La Formation Professionnelle non Formelle dans la Promotion des Ressources Humaines au Burkina Faso: cas des centres de formation professionnelle( Télécharger le fichier original )par Moumine SISSAO Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature du Burkina Faso - Conseiller en Emploi et en Formation Professionnelle 2009 |
Section 2 : Les difficultés liées à la situation économique nationale et internationaleLe rôle de la formation professionnelle dans le développement socioéconomique d'un pays n'est plus à démontrer. En retour, la santé financière du pays peut avoir des répercussions sur le système de formation professionnelle. Dans le cadre de cette étude, nous aborderons ces effets en termes de la capacité d'absorption de l'économie des formés des CFP (paragraphe 1) et des modes de financement de la formation professionnelle (paragraphe 2). Paragraphe 1 : La capacité d'absorption des sortants des centres de formationLa formation professionnelle doit aboutir à l'insertion professionnelle des sortants des CFP. Leur insertion ne peut réussir que si l'environnement socio économique national et même international y est favorable. Autrement dit, pour permettre aux formés de s'insérer professionnellement, l'économie nationale doit offrir des opportunités d'affaires, d'investissement, d'entreprises. L'économie serait ainsi capable d'absorber les sortants des CFP. Toutefois, cette capacité peut être limitée par des facteurs exogènes compte tenu de l'ouverture du pays sur le monde extérieur et de la libéralisation. L'absorption des formés pourrait non seulement se faire par leur insertion sur le marché du travail en étant employés mais également elle peut se réaliser par l'auto emploi. A. L'insertion sur le marché du travailMalgré l'existence de bassins d'emplois, de nombreuses personnes, en particulier des jeunes, restent sans emploi. Les opportunités de travail se repartissent entre trois grands secteurs que sont le secteur rural, le secteur moderne et le secteur informel. 1. Le secteur ruralCe secteur qui regroupe 85% de la population active est pourtant celui où le travail est morcelé et largement non rémunéré. Le marché est quasi inexistant. La population active y est principalement occupée dans l'économie agricole de subsistance car elle travaille le plus souvent dans un cadre familial. Environ 25% de cette population pratique l'agriculture de rente dont la rentabilité financière est non seulement tributaire de la pluviométrie capricieuse mais également des accords commerciaux internationaux et des fluctuations des monnaies étrangères notamment le dollar9(*). L'activité agricole se déroule selon des périodes. Ce qui explique la concentration des 70% de temps du travail agricole sur quatre mois. Les cultures de contre saison permettent de reduire ce sous emploi. Cependant, le manque d'organisation des acteurs et des débouchés défavorise certains initiateurs. Une meilleure organisation des filières de ce secteur est nécessaire car il renferme de multiples créneaux porteurs d'emplois. * 9 Le MJE, la PNE |
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