La procréation médicalement assistée( Télécharger le fichier original )par Pierre Léon André DIENG Université Cheikh Anta DIOP de Dakar - DEA en Droit de la Santé 2005 |
2°/ - La fécondation in vitroC'est la formation hors de l'organisme maternel d'un embryon à partir d'un ovocyte et d'un spermatozoïde (a). Le principe consiste à stimuler l'ovulation afin d'obtenir un grand nombre d'ovules, à les prélever et à les mettre au contact des spermatozoïdes préparés en laboratoire au bout de 48 H à 72 H et à replacer les embryons ainsi obtenus dans la cavité utérine de la femme (b). a / La fécondation in vitro stricto sensu La FIV, suivant son acronyme, consiste à la rencontre suivie de fusion entre un ovocyte et un spermatozoïde et nécessite l'absence d'obstacles à tous les étages de l'appareil génital. Elle est utilisée dans le cas où la stérilité serait d'origine féminine. Selon l'auteur Marième Guèye, l'utilisation de cette technique s'explique par « l'absence ou l'obstruction des trompes empêchant la rencontre des gamètes dans les voies naturelles »10(*). Elle vise à une hyperstimulation tendant à obtenir non plus un ou deux ovocytes mais, en moyenne, six à dix follicules matures et même davantage. Certains oeufs fécondés sont, au bout, de deux jours, implantés dans l'utérus. Voyons, à présent, ce qui fait la spécificité de la seconde variante. b / La fécondation in vitro avec transfert d'embryons Plus connue sous l'acronyme FIVETE, le processus est identique à la première variante ci-dessus. Les ovocytes, isolés à partir des liquides folliculaires recueillis, seront placés dans des milieux de culture en paillettes et inséminés avec les spermatozoïdes préparés. Le couple est averti de l'existence ou non d'embryons après deux jours de culture en vue d'effectuer le transfert embryonnaire. La patiente est installée en position gynécologique, les embryons placés dans un appareil sont introduits progressivement sans anesthésie. Suivant toujours, Marième Guèye « les embryons surnuméraires sont congelés en vue de tentatives ultérieures. Ce qui évite, en cas d'échec de la première implantation, de stimuler à nouveau la mère pour obtenir de nouveaux ovocytes »11(*). Ainsi, il est possible par cette pratique de conserver ces embryons pour un éventuel replacement ultérieur, en les congelant. Cette technique de congélation et décongélation, semble-t-il, n'a pas de conséquence délétère sur la qualité génétique de l'oeuf (embryon). Ces deux méthodes principales sont renforcées par des procédés complémentaires que nous allons voir de façon brève. * 10 Marième Guèye, id., p. 81 * 11 Marième Guèye, id., p. 81 |
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