1996 par la mise en minorité de Cluff
Mining Ltd, finalement réduite à 14%.
Et le 23 octobre 1996, un projet de convention minière
au nom de SAKIMA (Société Aurifère du Kivu et du Maniema)
est introduit au ministère des Mines à Kinshasa (elle sera
approuvée par le gouvernement le 13 février 1997, alors que l'est
du pays est déjà envahi depuis septembre 1996!). Avec le recul du
temps, ces démarches, tractations, démêlés et
traquenards apparaissent quelque peu surréalistes.
À l'approche des combattants, à la fin 1996, les
deux pôles vont réagir de manière exactement inverse: le
pôle "or", atteint plus rapidement et où un fort
mécontentement populaire reprochait à la société de
l'abandonner (alors qu'en réalité ce pôle continuait
à être privilégié), va connaître un pillage
sévère 12 fin novembre 1996. Par contre, il n'y pas eut de
pillage au pôle "cassitérite" à Kalima, atteint le 23
février 1997, mais où les responsables avaient
préparé les esprits pour protéger l'outil. Le 29 mars
1997, constatant la perte quasi totale du pôle "or", l'assemblée
générale des actionnaires SOMINKI mit la société en
liquidation,
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat70.png)
et le 6 mai 1997 (une dizaine de jours avant la prise de
Kinshasa), le décret n° 0035 du Premier Ministre Likulya autorisait
la création de la SAKIMA.
La SAKIMA entama très vite des prospections
géologiques à Twangiza; et le 3 octobre 1996, elle céda en
amodiation la partie stannifère de l'ex-SOMINKI à une nouvelle
société, la RMA (Ressources Minérales Africaines).
Toutefois le président Désiré Kabila, à la suite
d'une intense activité de lobbying, signa le 29 juillet 1998, soit
à la veille des nouvelles hostilités, un décret
écartant la SAKIMA et annulant ainsi le contrat entre la SAKIMA et la
RMA- et créant la SOMICO (Société Minière
Congolaise), où l'Etat congolais intervenait pour 60%. Mais
bientôt (octobre 1998), la haute direction de cette nouvelle
société, installée à Kinshasa, n'eut plus
accès à ses zones minières passées sous le
contrôle du RCD et de ses alliés, tandis que BANRO portait
l'affaire devant une cour internationale d'arbitrage à Washington et
réclamait un milliard $US de dommages.
Une affaire qu'elle a gagnée, au moins dans le
prétoire. En octobre 1999, le RCD/Goma remit les sociétés
SAKIMA et RMA à BANRO, à la condition que lui soit versée
une redevance forfaitaire de 300.000 $US par mois. Cette condition
n'étant pas satisfaite, le RCD reprit la main et déclara ces
biens abandonnés, et donc ouverts à négociation avec tout
investisseur. Une nouvelle société, SOMEST (Société
Minière de l'Est) fut créée mais ne parvint pas à
dégager les ressources nécessaires pour une relance. Le 11
juillet 2000, BANRO jeta l'éponge, et en août, le RCD mit en place
un comité provisoire de gestion pour gérer ce patrimoine minier
à titre conservatoire sur la base d'une convention minière
portant sur 47 concessions minières. La part de l'Etat Congolais
était réduite à 7%. La capacité légale de
BANRO d'établir pareille convention fut fortement contestée par
la suite, un colloque organisé à la faculté de Droit de
l'Université de Kinshasa du 9 au 12 juillet 1998.
De nombreux arguments portèrent sur les
modalités -surtout financières- de la passation entre la SOMINKI
et la SAKIMA; il fut aussi dit que les exportations par
hélicoptère d'échantillons prélevés à
Twangiza aux fins d'analyse en laboratoire étaient en
réalité une exportation frauduleuse. Une manière de
valoriser sa mise alors que cette "junior mining company" se rendait compte que
son coup de poker était en train d'échouer? Selon
TEGERA65.
On retrouve là les démêlés
mouvementés qui caractérisent l'exploitation minière en
R.D.Congo depuis plusieurs années. Exit le mode industriel
d'exploitation minière. Désormais le mode artisanal, qui avait
déjà commencé de manière conflictuelle, va se
retrouver seul. L'ironie de l'histoire est qu'à la veille de la crise
mondiale grave qui s'abattit sur la cassitérite, la SOMINKI avait
sérieusement étudié la mise en exploitation d'un ou deux
bons gisements de coltan dont elle disposait (Kalukangala, entre Lulingu et
Ona, et Nkumua).
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat71.png)
Mais les actionnaires privés, déjà
découragés, y avaient mis le holà car ils n'étaient
pas disposés à insuffler les importants capitaux frais
nécessaires.
En effet, l'industrie minière s'accompagne de
très hauts risques de pertes financières. (...) Chaque mine est
unique et exige une planification et un contrôle rigoureux pour son
développement. De nouvelles routes, centrales électriques,
bâtiments et autres infrastructures sont souvent nécessaires dans
les régions éloignées. Interviennent ici deux
éléments techniques: la cassitérite se présente
souvent dans les carrières du Kivu dans un mélange avec du
wolfram (tungstène), de la Colombo-Tantalite (coltan), et d'autres
métaux.
Il s'agit donc d'en dégager la cassitérite.
Divers systèmes sont utilisés pour concentrer le minerai, mais en
bout de parcours, on utilise une technique magnétique: le minerai utile
est très finement broyé afin d'obtenir de très fines
particules de ces divers métaux; celles-ci passent ensuite
successivement sous plusieurs électro-aimants puissants
réglés pour attirer d'abord le minerai de métal à
la densité la moins forte (en ce cas-ci, la cassitérite), puis
celui qui a une densité plus élevée (le coltan), et enfin
le tungstène (wolfram). Ainsi toute la tradition industrielle de
l'exploitation de la cassitérite au Sud-Kivu visait à obtenir un
minerai d'étain de haute qualité et donc à en retirer les
autres métaux, dits "accompagnateurs". Ceux-ci étaient
également exportés et vendus mais ils étaient
considérés à la limite comme des déchets, d'autant
plus qu'à l'époque le tantale n'était pas fort
demandé par l'industrie métallurgique car on n'avait encore
guère développé ses applications industrielles.
Or, second élément technique, cette demande
commença à s'exprimer dans les industries chimiques, spatiales,
électroniques, et même militaires. A la fin du mois de
décembre 2000, la police française découvrit à
Lyon, dans un véhicule incendié, deux cadavres calcinés
dont celui du "Mwami" Philémon NaLuwhinja, éphémère
président du conseil d'administration de la SOMICO66.
En définitive, la fin de l'époque minière
industrielle au Kivu est donc le résultat de toute une série de
facteurs: v' la lassitude des milieux financiers y traditionnellement
impliqués, conduisant parfois à des erreurs
d'appréciation;
v' divers développements technologiques dans le monde, qui
ont entraîné des variations importantes des cours des
différents produits miniers concernés;
v' la faible capacité d'administration et de gestion de
divers gouvernants;
v' l'affairisme de sociétés minières
("minors") plus spéculatives qu'industrielles;
v' et enfin les troubles, guerres et autres pillages.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat72.png)
74
11.5. EXPLO1TAT1ON ART1SANALE
L'exploitation artisanale vise seulement les nationaux. Le
législateur Congolais avait pensé ainsi pour réduire la
pauvreté de la population congolaise surtout pour celle qui vivait dans
les zones minières et autres, car dans l'ancien temps elle vivait dans
les zones sans l'autorisation de toucher les minerais. L'exploitant artisanal
est appelé encore creuseur qui est en fait une personne qui a la carte
d'exploitant artisanal délivrée par la Division Provinciale des
Mines au prix de vingt cinq dollars américains par an. Une fois en
possession de cette carte, le creuseur a l'obligation de vendre ses minerais
auprès des négociants. Et il ne doit exploiter que les zones
dites d'exploitations artisanales instituées par le ministre des
Mines.
11.5.1. Acteurs de l'exploitatio n Artisa
nale
Parmi ces acteurs, il y a lieu de citer :
· les exploitants artisanaux qui interviennent aux
chantiers. Ils sont soient autochtones ou non et doivent impérativement
être congolais.
· les négociants qui eux achètent les
minerais auprès des creuseurs ou exploitants artisanaux dans les
chantiers. Ils jouent donc l'intermédiaire entre les exploitants
artisanaux et les comptoirs.
· les comptoirs qui achètent et vendent les
produits d'exploitation artisanale qu'ils ont eu auprès des
négociants. Les comptoirs sont donc chargés de faire les
exportations des produits d'exploitation artisanale. Les comptoirs peuvent
être implantés par des nationaux et/ou des étrangers.
11.5.2. Role et importance de l'exploitatio n Artisa
nale
L'exploitation artisanale amène la population à
jouir de la potentialité de son sous sol en luttant contre la
pauvreté. Cette forme d'exploitation favorise aussi le
développement du pays à travers ce qu'apportent les creuseurs
lors de l'achat des cartes d'exploitant artisanal.
11.5.3. Organisation et fo nctio nneme nt de
l'exploitatio n artisa nale
Comme nous l'avons dit, les exploitants artisanaux vivaient
l'autonomie selon le principe « chacun pour soi, mais Dieu pour tous
». Depuis les années 2003 un service qui aura comme objectif de
canaliser la production minière vers un circuit formel après que
l'Etat puisse y tirer profit tout en songeant au bien être social des
creuseurs trouva la naissance et se chargera de regrouper les exploitants
artisanaux dans des coopératives.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat73.png)
75
Ce service se nommera « Service d'Assistance et
d'Encadrement » des Small Scale Mining « SAESSCAM » en sigle.
Dont Small Scale Mining veut dire exploitation minière à petite
échelle. Ce service travaillera avec toutes les entreprises
minières dont leur durée d'exploitation ne peut pas
dépasser 10 ans et dont leur hauteur d'investissement ne peut pas aussi
dépasser deux millions des dollars américains.
Il est important de signaler que ce service a rencontré
beaucoup des difficultés pour son implantation (manque des moyens
suffisants pour son installation,...) et au niveau actuel il est entrain de
sensibiliser les exploitants artisanaux à pouvoir adhérer.
Le SAESSCAM est un service public de l'Etat qui doit
travailler en parfaite collaboration avec la Division Provinciale des Mines du
Sud-Kivu. Pour mieux dire, il n'y a pas une organisation actuelle avec un
fonctionnement connu des exploitants artisanaux qui est mise en place
étant donné que cette structure se recherche encore.
II.5.4. Situation actuelle de l'exploitatio n Artisa
nale
La situation actuelle de l'exploitation artisanale est
purement traditionnelle, non contrôler et gérer par l'Etat, sauf
par certains chefs militaires qui gèrent et imposent leur loi à
certains exploitants artisanaux et les exploitants à leurs grés
surtout dans les sites où l'insécurité se vit encore.
II.6. DONNEES ET SITUATION ACTUELLE DE L'EXPLOITATION
MINIERE AU SUD-KIVU
Pour ce faire, l'exploitation minière au Sud-Kivu
concerne surtout les minerais aurifères, le coltan, la
cassitérite, ....et accessoirement les pierres semi précieuses.
Il n'existe pas de sites typiquement destinés à la production de
diamant au Sud-Kivu, et ce minéral n'est découvert qu'au
gré du hasard dans certains sites aurifères.
II.6.1. Géologie, localisation et nombre de sites
mi niers au Sud-Kivu
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat74.png)
Tableau n°8 : Noms des sites miniers,
denomination des societes minieres, leurs localisations et textes juridiques
les instituant.
N°
|
Site minier
|
Société Minière
|
Localisation
|
Texte juridique
|
1.
|
Site Minier de Numbi
|
GREAT LAKES MINERALS AND GEMS (SPRL)
|
Numbi/Territoire de Kalehe/ Chefferie
Bahavu/Groupement
Minova
|
Arrêté Ministériel N° 1672/CAB.
