La procréation médicalement assistée( Télécharger le fichier original )par Pierre Léon André DIENG Université Cheikh Anta DIOP de Dakar - DEA en Droit de la Santé 2005 |
B / - Le renfort des procédés complémentairesDe nombreuses autres méthodes dérivant de la FIV et de l'insémination artificielle ont été proposées ; Elles ne sont que très peu utilisées actuellement, souvent du fait de leur lourdeur. Nous ne ferons, ici, que les énumérer : 1° - Le TET (Tubal Embryo Transfer). C'est le transfert d'un embryon dans une trompe et non pas dans l'utérus ; 2° - Le TEST12(*). Selon Marième Guèye, cette technique est la même que dans le TET mais cette fois, l'embryon fécondé in vitro est implanté dans la trompe à l'aide d'un instrument dit cathéter passant par la voie vaginale ; 3° - Le GIFT (Gamètes Intra-Fallopian Transfert). Il consiste à transférer les gamètes directement dans la trompe. Cette méthode optimalise les chances en déposant un grand nombre de gamètes à l'endroit où a lieu la fécondation et évite à ceux-ci et aux éventuels embryons formés de séjourner dans un milieu qui ne leur semble pas toujours très favorable. Il semble qu'elle n'est utilisable que si la femme a des trompes intactes ; 4° - Le CIV-CIVETE. Suivant Marième Guèye, c'est une variante de la FIV et selon laquelle le vagin est transformé en incubateur. On y glisse un tube contenant dans un milieu de culture, ovocytes et spermatozoïdes. Au bout de deux jours, après recueil du contenu en laboratoire, on insère les embryons obtenus dans l'utérus ; 5° - Le POST (Preovulatory Ovocyte and Sperm Transfert). Il consiste à déposer dans le fond de la cavité abdominale des ovocytes et des spermatozoïdes. Les mauvais esprits imaginent déjà un scénario, techniquement possible, de l'utiliser pour susciter une grossesse masculine. Cette technique nécessite une perméabilité des trompes. Ce qui implique que seul un embryon de sexe masculin peut être implanté car le foetus féminin risquerait fort de ne pas pouvoir s'y adapter ; 6° - Le TOAST. D'après Marième Guèye, la technique est similaire au GIFT-TV mais l'ovocyte et le sperme sont placés dans l'utérus en passant par le col ; 7° - Le TV-GIFT. Celle-ci, à son tour, est semblable au GIFT mais cette fois les gamètes sont conduits dans la trompe par voie vaginale ; 8° - L'OPT. Il consiste au prélèvement d'un ovule et à son transfert dans l'utérus, puis la fécondation est faite soit naturellement, soit artificiellement ; 9° - FREDI. C'est une implantation d'un ovule dans une trompe, par voie vaginale, en vue d'une insémination retardée. D'autres procédés sont également utilisés. C'est le cas notamment du ZIFT (Zygote Intra-Fallopian Transfert) qui se propose de réaliser le transfert de gamètes, de zygotes ou d'embryons par voie basse, c'est-à-dire par le col, la cavité utérine puis les trompes sous contrôle échographique. C'est le cas de l'ICSI appelée micro-injection intra-cytoplasmique qui permet de s'attaquer à certains types de stérilités masculines jusque-là rebelles à tout traitement et ainsi d'éviter de recourir au sperme d'un donneur. Ainsi, le recours à des techniques de micro-injection intramoléculaire est une voie thérapeutique consistant à « soigner » l'infertilité de l'homme. Mais cette technique « peut permettre de choisir le sexe de l'enfant en triant les spermatozoïdes X ou Y »13(*). Or, peut-on admettre une telle sélection en vue de choisir le sexe de son enfant ? Quoiqu'il en soit, la technique consiste à faire entrer par injection un spermatozoïde dans un ovocyte, in vitro, pour le féconder. L'embryon obtenu est ensuite transféré selon la méthode de la FIV. En apothéose à leur argumentaire de la réalité des postulats à l'implantation, les praticiens certifient que ceux-ci vont permettre à la PMA de susciter de profonds espoirs. * 12 Marième Guèye, id., p. 83 * 13 Le courrier de l'UNESCO, septembre 1994, p. 7 |
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