La procréation médicalement assistée( Télécharger le fichier original )par Pierre Léon André DIENG Université Cheikh Anta DIOP de Dakar - DEA en Droit de la Santé 2005 |
Paragraphe 2 - L'existence de moyens médicaux de procréationartificielleL'existence de moyens médicaux se conjugue par une prééminence des méthodes principales (A) et par un renfort de procédés complémentaires (B). A / - La prééminence des méthodes principalesLes méthodes les plus exposées en vue se confondent avec l'insémination artificielle (1) et la fécondation in vitro (2). 1°/ - L'insémination artificielleEncore appelée fécondation in vivo, elle peut être faite avec le sperme du conjoint (a) ou avec le sperme d'un tiers donneur (b). a / L'insémination artificielle avec sperme du conjoint Connue sous l'acronyme IAC, elle consiste à utiliser le sperme du mari ou du concubin, supposé normal, pour l'amener au niveau du col utérin d'une femme féconde ou dans l'utérus en dehors de tout rapport sexuel. Les indications de ce type d'insémination sont dues à des anomalies du sperme ou à des troubles de la fonction coïtale féminine ou masculine tels le vaginisme, les difficultés de l'érection, l'anéjaculation (difficulté ou impossibilité de l'éjaculation), le nombre insuffisant et la mobilité diminuée des spermatozoïdes (oligo-asthénospermie). Ainsi, l'insémination avec le sperme du conjoint a pour but que les gamètes masculins puissent réaliser la fécondation grâce à un moyen instrumental. Enfin, l'IAC est encore appelée insémination homologue. La deuxième variante vise la même finalité. b / L'insémination artificielle avec sperme du donneur La technique est encore appelée insémination hétérologue et porte l'acronyme d'IAD. Selon Marième Guèye, « elle est indiquée lorsque la stérilité est d'origine masculine par absence (azoospermie) ou déficience grave (oligo-térato-asthénospermie) des spermatozoïdes, nécessitant ainsi le recours à un don de sperme » et « l'homme doit accepter sa stérilité et renoncer de ce fait à toute parenté biologique »9(*). Elle s'adresse donc aux couples présentant une stérilité masculine définitive. Dans certains cas, des couples non stériles ont recours à elle pour éviter de transmettre des maladies génétiques (hémophilie, diabète, drépanocytose, par exemple au Sénégal) ou une séropositivité VIH (Sida) de l'homme qui risque de contaminer sa conjointe avec une forte probabilité de donner la vie à un enfant contaminé. La fécondation in vitro vient compléter le recours à l'insémination comme moyen de PMA. * 9 Marième Guèye, Thèse Faculté Médecine, UCAD, 1994, n° 29, p. 82 |
|