MINES/01/2006 Du 02 Octobre 2006
|
|
Idem
|
Décret N° 052& B/2003 du 30 mars 2003.
|
2.
|
Site Minier de Nyabibwe
|
SHAMICA/CONGO
|
Nyabibwe/Territoire de Kalehe
|
|
|
Idem
|
Décret N° 052& B/2003 du 30 mars 2003
|
3.
|
Site Minier de Twangiza
|
TWANGIZA MINING/ Sous titre Minier de BANRO
|
Territoire de Mwenga, Collectivité Chefferie de
Luhwindja
|
Accord de règlement à l'amiable signé
à Kinshasa le 18 avril 2002 entre l'Etat Congolais et BANRO.
|
4.
|
Site Minier de Lugushwa
|
LUGUSHWA
MINING/Titre Minier BANRO
|
Territoire de Mwenga
|
Idem
|
5.
|
Site Minier de Mukungwe
(Maroc)
|
SAMIKI (Société Agricole et Minière du
Kivu
|
Territoire de Walungu, Groupement de MUSHINGA
|
Idem
|
6.
|
Site de Namoya
|
BANRO
|
A la limite des Provinces du Sud-Kivu et celle du Maniema
|
Idem
|
7.
|
Site Minier de Kamituga
|
KAMITUGA MINING
|
Territoire de Mwenga Collectivité Chefferie de
Wamuzimu.
|
Idem
|
|
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat75.png)
77
Commentaire : Au vu de ce tableau,
nous remarquons qu'il n'y en a que 7 sites au Sud-Kivu alors qu'en
réalité, ils y a des exploitants qui ne sont pas reconnus
auprès de la Division Provinciale des Mines au SudKivu. Ils travaillent
dans l'informel et échappent au contrôle de l'Etat tout en lui
constituant un manque à gagner.
Notons par ailleurs que pendant que nous sommes entrain de
mettre la dernière main sur ce travail, nous apprenons que la SOMICO
veut démarrer ses activités dans la Province, et qu'un conflit
opposé actuellement, la Province du Manieme à la Division
Provinciale des Mines du Sud-Kivu autours du site de NAMOYA, situé
à la limité de ces deux Provinces. Ce site était sous
contrôle de la Division Provinciale des Mines du Sud-Kivu mais elle vient
d'être déclaré appartenir à la seule Province du
Maniema.
Par rapport aux négociants, voici les données
obtenus auprès de la Division Provinciale des Mines au SudKivu, et il
s'agit des effectifs des négociants reconnus officiellement
auprès cette division par substance minérale.
Tableau n°9 : Effectifs des negociants reconnus
officiellement par minerai et jusque mi- aoCt 2007.
N°
|
Substances Mi nérales
|
Nombre de Négocia nts
|
Pource ntage
|
1.
|
Or
|
17
|
33,33%
|
2.
|
Cassitérite
|
28
|
54,90%
|
3.
|
Coltan
|
6
|
11,77%
|
|
|
TOTAL
|
51
|
100%
|
Source : Extrait du registre d'enregistrement de la Division
des Mines au Sud-Kivu (de Janvier a mi-Aout 2007).
Selon les résultats de nos investigations auprès
de la Division Provinciale des Mines au Sud-Kivu, il est difficile de
connaître le nombre exact de sites miniers au Sud-Kivu, car ils naissent
et meurt comme des champignons avec une courte durée de vie. Mais, il a
signalé que l'extraction artisanale dans le sens lucratif, s'effectue au
Sud-Kivu, notamment à Walikale, Kamituga, Lugushwa, Zibo, Minembwe,
Uvira, Kalehe, Walungu, Idjwi, Bunyakiri, Misisi, Shabunda, Mwenga, Numbi, et
dans le Parc National de Kahuzi Biega67.
67 ZIRIMWABAGABO BIKABA Dominique,
Etude d'une approche de minimisation de l'impact de l'extraction minière
sur les ressources naturelles du Parc National de Kahuzi-Biega au Sud-Kivu. Cas
spocifique du Coltan, inodit, ISDR, Bukavu, année acadomique 2005-2006,
p.45.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat76.png)
11.6.2. Do nnées sur le nombre de mi
neurs
Comme nous venons de le mentionner ci-haut, le secteur
étant informel et incontrôlé, les services
compétents en la matière, ne sont pas à même de
fournir des données nécessaires au sujet du nombre précis
et détaillé de mineurs au Sud-Kivu. Notons cependant que la
majorité de la population active vivant dans les zones où
l'activité minière se développe, sont
généralement tous mineurs de part la convoitise que cette
activité offre. Tel est d'ailleurs le cas pour la plus part des jeunes
qui abandonnent carrément les études ainsi que d'autres
activités génératrice de revenu au profit du secteur
minier.
Dans les tableaux qui suivent, nous présenterons les
listes des exploitants artisanaux enregistrés au SudKivu ainsi que leurs
domaines d'extraction minières.
Tableau n°10 : Liste des Creuseurs de la
cassitdrite au Sud-Kivu pour l'annde 2007
N° d'ordre
|
Numéro d'enregistrement a la Division
Provinciale des Mines
|
Nom et Post nom du creuseur
|
Territoire d'exploitation
|
1.
|
016/2007
|
Kitoga Mwinga
|
Mwenga
|
2.
|
019/2007
|
Kamba Kikuni
|
Shabunda
|
3.
|
020/2007
|
Ndjugu
|
Mwenga
|
4.
|
022/2007
|
Murhimanya Fundi
|
Uvira
|
5.
|
023/2007
|
Muderhwa Evariste
|
Shabunda
|
6.
|
024/2007
|
Baderha Mihigo
|
Shabunda
|
7.
|
025/2007
|
Bagula
|
Uvira
|
8.
|
026/2007
|
Jordan Ndaresimba
|
Uvira
|
9.
|
027/2007
|
Mulinganyi Mbikalo
|
Mwenga
|
10.
|
028/2007
|
Safari Chifuno
|
Kalehe
|
11.
|
029/2007
|
Barhafumwa Joseph
|
Kabare
|
12.
|
032/2007
|
Bagula Banga Namegabe
|
Idjwi
|
13.
|
034/2007
|
Mukeswa Subi
|
Walungu
|
14.
|
038/2007
|
Djuma Itongwa
|
Idem
|
15.
|
042/2007
|
Kasigwa Nambo Jules
|
Idem
|
16.
|
043/2007
|
Byamungu Maheshe
|
Idem
|
17.
|
044/2007
|
Mugaruka Kasangatu
|
Idem
|
18.
|
045/2007
|
Kamundala Mulonda
|
Idem
|
19.
|
046/2007
|
Masumbuko Balemba
|
Idem
|
|
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat77.png)
20.
|
047/2007
|
Nkubonage Kabanga
|
Idem
|
21.
|
048/2007
|
Nbwiza
|
Idem
|
22.
|
049/2007
|
Bakwa Wanga Assani
|
Shabunda
|
23.
|
050/2007
|
Ganywamulume
|
Fizi
|
24.
|
052/2007
|
Muderhwa Mamimami
|
Uvira
|
25.
|
060/2007
|
Mugaruka Jean
|
Idjwi
|
26.
|
064/2004
|
Mandwa Bifuabirungwe
|
Uvira
|
27.
|
069/2007
|
Kamutere Nt
|
Idjwi
|
28.
|
085/2007
|
Munembo Barafiki
|
Idjwi
|
29.
|
089/2007
|
Mukamba Musomekerwa
|
Mwenga
|
30.
|
101/2007
|
Fundi Dunia
|
Uvira
|
31.
|
104/2007
|
Mukulumanya Mubiriza
|
Uvira
|
32.
|
105/2007
|
Mukoma Kalele
|
Mwenga
|
33.
|
109/2007
|
Wilondja Safari
|
Mwenga
|
34.
|
111/2007
|
Karubandika Muderhwa
|
Walungu
|
35.
|
113/2007
|
Mahiro Kadanganya
|
Shabunda
|
36.
|
116/2007
|
Marhegane Katuruba
|
Idem
|
37.
|
125/2007
|
Chisoka Wituga
|
Mwenga
|
38.
|
126/2007
|
Mbonimpa Rudia
|
Kalehe
|
39.
|
130/2007
|
Teganyi Rugendabanga
|
Walungu
|
40.
|
135/2007
|
Muderhwa Kalimbiriro
|
Idem
|
|
Source : Extrait du Registre d'enregistrement de la Division
Provinciale des Mines au Sud- Kivu (de Janvier a mi- Juillet 2007).
Commentaire : Par une simple
observation des la succession des numéros d'enregistrement des creuseurs
de la cassitérite, il se dégage l'inexistence ou l'omission de
95, soit plus du double de l'effectif réellement enregistré.
Sinon, cet effectif serait porté à 135 creuseurs en lieu et place
de 40 actuellement suivant le numéro d'ordre. Plusieurs questions
peuvent être soulevées devant une telle situation qui risque de
constituer sans nul doute, un manque à gagner pour l'Etat.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat78.png)
Tableau n°11 : Liste des Negociants de la
Cassiterite enregistres de janvier a mi juillet 2007 a la Division provinciale
des Mines au Sud-Kivu.
Numéro d'ordre
|
Numéro d'enregistrement
|
Nom et Post nom de negociant
|
Emplacement
|
1.
|
030/2007
|
Mangaiko Ny
|
Nyawera
|
2.
|
035/2007
|
Muzusangabo
|
Av Ruzizi 2
|
3.
|
037/2007
|
Miruho
|
AV de la Poste
|
4.
|
053/2007
|
Bujiriri Kuhirwa
|
Av Hippodrome
|
5.
|
054/2007
|
Basima Muderhwa
|
Av Lumumba
|
6.
|
055/2007
|
Chimbula Biuta Olivier
|
Muhungu
|
7.
|
056/2007
|
Cikoma Bihembe
|
Ndendere
|
8.
|
057/2007
|
Zihalirwa Nshombo
|
Idem
|
9.
|
058/2007
|
Kushingamine Bihembe
|
Av Kasongo
|
10.
|
059/2007
|
Bengana Mwati
|
Av. Ndendere
|
11.
|
063/2007
|
Zigabe Namegabe
|
Nyalukemba
|
12.
|
067/2007
|
Chihimbi Mbilika
|
Av Industriel
|
13.
|
068/2007
|
Bisimwa Nyakoro
|
PAGECO
|
14.
|
07/2007
|
Murefu Karani
|
Hôtel Résidence
|
15.
|
076/2007
|
Kitubinga Emery
|
Nyamugo/Lwama
|
16.
|
078/2007
|
Bashi Bahirababo
|
Buholo I
|
17.
|
080/2007
|
Mubalama Bulovu
|
Av Industriel
|
18.
|
081/2007
|
Kubonage Namuh.
|
Route d'Uvira
|
19.
|
082/2007
|
Munguakonkwa Bahizire
|
Nyalukemba
|
20.
|
083/2007
|
Mirindi Mututa
|
Av Industriel
|
21.
|
086/2007
|
Bakanyize
|
Route d'Uvira
|
22.
|
087/2007
|
Mushagalusa Masirika
|
AV.P.E. Lumumba
|
23.
|
09/2007
|
Toto Rwananza
|
Marché de Kadutu
|
24.
|
092/2007
|
Murhabazi Zagabe
|
Idem
|
25.
|
096/2007
|
Mangomindja Kwigomba
|
Kamituga
|
26.
|
097/2007
|
Ngabo Ziderhabany.
|
Av. Nyalukemba
|
27.
|
098/2007
|
Cikemene
|
Av. Kibombo
|
28.
|
099/2007
|
Kabemba
|
Essence
|
|
Source : Extrait du Registre d'enregistrement de la Division
des Mines au Sud-Kivu, 2007.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat79.png)
Tableau n°12: Liste des creuseurs d'Or au
Sud-Kivu pour l'annde 2007
N° d'ordre
|
Numéro d'enregistrement a la Division
Provinciale des Mines
|
Nom et Post nom du creuseur
|
Territoire d'exploitation
|
1.
|
001/2007
|
NGUVU BWANONDO
|
SHBUNDA
|
2.
|
002/2007
|
DUNIA TUPA
|
MWENGA
|
3.
|
003/2007
|
KAMATE NIUMBASA
|
FIZI
|
4.
|
004/2007
|
KILOSHO WAMATULA
|
MWENGA
|
5.
|
005/2007
|
NDUME MUSOMBWA KASOLOLO
|
Idem
|
6.
|
006/2007
|
KUBALA KINYATA
|
Idem
|
7.
|
007/2007
|
SONGA KYABINYA
|
Idem
|
8.
|
008/2007
|
LWENDO MATESO
|
Idem
|
9.
|
009/2007
|
AMULI SHALUKOMA
|
Idem
|
10.
|
010/2007
|
ITULAMYA MUKUNGILWA
|
Idem
|
11.
|
011/2007
|
WAKILONGO MUPERO
|
Idem
|
12.
|
012/2007
|
MAMBO WIYALIKA
|
Idem
|
13.
|
013/2007
|
MUGANZA Jean-Pierre
|
Idem
|
14.
|
014/2007
|
MBIKE WA KASUNGA
|
Idem
|
15.
|
015/2007
|
MAKELELE MASIKINI
|
Idem
|
16.
|
051/2007
|
KALUME SONGA
|
FIZI
|
17.
|
094/2007
|
MAGUMU MUSAFIRI
|
MWENGA
|
18.
|
107/2007
|
MPENDA MKANGYA
|
FIZI
|
19.
|
095/2007
|
CHAMUNANI KAKAHUNGA
|
Idem
|
20.
|
096/2007
|
KASUPA BASOMBANA
|
SHABUNDA
|
21.
|
129/2007
|
MUSAMBYA NAKITEMBA
|
MWENGA
|
22.
|
216/2007
|
AKILIMALI
|
WALUNGU
|
23.
|
217/2007
|
BIHABWA
|
Idem
|
24.
|
218/2007
|
MPARANYI MUTAKARA
|
Idem
|
25.
|
222/2007
|
BIRINDWA BAGISHA
|
FIZI
|
26.
|
239/2007
|
KIBANGALA KASKETI
|
SHABUNDA
|
|
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat80.png)
Commentaire : Comme pour la
cassitérite, il s'observe également, une omission de 216
numéros par rapport aux numéros d'ordre. Ce qui porterait
l'effectif des creuseurs à 242 en lieu et place de 26 seulement
actuellement.
