Impact de l'aérogare sur traitement du trafic passager et fret( Télécharger le fichier original )par Félix LELA MAFUTA Institut Supérieur de Statistique de Kinshasa ISS-KIN - Graduat 2008 |
Chapitre III : EXPLOITATION ET L'UTILISATION DE L'AEROPORTINTERNATIONAL DE N'DJILI A KINSHASAIII.1. Présentation de l'aéroport international de Kinshasa/N'djiliIII.1.1. Considération généraleLes transports ont toujours joué et continuent de jouer un rôle essentiel dans le développement du monde en permettant la mobilité des personnes et des biens, ils ont rendu possible les échanges et les découvertes, amélioré l'équilibre entre l'offre et la demande et suscité des nouvelles activités. Ils ont ainsi à la fois tempéré les inégalités et stimulés les initiatives, permis la mise en valeur des territoires et facilité le rayonnement des civilisations. Il est remarquable que toujours et dans de nombreux pays, les villes se sont développées en fonction de leurs infrastructures, dont ceux du transport aérien. Derniers de toutes les infrastructures de transport, l'aéroport n'a aucune raison d'être situé dans une perspective différente. Il assure également les fonctions de mise en valeur du territoire et de catalyseur de développement urbain. Ils sont devenus du fait de la croissance du transport aérien aussi essentiel que les ports, les voies ferrées ou les route (17(*)). Poursuivant la tradition maritime, ferroviaire et routière, le transport aérien a ouvert au développement de nouvelles contrées et de nouveaux continents mais il a aussi et surtout en réduisant les temps de voyages, bouleversé les possibilités de mobilité des hommes et de marchandises. Moyen d'échange et de contact rapide, le transport aérien est un facteur puissant de décentralisation et d'internationalisation. Plus concrètement, l'aéroport par ces services qu'il offre, influe sur la localisation des implantations industrielles et commerciales. III.1.2. Aperçu historiqueIl faut doter la R.D. Congo des aéroports capables d'accueillir les gros transporteurs intercontinentaux dans les grands centres et des aérodromes en dur pour les centres d'importance secondaire". Tel fut l'objectif visé par l'Autorité Coloniale à la fin des années quarante. Si jusqu'en 1945 les aéroports étaient conçus en fonction des petits porteurs, pour les années suivantes, il fallait tenir compte de l'arrivée des gros transporteurs à réaction. La logique voudrait que ce soit le matériel volant qui s'adapte à l'infrastructure. Dans le cas de la R.D. Congo sera toujours l'inverse. Faute de constructeurs locaux, le marché aéronautique local, à l'échelle mondiale, n'était relativement pas assez important pour imposer des conditions impérieuses aux constructeurs étrangers. Pour traduire cet objectif en termes d'action, un premier plan général pour le développement des aéroports est mis sur pied dès 1949. Neuf cent soixante quatre millions de Francs Belge seront alloués à ces projets. Le plus gros effort sera concentré sur l'aérodrome de N'djili où une piste, l'une de plus longue du monde sera construite et mise en service en 1958. Et pour ce qui est de l'aérogare, elle sera inaugurée une année après, à savoir le 14 Février 1959 par Monsieur Cornelis, Gouverneur Général des colonies. La construction des aérodromes au Congo se fut en fonction de l'importance des villes : Léopoldville (Kinshasa), Elisabethville (Lubumbashi) et Stanley ville (Kisangani) qui furent équipées d'aérodromes accessibles aux gros porteurs. * 17 VALWA MUKONGOYA, Gaël-LAME TARA, Joujou, Op.cit. p. 23 |
|