2°/ La disqualification de l'embryon : simple
matière ou foetus
Le débat oppose ceux qui estiment que l'embryon est une
simple matière (a) à ceux qui le considèrent comme un
foetus (b). De là, il sera plus aisé de convenir du sort à
réserver aux embryons surnuméraires (c).
a / L'embryon est une simple
matière
C'est à ce stade que la notion
préfabriquée de pré-embryon a été
proposée. En effet, l'embryon de moins de 14 jours est
considéré comme un « préhumain »,
âge à partir duquel on semble croire qu'il est incapable de
souffrance et que toutes les recherches et expérimentations
embryonnaires sont autorisées à ce stade. Le but à terme
est d'obtenir des embryons qui serviraient d'outils à la science et, en
cas de besoin, ces cellules souches embryonnaires humaines seraient mises en
culture où elles se multiplieraient indéfiniment.
Les détracteurs refusent cette alchimie arbitraire qui
ne repose sur rien de consistant scientifique.
b / L'embryon est un foetus
Le foetus est un être humain qui est à son
processus de développement et mérite la considération de
son humanité. Il n'est pas permis, dès lors, de s'adonner
à des expériences sur un être humain, sans défense
dont le consentement n'est pas requis ou impossible à obtenir du fait de
son incapacité légale.
A présent, on peut apprécier le sort des
embryons surnuméraires.
c / Le sort des embryons
surnuméraires
Suivant ce qui précède, on est en mesure
d'apprécier le degré d'humanité ou non que l'on rattache
à ces embryons en surnombre du fait de leur multiplication en milieux de
culture artificielle dans les laboratoires et instituts de recherche.
Ainsi, la bioéthique s'élève contre le
peu de respect que l'on manifeste à ces « êtres humains
en devenir » que l'on reproduit en congelant et en décongelant
à volonté, faisant fi de l'éthique médicale. Par
suite le maintien artificiel de la vie de l'embryon ou du foetus en vue de la
recherche ou son utilisation commerciale ou industrielle est une forme de
dépersonnalisation discourtoise tout comme est source de tensions le
statut de l'enfant conçu artificiellement.
3°/ Le statut de l'enfant conçu
artificiellement
La naissance d'un enfant est toujours source de joies et de
bonheurs. Mais il peut arriver que cette venue au monde soit mitigée. On
peut douter du réel bien-être de l'enfant, de son
épanouissement dans un tel contexte. Autrement dit, le problème
de son insertion sociale risque de se poser dans nos pays africains qui
conçoivent très mal une autre forme de procréation. Ce qui
poserait une mal perception familiale et sociale touchant même le
régime des successions et la part de responsabilité qui pourrait
lui être accordée à un âge de maturité
(imanat, prêtrise, etc.), toujours en Afrique.
La critique a continué sa réflexion et s'est
penchée sur le coût marchand de la PMA.
|