Tableau n°13 : Liste des negociants d'or
enregistres a la Division Provinciale des Mines en 2007.
N° d'ordre
|
Numéro d'enregistrement
|
Nom et post nom de negociant
|
Emplacement
|
1.
|
041/2007
|
Bahizire Ruhamya
|
Essence
|
2.
|
065/2007
|
Barhinji Banyesize
|
Nyalukemba
|
3.
|
075/2007
|
Akilimali Kenyeta
|
Buholo I
|
4.
|
088/2007
|
Cibamvunya Safari
|
Buholo II
|
5.
|
071/2007
|
Bonane Kakuta
|
Major Vangu
|
6.
|
095/2007
|
Bisimwa Kanyinzo
|
Buholo VI
|
7.
|
140/2007
|
Kashosi Mudosa
|
Essence
|
8.
|
141/2007
|
Nabintu Mushengezi
|
Buholo III
|
9.
|
149/2007
|
Mushamalirwa
|
Idem
|
10.
|
151/2007
|
Bashimbe B
|
Idem
|
11.
|
154/2007
|
Cinabalirhe K
|
AV. P.E. Lumumba
|
12.
|
156/2007
|
Kulimushi Cuma
|
Major Vangu
|
13.
|
161/2007
|
Mulikuza Ntabaza
|
Buholo I
|
14.
|
163/2007
|
Ruhimbasa Kajanga
|
Funu I
|
15.
|
170/2007
|
Baheneka Kata
|
Av. Ndendere
|
16.
|
214/2007
|
Byadunia Balagizi
|
Marché Tubimbi/Kadutu
|
17.
|
235/2007
|
Bagalwa Kashosi
|
Essence
|
|
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat81.png)
Tableau n°14 : Liste des creuseurs de Coltan
enregistrés de Janvier a mi Juillet 2007
N° d'ordre
|
Numéro d'enregistrement
|
Nom et Post nom du creuseur
|
Territoire d'exploitation
|
1.
|
017/2007
|
Igomokelo Isambya
|
Mwenga
|
2.
|
018/2007
|
Watuta Ibungu
|
Idem
|
3.
|
031/2007
|
Basilwango
|
Idem
|
4.
|
128/2007
|
Bugoma Wakilongo
|
Idem
|
5.
|
227/2007
|
Balemba Shamamba
|
Shabunda
|
6.
|
232/2007
|
Baguma Mweze
|
Idem
|
7.
|
238/2007
|
Bashengezi
|
Fizi
|
8.
|
242/2007
|
Ludunge Mweragubanja
|
Idem
|
|
Source : Extrait du registre d'enregistrement de la Division
Provinciale des Mines au Sud-Kivu de Janvier a mi-Juillet 2007.
Tableau n°15 : Les négociants de Coltan
enregistres de janvier a mi- juillet 2007.
N° d'ordre
|
Numéro d'enregistrement
|
Nom et post nom de négociant
|
Emplacement
|
1.
|
061/2007
|
Solide Chanikire
|
Av. Industriel
|
2.
|
021/2007
|
Kasololo Mwenebatende Itongwa
|
Av. Ndendere
|
3.
|
033/2007
|
Kaferege Bitengo Daniel
|
Av.P.E. Lumumba
|
4.
|
061/2007
|
Badesirwe Babulezi
|
AV. Industriel
|
5.
|
066/2007
|
Kiyubinga Emery
|
-
|
6.
|
231/2007
|
Bagula Mitima Moise
|
Nyawera
|
|
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat82.png)
Tableau n°16 : Liste des Creuseurs des autres
substances minérales
N° d'ordre
|
Numéro d'enregistrement
|
Nom et Post nom du creuseur
|
Nature de substance
|
1.
|
136/2007
|
NTASHEKWA KALEGWA
|
Galène
|
2.
|
137/2007
|
NTASHEKWA KALEGWA
|
Zircon
|
|
Source : Idem
Tableau n°17 : Liste des Prospecteurs
autorisés dans la Province du Sud-Kivu en 2007
N° d'ordre
|
Numéro d'autorisation
|
Date D'autorisation
|
Nom et Post nom
|
1.
|
042/2007
|
26/01/2007
|
WATUTA IBUNGU
|
2.
|
089/2007
|
10/02/2007
|
MASUMBUKO BAYALI
|
3.
|
115/2007
|
17/02/2007
|
C.PACAM
|
4.
|
123/2007
|
21/02/2007
|
M'MUNGU W'ELONGO
|
5.
|
142/2007
|
02/03/2007
|
BARHAFUMWA B. BOGONDO
|
6.
|
158/2007
|
09/03/2007
|
SHAMAMBA MUHABURA
|
7.
|
167/2007
|
14/03/2007
|
AMISI NKOMA
|
8.
|
226/2007
|
13/04/2007
|
DJUMA ITONGWA
|
9.
|
345/2007
|
12/06/2007
|
LAMBO PUNDU
|
|
Source : Idem.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat83.png)
85
Tableau n°18 : Situation synthdtique sur
l'effectif des creuseurs (exploitants artisanaux) et ndgociants enregistrds
à la Division provinciale des Mines au Sud-Kivu jusqu'à
mi-juillet 2007.
N°
|
Substance Minérale
|
Effectif
de creuseurs enregistrés
|
Pourcentage Par rapport
au total
|
Effectif
de negociants enregistrés
|
Pourcentage Par rapport
au total
|
1.
|
Or
|
26
|
34,21
|
17
|
33,33
|
2.
|
Cassitérite
|
40
|
52,63
|
28
|
54,90
|
3.
|
Coltan
|
08
|
10,53
|
6
|
11,77
|
4.
|
Autres substances
minérales
|
02
|
2,63
|
-
|
.
|
|
|
TOTAL
|
76
|
100%
|
51
|
100%
|
Source : Extrait du registre
d'enregistrement des exploitants a la Division Provinciale des Mines au
Sud-Kivu (de janvier a mi-Ao0t 2007).
Commentaire : Suivant ce tableau, on
remarque que sur l'effectif des mineurs régulièrement
enregistrés à la Division Provinciale des Mines au Sud- Kivu, la
cassitérite vient en première position avec 52,63% de mineurs
suivi de ceux de l'or avec 34,21% ; du coltan avec 10,53% et ceux des autres
substances minérales avec 2,63%.
Il en est de même pour les négociants où
ceux de la cassitérite viennent en première position avec 54,90%
suivi de ceux de l'or avec 33,33% et en fin ceux du coltan avec 11,77%.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat84.png)
86
11.6.3. Statistiques sur la production aurifere au
Sud-Kivu 11.6.3.1. Production de l'or pour la période de 1996 a 2006
Tableau n°19 : Production de l'or
Année
|
Quantité totale produite
en gramme
|
Valeur totale enregistrée en dollars
américains
|
Versements au trésor public en
Francs Congolais
|
Versements aux EAD en Franc
Fiscal68
|
Nombre
des comptoirs enregistrés
|
1996
|
603.240,80
|
-
|
-
|
-
|
2
|
1997
|
1.313.636,90
|
-
|
-
|
-
|
4
|
1998
|
10.837.712,40
|
9.058.801,87
|
67.940,00
|
90.558,00
|
4
|
1999
|
604.572,70
|
4.853.835,27
|
48.535,35
|
48.535,35
|
3
|
2000
|
1.384.756,10
|
10.928.748,90
|
109.287,48
|
109.287,48
|
3
|
2001
|
1.504.816,40
|
11.718.415,00
|
73.227,01
|
70.268,06
|
2
|
2002
|
1.990.279,70
|
7.708.035,40
|
88.540,17
|
35.416,07
|
4
|
2003
|
7.090.728,10
|
8.352.836,60
|
35.436,41
|
60.646,24
|
4
|
2004
|
666.038,40
|
6.760.983,00
|
56.956,00
|
52.258,00
|
1
|
2005
|
742.177,90
|
-
|
61.501,00
|
71.980,00
|
-
|
2006
|
160.437,10
|
-
|
1.591,06
|
12.996,130
|
-
|
TOTAL
|
26 898 396,50
|
59 381 656,04
|
543 014,48
|
551 945,33
|
27,00
|
Source : Division Provinciale des Mines au Sud-Kivu,
juin-juillet 2007.
68 Un Franc Fiscal est l'oquivalant d'un
dolar amoricain
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat85.png)
11.6.3.2. Presentation graphique de Ia production de I'or
pendant o nze a ns
Graphique 2. Evolution de la production de l'or de 1996
à 2006
Quantite produite
|
30000000 25000000 20000000 15000000 10000000 5000000 0
|
|
|
Quantité totale produite en gramme
|
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
TOTAL
Année de production
Commentaire : Comme on le voit, la
quantité de la production de l'or enregistrée de 1996 à
1998 ; 2000 à 2001 ainsi qu'entre 2005 à 2006 est très
faible.
Graphique 3. Evolution de la valeur de la production de
l'or par année
Valeur totale enregistrée en dollars américains
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat88.png)
Quantite produite
40000000
70000000
60000000
50000000
30000000
20000000
10000000
0
Année de production
Commentaire : Ce graphique nos montre
que la valeur encaissée par la production de l'or est fonction du rythme
de cette production.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat89.png)
Graphique 4: Evolution des sommes versées par la
production de l'Or au trésor public par année
Somme versee
|
600000 500000 400000 300000 200000 100000 0
|
|
Versements au trésor public en Francs Congolais
|
Année de versement
Commentaire : Il en est de même
de l'évolution de versement effectué au trésor
publique.
Graphique 5: Evolution des sommes versées par la
production de l'or aux EAD par année
Sommes versees
|
600000 500000 400000 300000 200000 100000 0
|
|
|
Versements aux EAD en Franc Fiscal[1]
|
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
TOTAL
Année de versement
Commentaire: Les versements aux EAD
ont également suivi le même rythme de la production.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat93.png)
89
Graphique 6: Nombre des comptoirs
enregistrés
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat94.png)
Année d'enregistrement
Com ptoi rs enregistres
30
25
20
15
10
5
0
Nombre des comptoirs ité
Commentaire: Le nombre de comptoirs
enregistre reste faible par rapport à la réalité sur le
terrain et surtout entre 2004 à 2005.
