Section 2: L'amélioration de la qualité de la
formation professionnelle
Le Burkina Faso ne pourra relever le défi du
développement socioéconomique par le biais du capital humain, que
si son système de formation est de qualité et tient compte des
besoins de l'économie nationale. Pour réussir ce pari, il importe
de renforcer la coopération entre les centres et les entreprises
nationales (paragraphe1). Le renforcement de ce partenariat en particulier et
le fonctionnement du système en général passent
nécessairement par le renforcement des ressources humaines,
matérielles et financières (paragraphe 2)
Paragraphe 1 : Le renforcement de la coopération entre
les centres de formation professionnelle non formelle et les entreprises
nationales
La coopération entre les centres et les entreprises est
un gage du rapprochement des apprenants du monde professionnel. C'est en raison
de ce constat que nous suggérons le renforcement de cette
coopération à plusieurs niveaux.
A. Au niveau de la nature de la
coopération
La participation des entreprises à la création
des filières de formation professionnelle doit être totale. Il
s'avère utile pour les structures de formation de renforcer leurs
rapports avec les milieux professionnels qui contribueront à la
définition des programmes et procédés pédagogiques
en fonction de leurs besoins de formation. La coopération doit
également concerner le perfectionnement des formateurs, sous forme de
stages en entreprise. La dynamique de cette coopération doit prendre en
compte le financement de certains projets des centres par les entreprises
partenaires.
B. Au niveau de la conduite des
formations
Le rôle qu'une entreprise peut jouer dans la mise en
oeuvre d'une formation professionnelle est fort utile. Le centre assure la
formation théorique alors que l'entreprise servira de lieu d'application
des enseignements reçus dans le centre. Les passages dans ces deux lieux
sont complémentaires. Il est donc nécessaire d'instaurer des flux
d'échanges entre les professionnels des entreprises et les formateurs
des centres, dans la détermination des choix pédagogiques des
centres.
C .Au niveau de la conduite des
stages
Les périodes de stages sont des phases très
importantes dans la formation professionnelle des apprenants des centres car
elles correspondent au moment où les apprenants sont en rapport direct
avec le monde du travail. Cependant, s'ils sont mal conduits, les stages
peuvent entraîner des déconvenues.
Le plus souvent, les responsables des centres négocient
avec les entreprises pour le stage des élèves. Il n'existe donc
pas dans ces cas, des conventions libellées sous la forme de contrat de
partenariat liant les deux parties. Les entreprises n'ont, de ce fait, que
l'obligation morale envers les institutions de formation. Le nombre des
élèves en formation augmentant et les possibilités
d'accueil s'amenuisant, les négociations deviennent difficiles. Pour
reduire ces difficultés, nous préconisons la création dans
les centres, d'un poste de chargé des relations formation-entreprise
dont la fonction principale sera de trouver des stages pour les apprenants et
d'analyser les besoins de formation exprimés par les entreprises. Pour
donner un caractère obligatoire au stage, il convient de mettre en place
des conventions sous la forme de contrat de partenariat entre les centres et
les entreprises nationales. Ce contrat définira en fonction des
capacités d'accueil des entreprises, le nombre d'élèves
à recevoir et la durée du stage.
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