CHAMP D'ENQUÊTE
Ce travail est le prolongement de celui déjà
abattue depuis deux ans. C'est un travail qui prend ses débuts dans les
villes de Libreville et d'Owendo pour s'étendre sur la zone rurale
notamment les villages d'Andem et Mbel. Notre objet nous a alors amené
à parcourir plusieurs endroits représentant ainsi notre champ
d'enquête et la carte ci-dessous illustre notre parcours. Car, le
commerce du gibier est une pratique observée dans plusieurs villes et
villages du Gabon. La pratique de terrain de cette année 2007 nous a
conduit dans les villes pré-citées et au village de Mbel. C'est
un village situé à 85 km d'Owendo sur la voie ferrée.
Les populations de ce village connaissent difficilement le
bruit d'une voiture. Ils vivent aux sons des trains. C'est dans ce village que
nous fîmes notre excursion en forêt avec le concours d'un chasseur.
Cette marche en forêt nous a permis de produire quelques images
constituant ainsi la majorité de notre corpus visuel. Nous avons
passé un séjour de 96h avec les habitants de ce village. Mais la
marche entreprise en forêt nous a pris 7h 15 de notre temps. Elle
consistait en la visite des pièges de notre chasseur et à la
coupe des asperges (produit forestier non ligneux consommé par les
obamba et les ndzebi). Une marche pénible mais intéressante et
riche d'enseignements. Nous avons collecté ces données en usant
des techniques propres à l'anthropologie. Cela exige naturellement une
méthode particulière.
POPULATION D'ENQUETE
L'une des particularités de toute investigation
scientifique est le ciblage d'une population bien précise. La
commercialisation du gibier touche une population beaucoup plus élargie.
Notre étude cerne ainsi cinq catégories d'informateurs notamment
les chasseurs, les revendeuses, les consommateurs, l'administration des Eaux et
Forêt à travers leurs agents et les organisations non
gouvernementales (précisément le WCS) aidé
également par son personnel. Nous sommes donc partis sur une base
hasardeuse de cinquante-six informateurs.
Au regard des données recueillies sur ces derniers,
nous constatons que nous avons questionné des hommes et des femmes dont
l'âge varie entre 19 et 63 ans. Cette tranche d'âge nous est
révélée par les données de terrain. Ces mêmes
données nous amènent à constater que nous avons pu
rencontrer trois nationalités (gabonaise, camerounaise, équato-
guinéenne) et d'ethnies différentes lors de nos enquêtes.
Nous avons ainsi interrogé huit chasseurs, douze commerçantes,
vingt-six consommateurs dont dix femmes et seize hommes, quatre agents des Eaux
et forêts et six agents du WCS dont deux femmes et quatre hommes.
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