11.6.4. Statistiques sur la production du Colta n au
Sud-Kivu 11.6.4.1. Production du colta n pour la période de 1996 a 2006
Tableau n° 20 : Production du Coltan
Année
|
Quantité totale produite en
Kg
|
Valeur totale enregistrée en dollars
américains
|
Versements a trésor public en Francs
Congolais
|
Versements aux EAD en Franc
Fiscal
|
Nombre
des comptoirs enregistrés
|
1996
|
1.370,00
|
-
|
-
|
-
|
1
|
1997
|
127.004,70
|
-
|
-
|
-
|
5
|
1998
|
364.637,40
|
1.407.838,80
|
-
|
-
|
8
|
1999
|
362.295,50
|
2.214.719,00
|
10.492,00
|
1.495,00
|
11
|
2000
|
603.468,00
|
9.470.092,00
|
110.735,95
|
2.2147, 19
|
12
|
2001
|
362.400,10
|
7.585.804,74
|
1.246.720,29
|
43.672,85
|
5
|
2002
|
237.548,30
|
1.752.620,53
|
1.659.746,10
|
33.194,96
|
6
|
2003
|
109.781,00
|
233.672,00
|
14.300,20
|
19.155,20
|
3
|
2004
|
20.250,00
|
101.250,00
|
2.183,00
|
2.972,50
|
2
|
2005
|
97.577,50
|
17.202,00
|
2.887.656,00
|
4.897,00
|
-
|
2006
|
26.732,00
|
-
|
191.860,00
|
8.578.050,00
|
-
|
TOTAL
|
2.313.064,50
|
22.783.199,07
|
6.123.693,54
|
8.705.584,70
|
53
|
Source : Division Provinciale des
Mines au Sud-Kivu, juin-juillet 2007.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat95.png)
11.6.4.2. Presentation graphique de la production du
colta n pendant o nze a ns
Graphique 7: Présentation graphique de la
production du coltan pendant onze ans
Quantite produite
|
25000000 20000000 15000000 10000000 5000000 0
|
|
Quantité totale produite en Kg
Valeur totale enregistrée en dollars américains
Versements a trésor public en Francs Congolais
Versements aux EAD en Franc Fiscal
|
|
Nombre des comptoirs enregistrés
|
Année de production
Commentaire : Idem
Graphique 8: Evolution de la production du coltan de 1996
à 2006
Quantite produite
|
2500000 2000000 1500000 1000000 500000 0
|
|
Quantité totale produite en Kg
|
Année de production
Commentaire : la production du coltan a
connu un boom pendant la période de 1996 à 1998 avant de se
stabiliser entre 1999 à 2000, puis remontée entre 2000 à
2001 et une chute dès 2002 à 2006.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat99.png)
Graphique 9: valeur totale de la production du coltan
enregistré de 1996 à 2006
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat100.png)
Valeur totale enregistrée en dollars américains
Valeur enregistrae
15000000
10000000
5000000
0
25000000
20000000
Année d'enregistrement
Commentaire : La valeur de la
production du coltan enregistrée a connue une montée entre 2000
à 2001 avant de chuter dès 2002.
Graphique 10: valeur de la production versée au
trésor public par année
Valeur enregistree
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat101.png)
400000
600000
500000
300000
200000
100000
0
américains 0
Année d'enregistrement
Commentaire : Les versements au
trésor public se sont faits en dents de scie ce qui peur se justifier
par un manque à gagner pour le trésor public comparativement
à une certaine période de croissance connue pour ce produit.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat102.png)
Graphique 11: Valeur de laproduction du coltan
versée aux EAD par année
Valeur d'enregistrement
|
10000000 9000000 8000000 7000000 6000000 5000000 4000000 3000000 2000000 1000000 0
|
|
|
Versements aux EAD en Franc Fiscal
|
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
TOTAL
Année d'enregistrement
Commentaire : Comme le montre ce
graphique, les versements de la production du coltan aux EAD est reste faible
et permettant pas à ces entités de disposer de moyens pour leur
développement.
Graphioque 12: Nombre des comptoirs
enregistrés
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat105.png)
Comptoirs enregistres
30
25
20
15
10
5
0
américains 2
Année d'enregistrement
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat106.png)
93
11.6.5. Statistiques sur Ia production de Ia
Cassitérite au Sud-Kivu. 11.6.5.1. Production de Ia Cassitérite
pour Ia période de 1996 a 2006 Tableau n°21 : Production de la
Cassitérite
Année
|
Quantité totale produite en
Kg
|
Valeur totale enregistrée en dollars
américains
|
Versements au trésor public en
Francs Congolais
|
Versements aux EAD en Franc
Fiscal
|
Nombre
des comptoirs enregistrés
|
1996
|
1.148.911,00
|
-
|
-
|
-
|
5
|
1997
|
3.543.312,00
|
-
|
-
|
-
|
4
|
1998
|
326.100,00
|
597.075,00
|
29.854,00
|
5.571,00
|
8
|
1999
|
294.595,00
|
392.816,60
|
19.640,80
|
3.928,16
|
7
|
2000
|
1.438.004,00
|
1.898.374,00
|
94.918,70
|
18.987,74
|
9
|
2001
|
986.600,00
|
1.382.688,00
|
68.634,00
|
13.826,88
|
7
|
2002
|
829.700,00
|
663.760,00
|
33.188,00
|
6.637,60
|
7
|
2003
|
149.5270, 00
|
1.224.500,00
|
55.085,00
|
12.245,00
|
4
|
2004
|
2.178.858,20
|
4.357.716,40
|
82.483,90
|
24.513,00
|
5
|
2005
|
3.073.870,00
|
142.783
|
59.141.145,00
|
61.933,00$
|
-
|
2006
|
2.698.760,00
|
-
|
5.883.000,00
|
34.845.450,00
|
-
|
TOTAL
|
18.013.980,20
|
10.659.713
|
65.407.949.40
|
34.993.092,38
|
56
|
Source : Division Provinciale des
Mines au Sud-Kivu, juin-juillet 2007.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat107.png)
94
11.6.5.2. Prése ntatio n graphique de Ia
production de Ia Cassitérite pendant o nze a ns
Graphique 13: Présentation graphique de la
production de la cassitérite pendant onze ans
70000000 60000000 50000000 40000000 30000000 20000000 10000000 0
|
|
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
2006
TOTAL
|
Quantité totale produite en Kg
Valeur totale enregistrée en dollars américains
Versements au trésor public en Francs Congolais
Versements aux EAD en Franc Fiscal
Nombre des comptoirs enregistrés
Commentaire : Au regard de ce graphique
il se dégage une production de la cassitérite en dent de scie qui
conditionne également la valeur totale enregistrée ainsi que les
versements aux trésor et EAD.
Graphique 14: Evolution de la production de la
cassitérite de 1996 à 2006
Quantite produite
|
20000000 18000000 16000000 14000000 12000000 10000000 8000000 6000000 4000000 2000000 0
|
|
Quantité totale produite en Kg
|
Année de production
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat110.png)
Graphique 15: Valeur de la production de la
cassitérite enregistrée de 1996 à 2006
Quantite enregistree
|
10000000 9000000 8000000 7000000 6000000 5000000 4000000 3000000 2000000 1000000 0
|
|
|
Année 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Année d'enrigistrement
Commentaire : La valeur de la
production de la cassitérite enregistrée a connue une
montée entre 1999 à 2001 avant le connaître la chute.
Graphique 16: Evolution des sommes versées par
la production de la cassitérite au trésor public par
année
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat113.png)
Versements au trésor public en Francs Congolais
Valeur enregistree
40000000
70000000
60000000
50000000
30000000
20000000
10000000
0
Année d'enregistrement
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat114.png)
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat115.png)
Graphique 17: Evolution des sommes versées par
la production de la cassitérite aux EAD
Valeur enregistree
|
40000000 35000000 30000000 25000000 20000000 15000000 10000000 5000000 0
|
|
|
Versements aux EAD en Franc Fiscal
|
Année d'enregistrement
Commentaire : Idem
Graphique 18: Nombre des comptoirs
enregistrés
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat118.png)
14
12
2
0
10
8
6
4
Com ptoirs enregistres
Année d'enregistrement
Commentaire : Pendant que les
versements sont restés faibles, le nombre des comptoirs
enregistrés
a connu une montée entre 1996 à 2000 avant de
chuter en 2001 et une petite montée en 2002 puis une chute dès
2003
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat119.png)
97
11.6.6. Statistiques sur la production du Wolframite au
Sud-Kivu. 11.6.6.1. Production du Wolframite pour la période de 2001 a
2006 Tableau n°22 : Production du Wolframite
Année
|
Quantité totale produite
en Kg
|
Valeur totale enregistrée en dollars
américains
|
Versements au trésor public en
Francs Congolais
|
Versements aux EAD en Franc
Fiscal
|
Nombre
des comptoirs enregistrés
|
2001
|
35.857,00
|
39.185,60
|
1.959,28
|
391,85
|
2
|
2002
|
135.000,00
|
108.000,00
|
5.400,00
|
1.080,00
|
1
|
2003
|
210.450,00
|
180.560,00
|
8.002,00
|
1.672,00
|
2
|
2004
|
99.600,00
|
199.200,00
|
2.050,00
|
1.498,00
|
1
|
2005
|
330.900,00
|
4.701,00
|
8.468.532,00
|
6.518,00
|
-
|
2006
|
638.900,00
|
-
|
14257700
|
6.673.590,00
|
-
|
TOTAL
|
1.450.707
|
531.646,60
|
22.743.643,28
|
6.684.749,85
|
6
|
Source : Division Provinciale des
Mines au Sud-Kivu, juin-juillet 2007.
11.6.6.2. Présentation graphique de la
production du Wolframite pendant six ans
Graphique 19: Présentation graphique de la
production du Wolframite pendant six ans
Qua ntite prod u ite
|
4000000 3500000 3000000 2500000 2000000 1500000 1000000 500000 0
|
|
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
1148911
en dollars américains 1148911
en Francs Congolais en Francs Congolais enregistrés
5
Année de production
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat121.png)
Graphique 20: Evolution de la production du
Wolframite par année
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat122.png)
Quantite produite
|
4000000 3500000 3000000 2500000 2000000 1500000 1000000 500000 0
|
|
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 Année
de production
Commentaire : Comme on peut le
constater sur ce graphique, la production du Wolframite
Graphique 21; Valeur totale de la production du
Wolframite par année
Somme encaisse
|
600000 500000 400000 300000 200000 100000 0
|
|
Valeur totale enregistrée en dollars américains
|
Année d'encaissement
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat125.png)
Graphique 22: Evolution des sommes encaissées
par la production du Wolframite au trésor public
Somme encaissee
|
100000 90000 80000 70000 60000 50000 40000 30000 20000 10000 0
|
|
|
en Francs Congolais
|
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Année d'encaissement
Commentaire : Les encaissements des
sommes versées au trésor public ont connu des
améliorations entre 2000 à 2001 avant de baisser dès
2002.
Graphique 23: Valeur des sommes versées par
la production du Wolframite aux EAD par année
Somme versee
|
8000000 7000000 6000000 5000000 4000000 3000000 2000000 1000000 0
|
|
Versements aux EAD en Franc Fiscal
|
Année de versement
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat129.png)
100
Graphique 24: Nombre des comptoirs
enregistrés
Comptoirs enregistres
|
7 6 5 4 3 2 1 0
|
|
Nombre des comptoirs enregistrés
|
2001 2002 2003 2004 2005 2006 TOTAL Année
d'enregistrement
Commentaire : L'enregistrement du
nombre des comptoirs est demeuré en dents de scie avant de chuter en
2002, 2005 et 2006.
11.6.7. Statistiques sur la production de l'Ametyste au
Sud-Kivu. 11.6.7.1. Production de l'Ametyste pour la p#riode de 1996, 1997 et
2001
Tableau n°23 : Production de
l'Ametyste
Année
|
Quantité
totale produite en Kg
|
Valeur totale enregistrée en dollars
américains
|
Versements au trésor public en
Francs Congolais
|
Versements aux EAD en Franc
Fiscal
|
Nombre
des comptoirs enregistrés
|
1996
|
400,00
|
1.000,00
|
-
|
-
|
1
|
1997
|
7.430,00
|
874,00
|
-
|
-
|
2
|
2001
|
1.000,00
|
-
|
800,00
|
40,00
|
8
|
TOTAL
|
8.830,00
|
1.874,00
|
800,00
|
40,00
|
11
|
Source : Division Provinciale des
Mines au Sud-Kivu, juin-juillet 2007.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat131.png)
101
100000
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat132.png)
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat133.png)
Valeur totale enregistrée en dollars am éricains
11.6.7.2. Presentation graphique de Ia production de
I'Ametyste pendant trois a ns
Quantite produite
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat134.png)
G raphique 25: Présentation graphique de p
roQ uantite
totale produite en
l'Am etyte pendant trois a
Kg
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat135.png)
Versem ents au trésor public en Francs
C ongolais
Versem ents aux EAD en Franc Fiscal
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat136.png)
1996 1997 2001 TOTAL
Année de production
|
Nombre des com ptoirs enregistrés
|
Commentaire : Globalement, la
production de l'ametyste n'a de données que pour trois années, et
a connu une montée en 1997 puis une chute en 2001.
