Paragraphe 2 - Le triomphe de la science
Les progrès biomédicaux favorisent la
consolidation des crédits alloués à la science (A) et
constituent un appui moral à la recherche biomédicale (B) pour
les praticiens, défenseurs de la PMA.
A / - La consolidation des crédits alloués
à la science
Il ne fait plus de doute que la recherche a besoin de fonds
pour poursuivre ses activités en vue de faire reculer plus loin les
limites des barrières naturelles. Ainsi la médecine, voire
même plus pertinemment la biomédecine ont davantage besoin de
soutien et de moyens financiers afin de poursuivre des opérations jusque
là privées de résultats concluants. C'est à ce
titre qu'il faut convenir que tout n'est pas positif dans les essais et les
techniques de la PMA dont on note souvent de fréquents échecs.
Toutefois, compte tenu des avancées remarquables
prodiguées par la recherche biomédicale, les praticiens trouvent
impérieux de renforcer la maîtrise de leurs techniques et cela
doit, implicitement, s'accommoder par l'amélioration des
procédés de la PMA laquelle passe, au demeurant, par des
facilités d'emprunt, des décaissements et subventions
privées et / ou publiques en vue d'atteindre de tels objectifs.
De ce fait, les progrès réalisés par la
pratique de la PMA ont motivé l'esprit de mécénat, de
philanthropie et de partenariat. C'est pourquoi l'élan de la recherche
scientifique est très vivace dans les pays occidentaux qui
n'hésitent pas à mettre le prix, aussi exorbitant fût-il,
pour encourager toutes les activités y afférentes. Et dans cet
ordre d'idées, la coopération inter-États a
été dynamisée allant même jusqu'à associer
les pays en développement comme le Sénégal qui a vu
plusieurs de ses fils être formés en matière de PMA par les
plus prestigieux établissements ou instituts occidentaux
spécialisés en santé de la reproduction artificielle.
Même si le coût pour l'Afrique est l'aménagement par ces
firmes et laboratoires européens et américains de marges
autorisées pour l'exercice libre d'essais, souvent à risques,
qu'ils ne peuvent effectuer sur leur sol.
Cette consolidation des crédits s'accompagne,
inéluctablement, par un appui moral à la recherche
biomédicale.
B / - L'appui moral à la recherche
biomédicale
Il est souvent reproché aux bailleurs et aux
États d'apporter ou non un cautionnement appuyé actif aux
chercheurs.
Il est, en effet, reproché aux Etats leur rôle
passif, voire même leur silence complice, face aux exigeantes puissances
financières de quelques firmes spécialisées dans la
recherche.
En réalité, les praticiens avancent que l'appui
ou la bénédiction des États s'explique par le souci de
réduire leurs dépenses sociales de prise en charge sanitaire. Le
souci de réduire la couverture sociale passerait par une maîtrise
préventive des maladies dans l'intérêt de la santé
publique. Ainsi, les découvertes font naître un immense espoir car
elles permettent d'envisager des thérapeutiques, de plus en plus,
performantes pour venir à terme de l'infécondité.
Par ailleurs, est née l'idée de la
génothérapie qui porte sur les cellules de reproduction,
mâles ou femelles, ou sur un embryon de quelques cellules afin que toute
altération, tare ou dégénérescence ne soit plus
transmise de génération en génération dans le
patrimoine génétique humain.
Ainsi est né le concept de médecine
prédictive. Il vaut mieux prévenir que guérir. Et pour
prévenir, il faut prédire.
Tel serait le credo de la science selon les praticiens et pour
l'État, de faire pencher autant que possible la balance dans le sens des
avantages positifs de la couverture sociale. On peut donc dire, de tout ce qui
précède, que les justifications biomédicales ont de la
pertinence mais elles ont du répondant et celui-ci apprécie
autrement les promesses mirobolantes en invoquant les implications
prédictives au sein de la société.
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