2. Synthèse des résultats des
différentes stratégies par rapport au ratio Sharpe
A l'issu de ce test, de nouvelles conclusions s'imposent. Tout
d'abord, les gains spectaculaires de la méthode FMA ne sont pas
significatifs. Car même si dans 71% des cas, les rendements journaliers
espérés sont supérieurs à ceux observés sur
notre échantillon initial, le ratio de Sharpe montre que dans 99% des
cas il sous performe la stratégie Buy & Hold. Ce qui semble en
accord avec l'hypothèse selon laquelle, cette méthode induit
implicitement des stratégies de moyenne à la baisse, capable de
faire gagner beaucoup, mais de mener à des catastrophes
également.
Autres résultats, les tests de Bollinger I à 10
jours, et Bollinger II à 20 jours montrent un ratio de Sharpe, certes
significativement supérieur à celui observé sur les cours
réels du CAC40, mais ce ratio reste négatif. Ce qui implique
qu'ils sous-performent systématiquement la stratégie
d'achat-conservation. Un résultat intéressant est donné
par la VMA. On peut en effet affirmer avec une erreur de 1%, relativement au
modèle de formation de prix adopté, que cette stratégie
est plus performante que la stratégie Buy & Hold. Ce qui induirait
l'invalidité de l'hypothèse nulle selon laquelle les
méthodes d'analyse technique ne permettent pas de réaliser des
profits systématique supérieurs au marché. Et là
même, invaliderait, du moins partiellement, l'hypothèse
d'efficience faible des marchés, conjointement au modèle de
formation de prix choisi. Mais l'invalidation est à nuancer et demeure
partielle pour trois raisons. La première est que nous savons que le
modèle de formation des prix n'est pas vraiment log normal. Celui-ci est
leptokurtique et hétéroscedastique. De plus, les ratios de Sharpe
montrent que les rendements anormalement élevés observés
rémunèrent simplement une prise de risque trop
élevée même pour le rendement obtenu car < 0.5. Enfin,
ces rendements finalement faibles pour la prise de risque acceptée, sont
calculés sans coûts de transaction.
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