Graphique 26: Production de l'Ametyte par
année
Quantite produite
|
10000 9000 8000 7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000
0
|
|
Quantité totale produite en Kg
|
1996 1997 2001 TOTAL
Année de production
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat139.png)
Graphique 27: Valeur de la production de l'Ametyte
par année
Quantite produite
|
2000 1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200
0
|
|
Valeur totale enregistrée en dollars américains
|
1996 1997 2001 TOTAL
Année de production
Commentaire : Idem
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat141.png)
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat142.png)
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat143.png)
Graphique 29: Valeur des sommes versées par
la production de l'Ametyte aux EAD
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat144.png)
Versements aux EAD en Franc Fiscal
1996 1997 2001 TOTAL
Somme versee
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat145.png)
Année 1996 1997
Comptoirs enregistr6s
4,5
3,5
2,5
0,5
1,5
4
3
2
0
1
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat146.png)
Année de versement
Commentaire :Idem
Graphique 30: Nombre des comptoirs
enregistrés
Année d'enregistrement
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat147.png)
104
11.6.8. Apports et reve nus de l'exploitatio n mi
nière au Sud-Kivu
Par rapport aux comptoirs reconnus officiellement par la
Division Provinciales des mines au Sud-Kivu et qui ont déposé
leurs rapports auprès de ce service, le trésor public a eu
à encaisser des valeurs reprises pour chaque produit minier dans les
tableaux ci-haut. Il en est de même pour les EAD qui ont eu à
encaisser pour les différents produits également au cours de la
même période.
Ces encaissements constitué de revenus directs pour
l'Etat. S'agissant des revenus directs pour les mineurs au Sud-Kivu, la
Division des Mines, organe compétant en la matière a eu des
difficultés pour ce prononcer à ce sujet, car la Province du
Sud-Kivu n'a aucun exploitant industriel au stade actuel.
Néanmoins, trente cinq exploitants, dont 30 creuseurs
et 3 négociants69, disposés à nous recevoir
lors de nos investigations sur terrain, ont affirmé qu'il est difficile
pour eux d'évaluer avec exactitude leurs revenus étant
donné que ces derniers sont très variable d'un site à un
autre. Il y a certains sites qui paient bien, d'autres donnent moins et
d'autres encore, pas du tout. Pour ce faire, ils ont unanimement estimé
que le revenu moyen de l'exploitation artisanale peut varier entre 10$ et 50$
par jour de production.
Au Sud-Kivu, l'expérience montre que malgré les
conditions relativement difficiles dans lesquelles elles s'opèrent, les
exploitations minières ont tout de même un poids assez substantiel
dans la production minière globale du pays et sur l'économie
locale. En plus de cette contribution, il convient de citer un certain nombre
d'apports positifs du secteur minier, tant au niveau national que local,
familial et individuel. Les principaux impacts sont:
n l'accroissement des recettes de l'Etat en devises ;
n la contribution à la réduction du déficit
de la balance commerciale, grâce à l'augmentation des exportations
surtout du coltan, d'or et de la cassitérite;
n la diversification des sources de revenus pour l'Etat et;
n l'accroissement général de l'activité
économique nationale.
A l'échelon local : les impacts économiques de
ces opérations se traduisent par une activité commerciale plus
intense dans les zones concernées par ces activités. C'est ainsi
qu'on y note l'installation de nombreux commerces tels que les boutiques et les
bijouteries. L'activité commerciale liée à l'artisanat
minier est si développée que les populations environnantes vont y
faire leurs emplettes. L'accroissement de l'activité commerciale locale,
due à la présence de l'exploitation minière se traduit
également, par un volume plus important de transactions
financières tant au niveau de la zone d'exploitation que dans la ville
de Bukavu.
69 Liste des exploitants miniers
rencontrOs lors de nos investigations est reprise dans la partie annexe du
present travail.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat148.png)
Au niveau des familles et des individus : Les paysans viennent
à l'exploitation minière pour constituer un complément de
ressource pour des revenus agricoles en baisse, soit à la suite des
méventes, soit à la suite de mauvaises récoltes ou encore
suite à l'abandon de l'activité agricole. L'exploitation
minière artisanale contribue, sinon à améliorer le niveau
de vie de beaucoup de personnes, du moins à accroître leurs
revenus.
11.6.9. Reve nus directs pour les mi neurs et pour
l'état
La commercialisation de produits miniers étant
libéralisée, le rôle de l'Etat dans ce secteur
d'activité a été jusqu'à présent
insignifiant à la suite de l'instabilité politique dans laquelle
le pays et la province en particulier étaient plongés de puis
plus de quatre décennies. Ce rôle s'est plus limité
à la récolte de taxes qui n'ont servi qu'à une
minorité au détriment de la majorité de la population
congolaise qui vie avec moins d'un dollar américain par jour dans un
pays qualifié de scandale géologique.
11.6.10. Reve nus i ndirects et activités co
nnexes
L'impact socioéconomique de l'exploitation
minière artisanale fait automatiquement penser à son rôle
dans la création d'emplois. A ce sujet, il est un fait que, le nombre de
travailleurs impliqués dans les exploitations minières
artisanales est relativement élevé. En effet, cette
activité, lorsqu'elle est stabilisée, elle présente
l'intérêt d'offrir des emplois dans des régions souvent
déshéritées, et ralentit ainsi l'exode rural vers les
grandes villes.
Malgré le manque de statistiques précises sur
les revenus générés par les activités connexes
associées à l'exploitation minière artisanale, on ne fait
pas toujours une nette distinction entre les exploitants proprement dits et les
autres intervenants qui gravitent autour, tels que les commerçants, les
négociants, les forgerons, les cuisinières, les
démarcheurs, etc.
Nonobstant ces incertitudes, les emplois créés
grâce à ces opérations, sont assez importants et
constituent un appréciable exutoire pour le soutien économique
des familles et à la question du chômage dans les zones
minières. Cette importance prend encore plus de signification, du point
de vue impact social, lorsqu'on y intègre l'esprit de solidarité
villageoise et la structure extensive de la famille traditionnelle.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat149.png)
106
11.7. ORGAN1SAT1ON DES S1TES D'ORPA1LLAGE ET METHODES
D'EXPLO1TAT1ON
11.7.1. Orga nisatio
Un site d'orpaillage a toujours une personne qui a
initié le travail sur le chantier. Il peut être le
propriétaire original de la parcelle ou propriétaire par
acquisition. Il est appelé Président Directeur
Général (P.D.G) de site. D'autres qui l'ont aidé pour la
première fois, les frères et amis intimes sont de Directeurs
Généraux (D.G) de site. Si le site commence à produire
« payer », de travailleurs sont engagés suivant les besoins du
site et la volonté du PDG. Ces travailleurs se paient eux
mêmes au travers de quelques heures ou minutes
d'exploitation qui leur sont accordés par le PDG dans son site ou
moyenne quelques bêches de sable tiré du site à la fin de
chaque journée de travail.
11.7.2. Outils et méthodes d'exploitatio
11.7.2.1. Outils d'exploitation
Les artisans mineurs exploitent toute forme d'occurrence
rentable et techniquement accessible, donc relativement peu profonde. Ils
s'intéressent préférentiellement aux gîtes
détritiques de type « placer » (alluvionnaire ou
éluvionnaire) mais également à la partie super gène
des gîtes primaires (latérite, saprolite, zone oxydée). Ces
exploitations se caractérisent encore aujourd'hui par des
méthodes d'extraction et de traitement rudimentaires et des outils
très simples tels que pelles, pics, bêche, bar à mine, sacs
vides, bidons vides coupés à moitié, marteaux, biret,
machette, casseroles, malaxeur, tamis, mortier, pirogue d'extraction, «
biporo », « karay », motopompe, pioches, seaux, calebasses,
pièces métalliques diverses, bouteilles de gaz sciées,
Etc.
Cet équipement sommaire traduit parfaitement la
faiblesse des moyens matériels. A l'exception de la motopompe de plus en
plus prisée pour le dénoyage des puits, les postes
mécanisés restent très limités (rares concasseurs,
broyeurs, ou jugs fabriqués localement).
L'intervention d'engins lourds pour le décapage du
stérile est très exceptionnelle. La précarité des
moyens et les carences techniques conduisent fréquemment à un
dramatique écrémage des gisements et donc à un fort manque
à gagner pour le mineur.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat150.png)
La production artisanale sur un site ne concerne pratiquement
jamais plus de la moitié des réserves potentielles. Les pertes se
cumulent progressivement étape après étape pour devenir
vite considérable. Dans le cas de l'or par exemple, elles atteignent
probablement 75 % du stock métal pour un gisement alluvionnaire et 90 %
pour un gisement de type filonien. Certains sites peuvent bien sûr se
prêter à une reprise ultérieure plus rationnelle de
l'exploitation.
Toutefois, dans la grande majorité des cas, le gisement
a été irrémédiablement condamné par une
première phase de travaux tout à fait technique ; elle est bel et
bien perdue. Ainsi, pour une production artisanale de 3 tonnes d'or par an, les
pertes induites par les méthodes traditionnelles pourraient
s'élever à près de 10 tonnes d'après les
exploitants rencontrés lors de nos investigations.
Si l'introduction progressive d'un minimum de technologie
apparaît incontournable pour améliorer la production, il est clair
qu'une mécanisation « sauvage » et non raisonnée comme
celle qui prévaut aujourd'hui sur certains chantiers n'est pas
bénéfique.
Elle ne va généralement pas dans le sens d'une
meilleure productivité, et sûrement pas dans le sens d'une
augmentation de revenus pour le mineur ; cela pour deux types de raisons :
· des raisons organisationnelles : il n'y a pas de plans
de production et donc, le matériel mis à la disposition des
exploitants n'est souvent pas adapté aux rendements exigés.
L'utilisation de ce matériel est souvent trop individualiste, peu
rationnelle et rarement optimisée;
· des raisons économiques : avec son « petit
dollar » de recette journalière, l'exploitant n'a évidemment
pas de moyens d'investir dans l'équipement lourd. Il doit pour cela
s'adresser aux collecteurs ou commerçants qui se font très
grassement payer le service (fréquemment entre 30 et 60 % du total de la
production pour la mise à disposition d'une motopompe).
L'expérience sur certains sites du Sud-Kivu a permis
de montrer qu'avec le système de location d'équipements,
l'utilisation d'une pompe ou d'un compresseur entraînait une perte de
revenus de 30 à 40 % pour l'orpailleur. Les carences techniques sont
dues à la fois à l'absence de moyens, au manque d'ouverture
culturelle et à la forte incapacité à surmonter les
problèmes et à innover pour aller vers plus de
productivité, de rentabilité et surtout de
sécurité.
Les problèmes les plus cruciaux sont dus au fait que
les travaux préliminaires de prospection sont rares, voire inexistants.
Ils se résument dans la plupart des cas à quelques tests de
lavage des graviers récoltés dans les rivières. A
l'exception de quelques filons repérés au hasard d'un
affleurement, ce sont en général les puits d'exploitation qui
permettent par empirisme la localisation de nouvelles zones riches.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat151.png)
Ceci entraîne deux types de conséquences :
- les artisans exploitent un site sans le connaître et ne
peuvent donc jamais passer par une démarche d'investissement ;
- les vraies découvertes sont donc peu nombreuses ; les
artisans reviennent régulièrement sur les mêmes sites qui
s'appauvrissent et s'approfondissent.
11.7.2.2. Techniques et méthodes
d'exploitation
Les techniques d'exploitation, malgré l'organisation
sur les sites restent éminemment non rationnelle. Rares sont les
gisements exploités de manière logique avec
pré-découpage en panneaux. Les chantiers alluvionnaires ne
représentent pratiquement jamais de front de taille unique avec
progression d'aval en amont. Pour l'exploitation des gîtes filoniens, la
technique consiste à foncer des puits verticaux qui sont habituellement
implantés sur les sites. Le mode d'exploitation historique dans ces
mines est lui-même tout à fait remarquable. Il se
caractérise par un alignement presque parfait de petits puits
circulaires verticaux foncés dans le stérile.
