2- AU NIVEAU DU SECTEUR PRIVE
D'abord, il faut noter que le marché de crédit
dans la zone UEMOA est animé exclusivement par les banques et
établissements de crédit. Les ressources dans la plupart des
banques sont constituées de dépôts à vue et les
renouvellements des dépôts à terme se font à des
échéances rapprochées. Avec de telles ressources, la
politique des banques ne peut qu'être axée principalement sur le
financement du bas du bilan des entreprises sous forme d'avances en compte ou
d'escomptes de traites, pour leur permettre de couvrir leurs besoins de
trésorerie.
A l'opposé des ces difficultés de financement,
il convient de jeter un regard sur les besoins d'investissement des entreprises
de l'Union. En effet, dans le domaine industriel, l'on observe un processus de
restructuration du secteur, axé sur la transformation des biens devant
se substituer aux produits d'importation. Cela doit conduire à mettre en
place de nouvelles unités industrielles devant accélérer
le processus.
Le secteur agroalimentaire quant à lui, connaît
de nos jours une baisse significative de sa production globale, à
l'image de la Côte d'Ivoire qui a enregistré un recul de 4,5% en
2001. Il est nécessaire de rédynamiser ce secteur de «
vaches à lait »
Concernant celui de la téléphonie, il souffre de
l'insuffisance d'infrastructures de transmission.
Les autres secteurs que sont le bâtiment, le transport
et le pétrolier ayant des activités à forte
intensité capitalistique, ne restent en marge de cette situation.
A ces besoins, il faut ajouter ceux des institutions
financières, particulièrement celles qui sont
spécialisées dans le domaine de l'habitat
et du leasing. Elles ont besoin de diversifier leurs sources
de financement pour un meilleur équilibre entre leurs emplois et leurs
ressources. Le cas de la Banque de l'Habitat de Cote d'Ivoire (BHCI) pourrait
servir d'exemple. En effet, cette banque a axé sa stratégie de
développement sur les financements de l'Etat ivoirien par l'entremise du
Fonds de Soutien à l'Habitat (FSH) et le Compte de Mobilisation de
l'Habitat (CDMH).
Le risque majeur dans ce cas, réside dans la
difficulté de mobilisation des ressources de l'Etat. Ce qui pourrait
compromettre l'activité de la Banque, d'où la
nécessité pour la BHCI de rechercher d'autres sources de
financement.
De cette analyse, l'on constate qu'il existe un grand besoin
de financement au niveau de l'Union et qu'il s'avère plus que
nécessaire d'avoir recours à un marché financier «
sécurisé et crédible » pour pouvoir assurer un
meilleur développement des Etats et entreprises de l 'UMOA.
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