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Les implications culturelles dans la commercialisation du gibier au Gabon

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par Georgin MBENG NDEMEZOGO
Université Omar Bongo - Diplôme d'Etude Approfondie 2007
  

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www.ecofac.org: Les forêts d'Afrique centrale se vident-elles ? Le commerce du gibier au Gabon

Ce site nous propose une étude sur le volume et la valeur du commerce du gibier, cofinancée par le WWF et le Projet Forêts et Environnement, qui a été réalisée en 1994 au Gabon à la demande du ministère des Eaux et Forêts. Cette étude, menée par Elisabeth A. Steel, consistait à comprendre le circuit que la viande de brousse empruntait pour arriver aux consommateurs. L'étude fait ressortir un certain nombre de données détaillées qui permettent de comprendre le volume et la valeur de ce commerce. Elisabeth a parcouru les marchés de quatre villes du Gabon (Libreville, Oyem, Port-Gentil, Makokou), qui ont des marchés connus de tous et pour affirmer que ces marchés que l'on peut qualifier de formels produisent 1.105 tonnes/an de viande de brousse. Ce chiffre n'intègre pas les circuits officieux de viande de brousse car tous les animaux sauvages abattus ne passeront pas par le circuit de chasseur-revendeuse-consommateur. En intégrant cette dimension du circuit non habituel, le volume de gibier consommé au Gabon sera estimé à plus de 19.000 tonnes, représentant 17,2 kg de viande/an/personne. L'étude lui permettra de lister les espèces les plus prisées. Les primates, les rongeurs et les ongulés représentent l'essentiel du gibier vendu sur les marchés, donc les plus chassés.

La portée de ce texte est essentiellement économique. Il nous permet de cerner l'importance ou l'impact de la chasse dans les circuits économiques. A travers ces chapitres, nous pouvons lire la vitesse de la chasse du Gabon. Il nous revient de mesurer la fréquence de chasse lors de nos enquêtes. La chasse est devenue alors une activité lucrative avec un air de professionnalisme des chasseurs. La lecture des mêmes chiffres ne fait qu'amplifier notre classification de la population vivante au Gabon. Nous aurons donc une classe des chasseurs, des personnes qui ont pour fonction la production du gibier. Cette distinction existait déjà dans les sociétés précoloniales, mais elle n'était pas frappante, puisque tous les hommes étaient presque des chasseurs. La chasse collective qui « nécessitait l'action concentrée de plusieurs individus, parfois, pour la chasse au filet, de plusieurs dizaines » (Meillassoux, 1974, 95), supposait que les participants sont des chasseurs. Nous pourrons alors dire qu'il n'y avait pas d'homme ne pratiquant pas la chasse. Notre apport dans cette recherche consistera peut-être à démontrer cette transformation des sociétés gabonaises actuelles en différentes classes d'acteurs. L'Etude cofinancée par le wwf et le projet forêts et environnement a été réalisée par Elisabeth Steel. Elle fut attachée de recherche au wwf.

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