La couche minéralisée est ensuite
dépliée en profondeur et l'accès au filon s'effectue
ensuite par un système de galeries latérales rayonnantes, parfois
longues de plusieurs centaines de mètres. Cette méthode permet
d'obtenir des teneurs à l'excavé tout à fait
intéressantes pour des placers relativement pauvres.
Ces exploitations représentent déjà de
véritables petites mines, utilisant parfois des techniques de boisement
et de soutènement. Le stérile est souvent rejeté sur des
surfaces non encore exploitées ou dans les puits voisins. Il en
résulte un dépilage très incomplet de la couche
minéralisée. Les exploitations filoniennes sont souvent profonds
dépassant le niveau de la nappe phréatique. Les exploitations
sont alors bien entendues confrontées avec des problèmes
d'exhaure.
En effet, La maîtrise de l'eau est un problème
essentiel pour les artisans depuis toujours. Ceux-ci se heurtent soit à
une exhaure insuffisante pour l'extraction du minerai, soit à une
pénurie d'eau lors des phases de traitement.
En l'absence de toute mécanisation (en particulier
pour les gîtes alluvionnaires), le dénoyage des excavations est
souvent assuré quotidiennement par les femmes à l'aide de
récipients de fortune (seau, cuvette, calebasse,...). Cette
opération qui s'effectue au détriment de la production, peut
représenter près de la moitié du temps passé par
une équipe sur un puits.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat152.png)
109
La présence de motopompes sur certains sites permet
évidemment un dénoyage plus rapide de plusieurs puits à la
fois. Malheureusement, l'organisation peu rationnelle de l'utilisation de ces
équipements d'exhaure, fait rapidement perdre l'avantage gagné
sur l'eau. Les pompes, peu nombreuses et très demandées, sont
fréquemment arrêtées avant l'épuisement complet des
puits pour être transférées vers un autre ouvrage.
L'exhaure doit alors être terminé manuellement.
De plus, en l'absence de canal d'évacuation, l'eau rejetée
à proximité de puits s'infiltre très vite dans le sol pour
regonfler la nappe et renvoyer quasi immédiatement les puits. Pour les
gisements de type primaire ou éluvionnaire situés sur interfluve,
c'est au contraire le manque d'eau de surface qui pose
généralement problème pour le traitement de minerai et il
est fréquent que, sur un même chantier, d'une part on rejette de
l'eau et d'autre part on n'en achète pour le traitement.
11.7.3. Méthodes de traiteme nt
Il s'agit ici de la méthode de purification de
minerais qui exige l'utilisation de certains produits chimiques comme l'acide
sulfurique pour l'or et pour le coltan suivant les réponses fournies par
les exploitants rencontrés lors de nos investigations.
Les méthodes de traitement sont toujours frustes,
élaborées avec des moyens de fortune. Les
récupérations s'avèrent souvent mauvaises et les produits
finaux de qualité commerciale médiocre. Lorsqu'il n'est pas
mécanisé, le traitement reste traditionnellement le domaine des
femmes.
· Le broyage du minerai quartzeux, encore largement
réalisé manuellement, représente l'activité majeure
de la plupart des chantiers d'exploitation. Cette opération, de loin la
plus lourde du traitement, est généralement effectuée dans
les ateliers très insalubres, saturés en poussière de
silice ;
· Le quartz aurifère est classiquement
concassé dans des bouteilles de gaz sciées puis pilonné
à la barre d'acier avant d'être si nécessaire laminé
sur des meules de pierre. Les rendements au broyage sont très faibles et
rarement supérieur à 50 kg/homme/jour.
· Sans connaissance de la maille de libération de
l'or, le broyage est réalisé de manière totalement
aveugle, par étapes successives, jusqu'à épuisement
apparent de la poudre minéralisée. Une grande quantité
d'or fin non libéré de sa gangue est en fait perdue.
Selon les exploitants rencontrés dans le cadre de
préparation de ce travail, les pertes induites par
les opérations de broyage sont probablement comprises entre 10 et 30%
du stock métal suivant la nature du minerai. Certains chantiers
néanmoins, sont parfois équipés de petits engins de
broyage, typiquement des
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat153.png)
broyeurs à céréales transformés en
broyeurs à meule. Les marteaux d'origine sont remplacés par des
disques métalliques rainurés.
· La concentration des minerais aurifères
(graviers ou filon broyé) est systématiquement
réalisée de façon manuelle par gravimétrie. Les
produits argileux sont préalablement débourbés, le plus
souvent par malaxage dans des calebasses ou dans des bassines. Suivant le
volume à traiter, le minerai peut être ensuite soit pré
concentré sur de petites tables à laver de fabrication locale,
soit directement concentré à la calebasse. Là encore, les
rendements restent plutôt médiocres. L'efficacité de ces
méthodes dépend bien évidemment de la technique de
l'opérateur. Des gestes mal maîtrisés ou trop
esquissés peuvent entraîner des pertes énormes.
II.8. IMPACTS DE L'EXPLOITATION MINIERE
L'exploitation minière dans son ensemble, présente
toute une série de problèmes qui conduisent à un sous
développement à plusieurs niveaux. Citons certains aspects
négatifs parmi tant d'autres :
- Elle favorise une insécurité dans certains
sites et dans les milieux voisins des sites d'exploitation, car les sites sont
fréquentés par plusieurs catégories de personnes dont
chacune a ses propres intentions (vol, escroquerie,...).
- Elle détruit l'environnement (déforestation,
déboisement, pollution de l'eau, laisse le terrain accidenté car
on ne fait pas le remblayage après extraction,...).
- Elle favorise des guerres (internationale, nationale, tribale
et même familiale).
- Berceau de l'immoralité, où se pratique : la
prostitution, où on se drogue sans être inquiété. -
Etc.
II.8.1. Organisation couturnière des
sites
Par rapport au droit coutumier congolais, les concessions
foncières ont fait l'objet d'un enregistrement au cadastre et que leur
attributaire est détenteur d'un titre foncier, les terres
coutumières continuent à relever d'une tradition non
écrite mais toujours bien vivante et fortement ancrée dans les
pratiques sociales. Les « Bami70 » fondent leur
autorité sur leur pouvoir foncier. Ils sont les garants et les
gestionnaires de la terre de leur communauté dont ils
délèguent la gestion à des notables. Ceux-ci à leur
tour répartissent les droits d'usage de la terre entre les paysans. Des
redevances codifiées aux chefs de terres matérialisent la
reconnaissance de leur prééminence politique largement confondue
avec leur contrôle sur le foncier.
L'attribution de responsabilités administratives aux
chefs coutumiers par l'administration coloniale a contribué à
renforcer leur pouvoir tout en entretenant l'ambivalence entre deux sources
d'autorité. Les « Bami » et autres chefs coutumiers, un
temps menacés d'être marginalisés par les mécanismes
étatiques de gestion de
70 Bami en Kiswahili ou chefs coutumiers en frangais
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat154.png)
la société ont conservé leur statut
d'autant plus que l'Etat congolais s'est révélé
défaillant. Ils constituent toujours des acteurs importants de la vie
locale et interviennent notamment dans l'exploitation minière.
La possibilité d'exploiter un site minier
nécessite en effet plus que la seule carte d'exploitant. Il faut en
effet l'accord du chef de terre. Dans certains sites d'exploitation au
Sud-Kivu, le « Mwami » est en même temps président de la
coopérative des exploitants de cassitérite, exemple de
l'articulation entre tradition, modernité et esprit d'entreprise. Ce
n'est pas toujours le cas, les chefs coutumiers peuvent se contenter de
prélever une rente. Dans les régions reculées et loin de
tout contrôle administratif l'exploitation artisanale reste soumise aux
relations « informelles » entre creuseurs et détenteurs des
droits fonciers - quand ces relations ne s'effacent pas devant les exactions
des détenteurs d'armes qui prélèvent leur « part
» sur la production. La normalisation de l'exploitation, qui suppose le
retour de l'Etat, n'est pas envisageable par le rétablissement du
contrôle, donc de l'accessibilité, des espaces de production.
Cependant, les systèmes fonciers modernes reposent sur
quelques textes fondamentaux élaborés après
l'indépendance : L'ordonnance-loi du 7 juin 1966, dite loi Bakajika par
laquelle l'Etat congolais reprend tous les droits fonciers et d'exploitation
minière et forestière concédés avant 1960. La loi
du 20 juillet 1973 qui définit les règles et procédures en
matière foncière actuellement en vigueur. Elle s'appuie sur
quelques grands principes. Le sol et le sous-sol appartiennent à l'Etat
qui peut en accorder la jouissance à des personnes physiques ou morales
sous forme de concession. Les personnes physiques de nationalité
zaïroise (congolaise) peuvent obtenir des concessions dites
perpétuelles sous condition d'une mise en valeur effective des terres.
Les étrangers et les personnes morales ont accès à des
concessions dites ordinaires.
Ainsi, les terres coutumières deviennent des terres
domaniales, les droits de jouissance acquis sur ces terres devant être
réglés par ordonnance. Or celle-ci n'a jamais été
promulguée ce qui installe les droits fonciers coutumiers dans une
confusion durable. L'accès à des concessions foncières
nécessite un capital financier - doublé d'un capital social et
culturel indispensable pour préparer et suivre un dossier - qui
écarte l'immense majorité des paysans de la procédure. En
outre, l'application de la loi de 1973 s'est faite dans le contexte de la
« zaïrianisation », c'est-à-dire de la nationalisation
des biens des étrangers et de leur distribution aux barons du
régime. Les conditions de leur attribution ont contribué à
la formation d'une bourgeoisie agraire.
Le Code minier a pris en considération l'existence des
droits fonciers coutumiers. Il prévoit en son article 281 d'allouer une
indemnité aux « occupants du terrain coutumiers » Et le
Service d'Assistance et d'Encadrement du Small Scale Mining, SAESSCAM devra en
assurer le suivi.
Dans un « Guide de l'opérateur du secteur de
l'exploitation minière à petite échelle et de l'artisanat
minier » celui-ci propose un modèle de contrat de collaboration
avec l'entreprise privée. Il y est prévu « d'allouer
une indemnité aux occupants du terrain coutumiers » dont 25%
à charge du SAESSCAM et75% à charge de
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat155.png)
112
l'entreprise, indemnité calculée en fonction de la
recette brute (1% à 2%). La reconnaissance des droits fonciers
coutumiers représente un élément non négligeable de
l'équation politico-économique.
Par rapport à l'organisation et vu de
l'extérieur, l'exploitation minière au Sud-Kivu apparaît
comme une activité inorganisée, voire anarchique. Cela n'est
qu'une apparence car l'orpaillage épouse de très près les
formes organisationnelles des structures villageoises, communautaires et
familiales. L'activité artisanale repose sur un ensemble de
prescriptions coutumières acceptées de tous. Ces prescriptions
verbales constituent des systèmes d'organisation cohérents et
originaux. Leur originalité reste profondément marquée par
l'esprit communautaire, élément indispensable à la
règle coutumière comme source de droit.
Les sites ont leurs règles que tout exploitant accepte
d'avance en venant s'y installer. L'accès aux sites est accordé
à tous, à condition de se soumettre aux règles en vigueur
et la violation de ces règles est soumise à des sanctions. C'est
notamment le cas des interdits ci-après :
- les rapports sexuels ;
- les vols dans les sites ;
- l'introduction du chien sur les sites en activité;
- Etc.
11.8.2. Organisation du travail sur les sites
d'orpaillage
Au niveau de l'organisation du travail proprement dit sur les
sites, l'orpaillage suit un modèle bien établi. Il se fait de
façon saisonnière dans le respect des us et coutumes, selon
plusieurs modes d'organisation et les intervenants:
· Organisation a l'échelon
familial: lorsque l'exploitation est faite sous cette forme, les
gains qui en résultent sont généralement détenus et
gérés par le chef de famille ;
· Organisation en groupe: dans
ce cas, la mine ou le puits d'extraction appartient à l'ensemble du
groupe et la production est immédiatement partagée en fin de
journée entre tous les membres, conformément aux règles
établies par le groupe. Cette forme d'organisation impose une certaine
discipline et un respect des principes traditionnels et exige une
honnêteté vis à vis de soi et envers les autres membres du
groupe ;
· Organisation en associations :
Cette forme d'organisation regroupe en général plus d'orpailleurs
d'un même village qui s'organisent pour exploiter un même site.
