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Les entraves au développement du commerce entre les Etats membres de la CEDEAO

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par Abdoul Aziz SANA
Ecole Nationale des régies financières - Administrateur des services financiers 2008
  

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Extinction Rebellion

D- Le problème monétaire

Les Etats membres de la CEDEAO n'appartiennent pas à la même zone monétaire. Seuls les huit (8) pays membres de l'UEMOA ont une monnaie commune. Ces dernières disposant la même monnaie, le problème ne se pose pas. Le problème monétaire concerne donc les pays membre de la CEDEAO hors UEMOA où le taux de change de leur monnaie est fonction des cours.

Le problème de la balance des paiements conduit le plus souvent les Etats à restreindre leur importation et à recourir à des programmes de remplacement des achats à l'étranger par des productions nationales. Il existe à l'échelle des quinze pays de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), une chambre de compensation qui traite de ces problèmes. Mais le recours à cette chambre est possible pour régler les difficultés. Mais elle s'est révélée non opérationnelle pour plusieurs raisons :

V' un grand nombre d'opérations, du fait des banques commerciales, lui échappent ;

V' malgré la possession de tous les documents règlementaires, l'accès au change s'avère impossible très souvent.

Lopy Naty17 nous apprend que les importateurs Nigérians sont très réticents à la pratique de l'ouverture du crédit documentaire. La CEDEAO ne règle pas ce problème monétaire. Les solutions sont négociées bilatéralement. Les opérateurs économiques Nigérians et Ghanéens par exemple, pour leurs importations en provenance de la Côte d'Ivoire, préfèrent ouvrir, dans les banques Ivoiriennes un compte. Ignorant la méthode retenue dans les autres pays, nous nous permettons de proposer l'extension de cette pratique au cas où aucune solution n'aurait été trouvée, en attendant que la CEDEAO se décide à éliminer cette entrave.

La fluctuation des taux d'échanges entre les pays membres constitue un facteur d'incertitude qui affecte en particulier les opérations de cycle long. Les commerçants de bétail ont souvent été pénalisés lorsque la dépréciation de la Naira vis-à-vis du franc CFA annulait toutes les marges des commerçants entre la conclusion de l'achat en Naira et le temps d'acheminement du bétail sur pied jusqu'à destination. A l'inverse, les achats dans l'UEMOA sont dopés lorsque la Naira se réapprécie. Aujourd'hui, il parait donc nécessaire pour la CEDEAO que l'ensemble de ces pays ait la même monnaie. Il est impératif d'avoir une monnaie commune car la monnaie est le reflet de la souveraineté et de l'harmonie des politiques économiques.

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