C Rappel des
objectifs sonores du projet
Pour le projet, il a été estimé que 7
maisons riveraines de la future déviation se trouvent en zones
d'ambiance sonore préexistante modérée, ce qui oblige le
maître d'ouvrage à ne pas dépasser à terme des
niveaux sonores de 60 dB(A) le jour et 55 dB(A) la nuit. En revanche 5 maisons
d'habitation seraient déjà exposées à des niveaux
de bruit ne permettant pas de qualifier le milieu ambiant sonore comme
modéré ; l'objectif de niveau sonore à ne pas
dépasser pour le maître d'ouvrage sera ramener alors pour ces
habitations à 65dB(A) le jour et 60 dB(A) la nuit.
Le maître d'ouvrage se trouve donc avec des objectifs de
niveaux sonores à respecter de bas niveau pour les habitations
initialement en milieux modérés, l'objectif assigné est
d'autant plus difficile à atteindre que les caractéristiques
géométriques de l'infrastructure au droit sont plutôt
orientées vers la diffusion du bruit: plate-forme en remblais et au
niveau du terrain naturel au droit des habitations en milieu
modéré. Les caractéristiques de l'infrastructure seules ne
suffisent donc pas à respecter la réglementation. Pour ces
habitations en milieu modéré l'adjonction de moyens de
réduction sonore est rendue nécessaire.
Ces dispositifs sont récapitulés dans le dossier
d'enquête publique dans le plan des mesures prises en faveur de
l'environnement mais ne sont pas encore spécifiquement
dimensionnés à ce stade. Le maître d'ouvrage pressent les
mesures compensatoires qu'il devra mettre en place sans pour autant affiner de
leur donner une dimension précise. La motivation étant de ne pas
aller trop loin dans l'élaboration du projet car l'enquête
publique peut toujours amener une remise en cause plus ou moins importante des
dimensions du projet. L'étude détaillée ayant un
coût pour le Maître d'Ouvrage, il lui importe aussi de l'engager
opportunément dans le temps pour ne pas avoir à réaliser
plusieurs fois des études précises. Ceci est d'autant plus
justifié que les niveaux sonores ne sont encore qu'au stade de
l'estimation et qu'ils ne n'ont pas fait l'objet de mesures réelles in
situs.
Plan travaux A3 enquête à rajouter
D Etude de bruit
détaillée révélatrice des niveaux sonores initiaux
surprenants
Dès lors que la déclaration d'utilité
publique est prononcée par le préfet et sous réserve du
droit de recours des tiers qui devait intervenir dans les 2 mois à
l'issue des procédures de publications, le projet entre dans sa phase de
détail sous tous ses aspects. Pour notre projet de déviation de
St René, le Conseil Général des Côtes d'Armor a
consulté des bureaux d'études spécialisés pour la
réalisation d'une étude de bruit plus poussée permettant
de mesurer les niveaux sonores initiaux sur le site et de dimensionner
précisément le dispositif des protections phoniques.
Cette étude a été réalisée
par le Cabinet d'étude Acoustibel de Rennes et a permis de mieux cerner
les contraintes acoustiques pesant sur le projet. Elle s'est
déroulé en 2 phases ; la première consistant à
réaliser le constat initial sonore au droit des habitations les plus
représentatives par des mesures de niveau sonores de 24 heures (3
mesures) et des mesures plus courtes de 1h à 2h30 (9 mesures) et la
seconde à étudier de manière prévisionnelle les
niveaux sonores obtenus à l'horizon 2025 en fonction du trafic
prévu par le maître d'ouvrage. Dès lors il lui sera
possible de déterminer les points sensibles du projet dans ces cas de
dimensionner les dispositifs afin de limiter l'influence sonore de la future
voie.
Sur ce projet en particulier, l'étude des niveaux
sonores initiaux à permis de qualifier les niveaux de bruit actuel y
compris à l'intérieur de l'agglomération de St René
où une mesure à été effectuée. Ces mesures
ont permis au maître d'ouvrage de se rendre compte que toutes les mesures
effectuées ont les caractéristiques d'un environnement sonore
modéré sauf deux. L'une située sur la route
départementale desservant St rené depuis la RN 12 qui subit
également l'influence sonore de celle ci (aucun dispositif de protection
phonique n'est réalisé au droit du hameau sur la RN 12) ; la
seconde est située au Nord Est du futur projet qui subit actuellement le
trafic de la RD 786 hors agglomération. Pour le reste, y compris (et
c'est le plus curieux ) au centre du bourg de St René où
l'influence sonore de l'actuelle traversée départementale
était supposée gênante l'on s'aperçoit que les
niveaux sonores sont caractéristiques d'un milieu ambiant
modéré. Alors que la justification de ce projet de
déviation se trouvait en partie motivée par l'ambiance sonore du
trafic routier traversant le hameau, ces mesures viennent quelques contrarier
l'argumentation des promoteurs du projet sur ce point tout du moins...
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