·
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat156.png)
113
Organisation sous forme de prestation de
service: dans ce cas le travail est structuré sur des
postes spécialisés et sur la base des trois principaux
intervenants à savoir:
- le propriétaire de la mine qui prend à sa
charge tous les frais liés à l'exploitation du puits et à
la fourniture de la nourriture aux mineurs et aux autres prestataires de
service qui travaillent dans son puits et pour son compte ;
- les mineurs/puisatiers qui sont payés par le
propriétaire de la mine sur la base d'un montant forfaitaire et suivant
la production ;
- les laveurs qui assurent la remontée du minerai du
fond du puits, le transport vers le site de traitement, le broyage et le
lavage. Dans la plupart des sites ce travail est généralement
réalisé par les femmes qui sont rémunérées
en nature sur la base d'une calebasse de minerai pour 3 calebasses extraites
;
Malgré cette organisation du travail, il convient de
signaler que les orpailleurs n'ont pas de postes totalement fixes sur les sites
en activité. En effet, selon les résultats de nos enquêtes,
l'évolution des travaux et en fonction des difficultés
rencontrées sur un site donné, conduit les orpailleurs à
se remplacer mutuellement aux différents postes. A cause de cette
flexibilité des postes, il n'est donc pas possible de donner une
statistique précise sur les personnes qui travaillent exclusivement
comme mineurs ou laveurs.
11.8.3. Caractéristiques des groupeme nts
socio-éco nomiques
Au niveau de la structure organisationnelle, l'orpaillage
traditionnel repose sur un ensemble de groupements socioéconomiques
comprenant :
· Le propriétaire de la
terre qui est l'héritier du terroir villageois;
· Le propriétaire du
site qui est l'autorité centrale des sites d'exploitation.
Il est choisi par tirage au sort parmi les notables et les propriétaires
terriens et prend toutes les décisions concernant les travaux
d'exploitation à l'intérieur du territoire villageois;
· La police des mines qui est
constituée par un groupe chargée du maintien d'ordre et de
l'observation de la réglementation , de l'arbitrage des litiges et des
rapports avec l'administration publique ;
· Les ordonnateurs de sacrifices
rituels prennent le relais de cette chaîne communautaire et
assurent aux exploitants une protection dite spirituelle contre les mauvais
esprits et les diables ;
· Le forgeron et le
mécanicien, toujours présents sur les sites, sont
largement sollicités pour l'entretien et la réparation des
motopompes et pour la confection des pioches ou d'autres équipements
rudimentaires ;
· Le commercant ambulant ou l'acheteur
d'or est le principal fournisseur sur le site minier. A ce titre,
il contrôle à l'entrée comme à la sortie, l'achat de
l'or produit sur le site et la vente d'autres articles utilitaires.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat157.png)
11.8.4. Role et travail de la femme sur les sites mi
niers
Les femmes ont de tout temps joué un rôle
très prépondérant dans l'organisation sociale et en
particulier dans les sites miniers départ le travail qu'elles font de
l'exploitation. Elles concassent les pierres dans les mortiers et assurent le
tamisage, elles entretiennent des restaurants, un petit nombre transporte le
sable.
Le cas malheureux qu'on déplore souvent est celui de
l'immoralité entretenue par les femmes prostituées qui
préfèrent être appelées, professionnelles de
sexes.
Dans la plupart des cas, ces femmes viennent d'ailleurs du site,
et ont comme travail à faire dans les sites, la prostitution avec comme
conséquence, la montée de la propagation du VIH SIDA dans ces
milieux.
Aussi, les raisons de leur présence sur les sites
miniers ont plusieurs explications parmi lesquelles on peut citer entres
autres, le mode de vie familiale traditionnelle et la pratique culturelle de
l'exploitation minière dans les zones rurales. Concernant les postes
d'intervention dans le circuit de production, on peut dire que les femmes sont
présentes à tous les niveaux du circuit, depuis la
remontée du minerai, son transport jusqu'au traitement. C'est ainsi que
sur certains sites d'exploitation, les femmes constituent plus de 50% des
travailleurs impliqués dans la remontée et le lavage des
minerais.
A côté de ces postes de travail directement
liés à la production minière proprement dite, les femmes
jouent également un rôle majeur dans des activités annexes,
comme la cuisine, le petit commerce et le ravitaillement des sites en
nourriture et en eau. En dépit de ces apports importants, le statut
social de la femme dans l'artisanat minier demeure peu favorable. Nonobstant
ses multiples obligations, celle-ci n'a que peu de droits et ne
bénéficie pas encore de concours significatifs pouvant valoriser
son travail et renforcer ses capacités. Malgré tout, on peut dire
que, si la femme rencontre beaucoup plus de difficultés dans la pratique
de l'exploitation minière, elle se bat courageusement pour
améliorer ses conditions économiques.
11.8.5. Role et travail des enfants sur les sites mi
niers
Nos enquêtes nous ont laissé voir que les enfants
sont en majoritaire dans les sites miniers et constituent une main d'oeuvre
moins coûteuse. Ils sont prêts à tous travaux miniers. Les
adultes les mettent à leurs services sans tenir compte des dispositions
légales nationales et internationales qui militent contre les travaux
lourds aux enfants. Telles que les conventions 182 et 138 du BIT concernant
successivement l'interdiction des pires formes de travail des enfants et
l'action immédiate en vue de leur élimination ; et l'âge
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat158.png)
115
minimum d'admission à l'emploi ainsi que la
déclaration du BIT relative aux principes de droits fondamentaux au
travail et son suivi71.
Ainsi, même si on ne connaît pas leurs nombres,
des enfants garçons et filles travaillent effectivement dans de nombreux
sites miniers au Sud-Kivu. Les risques et les conditions de travail sont
évidemment différents, selon que ces activités sont
exercées en galerie, à ciel ouvert ou dans le lit des
rivières, en groupe ou pour le compte familiale. En
général, le travail souterrain est réservé aux
hommes et les instructions de la police nationale en la matière,
interdisent le travail des filles et des garçons dans les mines
souterraines. Par contre, certains travaux sur les sites sont exclusivement
réservés aux jeunes garçons et aux jeunes filles.
Il s'agit essentiellement du transport et du traitement du
minerai, les corvées d'eau à certains endroits et la surveillance
des bébés sur le site. Le minerai, une fois remonté du
fond des puits est transporté par les enfants sur la tête ou sur
le dos, rarement dans des brouettes ou autres moyens de transport.
Parmi d'autres activités exercées par les enfants
sur les sites miniers, on peut citer :
- La préparation et la vente de repas et de nourritures
;
- La vente ambulante ou à poste fixe de boisson, de
cigarettes, de beignets ;
- Les opérations de concassage, broyage, pilage et le
tamisage du minerai.
Il ressort de ce qui précède que les enfants
constituent ne main d'oeuvre pour l'exploitation minière au SudKivu
alors que cette pratique est contraire aux conventions de l'OIT traitant de
l'abolition du travail des enfants et ratifiées par la R DC, ainsi qu'au
nouveau code du travail congolais et ses mesures d'application.
En effet, l'article 32 à son 5ème point,
précise que « 'il est interdit d'employer des enfants
âgés de moins de 18 ans aux travaux suivants : .... Extraction des
minerais, stériles matériaux et débris dans les mines,
minières et carrières ainsi que dans les travaux de
terrassement.
Nous croyons que l'intégration de la dimension «
Responsabilité Sociale des Entreprises» dans l'exploitation
minière devra réglementer cette exploitation de manière
responsable et mettre fin à l'utilisation des enfants dans le secteur
minier au Sud-Kivu.
II.9. ASSISTANCE AU SECTEUR MINIER DU
SUD-KIVU
Le secteur minier est parmi les secteurs de production à
risque sur tous les plans. Pour palier aux multiples problèmes qui
peuvent s'observer dans ce secteur, un service d'assistance a été
créé pour cette fin, et est
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat159.png)
dénommé, Service d'Assistance et d'Encadrement
des Small Scale Mining « SAESSCAM » en sigle. Ce service crée
en 2003 est chargé d'encadrer les exploitants miniers dont leur chiffre
d'affaire ne dépassant pas 2.000.000$et ne dépassant pas dix ans
d'exploitation. C'est donc pour les exploitations minières à
petite échelle. Il est encore en phase d'implantation au Sud-Kivu et
s'occupe encore de la vulgarisation du Code minier.
De part sa mission qui est d'assurer une assistance technique
et matérielle, morale et sociale de ses membres, le SAESSCAM a
entamé certaines actions dans le cadre technique seulement par la
sensibilisation au regroupement des exploitants artisanaux en
coopératives minières. C'est le cas des coopératives des
exploitants artisanaux au Sud-Kivu, tel que souligné par monsieur GABY
NTAMBWE BIN TAMBWE, dans son mémoire72.
En dehors du SAESSECAM, il y a également le Centre
d'Evaluation, d'Expertise et de Certification des Substances Minières
Précieuses et Semi-précieuses (CEEC), crée par
l'ordonnance loi n° 036/2003 du 24 mars 2003 portant création et
statuts de cette entreprise publique. Il a comme objectifs :
> L'évaluation et l'expertise de diamant, or, Coltan
et toute autres substances minérales précieuses et semi
précieuses en RD. Congo.
> L'encadrement des comptoirs et des négociants et
fondeurs y relatif par le suivi et le contrôle de flux de matière
et monétaire ;
> La certification et le paiement de taxes à
l'exportation ;
> Formation des évaluateurs congolais ;
> La production de l'industrie de diamant, Coltan, or et
autres substances minières précieuses et semiprécieuses
;
> La possibilité d'acheter et de vendre les
matières précieuses et semi-précieuses en fin de garantir
leur prix valeur ;
> La lutte contre la fraude des substances minières
précieuses et semi-précieuses ;
> La mise en application et suivi du programme national du
processus Kimberley et d'autres programmes similaires à venir ;
> Toute autre opération connexe ou accessoire aux
activités ci-dessus et nécessaire à la réalisation
de son objet social.
72 Gaby NTAMBWE BIN TAMBWE, Analyse
de l'appui aux exploitants artisanaux des minerais et son impact sur leur
doveloppement socio-oconomique, cas des artisans appuyès par le SAESS
CAM au Sud-Kivu, inadit, UNIC / ISGEA, Bukavu, année acadomique
2005-2006.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat160.png)
117
Au Sud-Kivu, le CEEC était connu sous l'appellation de
Centre National d'Expertise (CNE) en sigle. Sa mission principale était
la commercialisation de l'or et de diamant. Il cessa de fonctionner sous cette
appellation en 2003 et laissa la place à l'actuel centre (CEEC).
II.9.1. Exemples de services aya nt apporté des
cha ngeme nts positifs
En dehors de la SAESSECAM présentée ci-dessus,
aucun projet n'est déjà réalisé au Sud-Kivu par les
différents exploitants miniers (industriels et artisanaux) afin d'y
apporter des changements positifs visibles notamment dans les domaines de la
construction et/ou réhabilitation et équipement des
infrastructures sociales comme les écoles, dispensaires,... en faveur
des communautés d'exploitation.
Nous pensons q'une entreprise qui se veut responsable et
quelque soit sa taille, doit en principe avoir une attention toute
particulière quant à la réalisation de certains projets
à caractère sociocommunautaire et environnemental dans son milieu
d'exploitation afin d'y apporter un changement positif visible et durable.
II.9.2. Réflexio n sur quelques causes
d'échecs de certai ns projets d'assista nce
Pour le cas considéré de la SAESSCAM, la cause
principale de son échec actuellement, est en fait la lenteur
administrative dans son déploiement effectif dans toute la Province du
Sud-Kivu en général et dans les sites d'exploitation
minière, en particulier.
Suivant la mission qui avait motivée la mise en place
de la SAESSCAM, d'une part et les problèmes qu'éprouvent
actuellement les exploitants miniers artisanaux au Sud-Kivu, d'autre part, un
grand effort devra être mobilisé par ceux qui sont chargés
de l'implantation de ce service pour que son déploiement soit effectif
pour ainsi réaliser la mission assignée à cette
structure.
II.10. IMPACTS NEGATIFS ASSOCIES A L'EXPLOITATION
MINIERE
L'exploitation minière au Sud-Kivu est la cause
principale de plusieurs problèmes que connaît cette Province
à nos jours.
