E Des
protections mixtes et originales
La seconde partie de l'étude acoustique a permis de
s'impliquer un peu plus dans les dispositifs envisagés et de les
confronter à la réalité de l'environnement sonore actuel
et la contribution de l'infrastructure. Le fait que le projet s'élabore
en milieu sonore modéré a quelque peu compliqué la
tâche des concepteurs du projet car le niveau sonore admissible à
restituer aux riverains est très bas ( 60 dB(A) le jour, 55 dB(A) la
nuit ) et oblige le maître d'ouvrage à dimensionner les
dispositifs de protection sonore de manière assez radicale.
La première solution consistait à
protéger les 8 habitations par une protection à la source en
élaborant des merlons antibruit le long du projet où cela
s'avérerait nécessaire. Cette solution s'avère
intéressante et possible pour 5 habitations. En revanche pour le reste
du bâti la hauteur requise des dispositifs (près de 4
mètres de hauteur) ne permet pas de d'utiliser les dispositifs de
merlons car l'empiétement foncier de ceux-ci rend certaines habitations
impropres à leur destination. C'est pourquoi il fut choisi pour 2 autres
habitations de renoncer aux merlons pour des murs antibruit en dur moins
consommateurs d'espace foncier comme second dispositif mis en oeuvre.
3 habitations ont posé des soucis pour pouvoir
répondre aux exigences de la loi. Celles-ci sont situées au plus
près de la future voirie au lieu dit "le long Réage"
épousant le niveau du terrain naturel au droit de la
propriété. Si la seule solution d'écran ou merlons
était retenue l'on obtenait mathématiquement un dispositif de
près de 8 mètres de haut techniquement réalisable en mur
antibruit béton, mais financièrement et esthétiquement
cela devenait une hérésie au regard des propriétés
à protéger. Après multiples réflexions et
simulations, il à été décidé de promouvoir
les techniques de réduction sonore à la source en
privilégiant des enrobés de surface de type Béton
Bitumineux Très Mince (BBTM) sur tout l'itinéraire de la
déviation permettant ainsi de rendre moins bruyante la contribution
sonore globale de l'infrastructure (de l'ordre de 3 dB(A)). Ainsi pour les
propriétés les plus gênées, il a été
possible de répondre à la norme en proposant une isolation de
façade pour l'étage de l'habitation en plus d'un merlon de 3
mètres de haut au droit de la gêne. Ce troisième
dispositif à en outre permis de réduire le la hauteur requise des
écrans pour les autres habitations précédentes que l'on a
pu ramener à 2.50m de hauteur.
Ainsi pour ce projet où les caractéristiques
géométriques du tracé au plus près de
l'agglomération et le type de trafic estimé par le maître
d'oeuvre, il n'a pas été possible de proposer une protection
uniforme pour toute la longueur du projet. Les dispositifs sont ici
récapitulés:
-BBTM sur tout l'itinéraire: 2400ml
-300 ml Merlons de 2.50 mètres de hauteur
-150 ml de merlon de 3 mètres de hauteur
-60 ml de mur antibruit
Il est à noter que le maître d'ouvrage a
également souhaité voir mis en oeuvre des merlons de 2.50
mètres de hauteurs à proximité de zone d'habitation bien
que cela ne le nécessite pas en terme de protection phonique. Ces
merlons ont plus une vocation de masque visuel vis à vis de
l'infrastructure et contribue à rassurer un peu plus les riverains.
Dès lors que ces ouvrages de protection phonique sont
avalisés par les riverains concernés et la commune il sera
possible de définir plus précisément l'incidence en terme
d'emprise foncière du projet. C'est d'ailleurs à ce stade que se
positionne à l'heure actuelle l'avancée du projet. Le but
étant dès lors d'établir avec la collaboration d'un
géomètre expert la surface terrestre à acquérir par
le Conseil général des Côtes d'Armor.
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