> Les guerres et pillages à répétition
que nous avons connues ;
> Le conflit politico-militaire (gestion des sites artisanaux
par certains chefs militaires à la place des services publics de l'Etat
habilités de le faire) ;
> La destruction de l'environnement ;
> La pollution d'eau (par les rivières où se
pratique l'exploitation minière).
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat161.png)
11.10.1. Problernes de sante, d'hygiene et de
securité
Les mineurs créent en général des
villages spontanés à proximité des sites d'extraction; ils
s'abritent dans des huttes de branchages et de paille qui ne présentent
aucune commodité et ne les protègent guère contre les
intempéries. Ces abris sont dépourvus de toute infrastructure
hygiénique et sont particulièrement exposés aux incendies.
Les sites d'extraction sont souvent isolés en brousse et ne disposent
pas de centre de santé ou du personnel médical.
Les blessés et les malades doivent parcourir de longues
distances dans des conditions difficiles pour rejoindre un centre de soins.
Pour « se donner du courage », les orpailleurs, jeunes et adultes,
consomment de l'alcool, des amphétamines, des stupéfiants ou
inhalent parfois de la colle. Par ailleurs, l'afflux massif de populations
diverses sur les sites au Sud-Kivu, dû à l'appétit d'un
enrichissement facile et rapide, entraîne une dégradation rapide
des moeurs sur certains sites. C'est ainsi que la prostitution, l'usage de
stupéfiants, la délinquance, l'escroquerie, le banditisme et
même la criminalité, ont tendance à s'y
développer.
Au niveau sanitaire, selon une enquête menée sur
certains sites d'exploitation minière au Sud-Kivu, les maladies
sexuellement transmissibles touchent deux exploitants sur cinq et la
prévalence du SIDA se situe autour de 20%. Comme
précédemment signalé, les conditions de travail
pénibles, constituent des facteurs de risques favorables à la
propagation et à la prolifération des maladies dans les sites
miniers.
Pour se rendre compte des réels problèmes que
connaissent les exploitants miniers, nous avons contacté certains
exploitants artisanaux qui nous ont donné les réactions suivantes
:
1. Plusieurs infections respiratoires aiguës ont
élu domicile dans les organismes des creuseurs à cause de la
poussière qu'ils appellent « shimoko », qui se traduit en
français par la fumée pour ceux qui exploitent les mines.
2. Les traumatismes, les diarrhées, les dermatoses et
les maladies sexuellement transmissibles.
3. Au point de l'hygiène, ils ont des problèmes
pour trouver de l'eau propre pour diverses utilisations
.Généralement l'eau de besoin peut être trouvée
après avoir fait une longue distance. D'où présence des
maladies des mains salles, la verminose, etc.
4. Les maigres repas de midi surtout en période de
crise, et consommées souvent dans de mauvaises conditions
hygiéniques sur les sites, ne permettent pas de compenser le rythme de
travail intensif fourni à l'exploitation minière dans la
journée.
5. L'unique forme d'insécurité qu'ils
connaissent reste les tracasseries administratives, militaires et
policières dont ils sont objets dans certains sites. Ils connaissent
plusieurs recouvrements en terme de taxe des certains militaires envoyés
par leurs chefs militaires.
6. Etc.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat162.png)
119
11.10.2. Problemes du travail des enfants sur les sites
mi niers
Les risques sanitaires sont grands pour ces enfants qui sont
par ailleurs affectés pendant plusieurs heures par jour au pilage et au
lavage du minerai. De part la présence de leurs mères sur les
sites, les bébés sont exposés dès leur plus jeune
âge à la poussière et au bruit des pilons.
Parmi les risques physiques et les contraintes auxquels les
enfants sont exposés sur les sites miniers, on notera :
- Les affections pulmonaires et la silicose, dues aux fines
poussières ;
- Les risques de surdité par le bruit permanent du pilon
ou du marteau ;
- La fatigue et les efforts intenses pour écraser et
broyer le minerai ;
- Les risques de blessures par les éclats de pierre dans
les yeux ;
- Les affections oculaires et dermatologiques diverses ;
- La prostitution infantile ;
- Etc.
La précarité de la situation alimentaire des
enfants constitue un autre facteur de risque sur les sites miniers. En effet,
dans de nombreux cas, les mineurs ne mangent qu'un léger petit
déjeuner le matin avant de partir sur les sites ; le repas de midi en
général insuffisant et de qualité très
médiocre ne suffit pas pour compenser les besoins
énergétiques de la journée.
Par ailleurs, au niveau éducatif, la déperdition
scolaire caractérise les sites miniers et les enfants sont les
premières victimes de la fièvre de l'or et du coltan. En
général, les enfants qui vivent dans les villages miniers ne vont
pas à l'école et les rares structures éducatives autour
des sites sont souvent désertées et vidées par la folie de
l'or et du coltan. Les sites étant rarement permanents, les groupes de
mineurs migrent très rapidement vers d'autres sites, au gré de
nouvelles découvertes ou de rumeurs.
Les enfants abandonnent ainsi l'école car sont souvent
contraints de travailler avec leurs parents ou frères qui les
amènent avec eux sur les sites Dans d'autres cas, les enfants
décident eux mêmes de quitter l'école pour tenter leur
chance comme leurs amis qui grâce à l'exploitation minière,
ont pu s'acheter un vélo, de vêtements, une radio ou se constituer
une dot ou encore un petit fonds de roulement pour commencer une
activité génératrice de revenu. Quand ils ne travaillent
pas, les enfants sont abandonnés à eux-mêmes par leurs
parents qui passent tout leur temps à chercher les minerais. La
fragilisation et la perturbation des structures et de l'autorité
familiale caractérisent souvent les sites miniers. Dans ces conditions,
les enfants
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat163.png)
souffrent souvent et vivent dans une ambiance familiale
perturbée par les disputes, l'alcoolisme et la violence des parents.
D'autres deviennent très tôt des responsables familiaux.
11.10.4. Problemes d'orga nisatio n des
acteurs
Les véritables problèmes connus par SAESSCAM
dans le cadre d'organisation des acteurs, aussi de la Division Provinciale des
Mines au Sud-Kivu sont que, les acteurs surtout les exploitants artisanaux ne
sont pas identifiés pour la plupart d'eux. Ils évoluent dans le
secteur informel. Certains parmi eux considèrent les agents de l'Etat
comme agents pour la tracasserie.
11.10.5. Problemes d'e nclaveme nt et sur e nclaveme
nt
L'inexistence et l'impraticabilité de certaines routes
qui existent enclavent le secteur Minier au Sud-Kivu. Dans certains sites, le
seul moyen d'accès, reste le transport aérien qui n'est pas
à la portée de tout le monde.
Les zones productrices des matières premières
sont donc inaccessibles et isolées. L'avion ne peut désoler que
si l'on a déjà réuni au moins 2 tonnes. Le flux de vols
souvent contrôlés par ces amateurs, ce qui leur permet d'exercer
une certaine influence sur les prix des matières précieuses.
Les répercussions sont ressenties sur le revenu des
acteurs les plus modestes : les paysans creuseurs. Une étude portant sur
l'incidence de l'artisanat minier sur le revenu des paysans
réalisée par des étudiants de l'université de
Bukavu montre que ces derniers vivent « en solde négatif »,
avec environ - 3 $ par jour ! Seule la pluriactivité dans le secteur
informel de survie peut les sauver.
11.10.6. Impératif de sécurité et
d'i nformatio
Ce secteur étant considéré comme celui
d'immigration d'une catégorie des gens, connaît un afflux massif
de la population au Sud-Kivu. Cela revient à dire que les sites miniers
connaissent l'arrivée de plusieurs personnes à chaque instant.
Pour prévenir certains problèmes qui peuvent en découler
et faire régner la sécurité, l'Etat doit y installer ses
services. C'est pour cette raison que les services comme l'ANR, l'armée,
la Police, l'Environnement, Mines, ... y sont installés. Lors des
échanges avec les creuseurs, ils nous ont déclaré que ces
services les insécurisent davantage au lieu de les sécuriser pour
plusieurs raisons :
- Ils ne sont pas bien encadrés.
- Ils sont impayés. D'où ils doivent chercher
comment se payer sur n'importe quelle forme et afin de satisfaire
également leurs chefs sur place dans les milieux d'exploitation ou ceux
habitant le territoire ou la ville.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat164.png)
121
- Le nombre élevé de ces agents dans les sites
miniers qui conduit souvent à de confusion de rôles. - Etc.
11.10.7. Impacts de l'exploitatio n mi nière sur
l'e nviro nneme nt
En effet, les conséquences environnementales de
l'exploitation minière au Sud-Kivu ont été très
remarquables, qu'il s'agisse de cassitérite, de coltan ou d'or, provoque
l'arrachement de pans entiers de collines. L'enlèvement de la partie
supérieure des terrains pour atteindre les horizons
métallifères fait disparaître des terres arables, ce qui
n'est pas sans conséquence dans les régions de forte
densité humaine. C'était déjà le cas à
l'époque de la SOMINKI, mais l'explosion du nombre de creuseurs
artisanaux a multiplié les sites d'extraction.
Toutefois, et bien qu'on ne soit pas en mesure de recenser la
totalité des emplacements miniers, il convient de relativiser
l'importance des dommages causés car les chantiers se
répartissent sur une vaste superficie : les trois provinces du Maniema,
du Nord-Kivu et du Sud-Kivu à elles seules, couvrent 256 800 km2,
près de la moitié de la France... La situation est très
différente de celle du Katanga par exemple, où de grandes
surfaces de terre ont été retournées. Au Sud-Kivu, par
contre, les collines ne sont balafrées que de place en place dans de
vastes espaces voués à la culture et à l'élevage ou
couverts de forêt.
En revanche et à titre d'exemple, l'exploitation
sauvage du coltan a provoqué des dégâts sérieux
à l'intérieur même du parc national de Kahuzi Biega. Le
n° 4 (Ier trimestre 2001) de la revue du parc, « le Gorille
»73, s'en fait l'écho. D'après cette source, il y
aurait eu début 2001 plus de 12 000 creuseurs autochtones et
étrangers dans la partie basse du parc. Cette invasion a
été déclenchée en 2000 par l'envolée des
prix du coltan, avec la complicité des forces d'occupation,
entraînant dans son sillage son lot d'aventuriers. Une cartographie
précise des lieux d'exploitation fournie par l'ONG Vision Verte permet
de dénombrer quelques 70 sites fin 2001.
L'exploitation n'est pas sans risques. Les creuseurs de coltan
par exemple, doivent retirer d'importants volumes de terre pour atteindre les
niveaux contenant le minerai. Le chantier finit par ressembler à un
entonnoir ; les parties supérieures, dès lors qu'elles sont
décapées et ne bénéficient plus de la protection de
la végétation contre l'action du ruissellement, sont
menacées d'éboulement.
Plusieurs accidents de ce type ont été
dénombrés provoquant la mort de mineurs ensevelis sous des tonnes
de terre.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat165.png)
Au Sud-Kivu comme ailleurs dans la sous région,
l'impact des exploitations minières artisanales sur l'environnement
varie bien sûr en fonction des contextes géographiques, des
substances exploitées et des méthodes utilisées. Dans les
techniques de l'orpaillage traditionnel, les risques et les dangers pour
l'environnement physique se traduisent en général par des :
· déboisements,
· destruction du couvert végétal et des
sols,
· pollution des ressources en eau résultant souvent
de l'usage de produits chimiques dans les traitements,
· Les cas de fortes concentrations de centaines, voire
de milliers d'exploitants (orpailleurs, ...) sur le même site,
s'accompagnent souvent d'une coupe abusive de bois pour faire face aux besoins
de mine, d'habitation et de chauffe,
· La destruction des végétaux se trouve
renforcée aussi par la recherche de pépites qui sont
réputées se trouver surtout entre les racines de certaines
plantes.
· Il en résulte une dégradation des terres
qui sont alors rendues impropres à l'agriculture. Suite aux
fréquents déplacements des orpailleurs vers d'autres sites plus
riches, des centaines de puits et d'ouvrages miniers sont parfois
abandonnés, et offrent ainsi le sol au ravinement et à des
processus d'érosion intensive, aboutissant à une destruction
totale du sol superficiel.
![](Exploitation-miniere-au-Sud-Kivu-de-la-responsabilite-des-entreprises-et-de-letat166.png)
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