II Exploitation des resultats
Le rapport du groupe du commissariat général au
plan portant en matière de transport sur le choix des investissements
et le coût des nuisances présidé par marcel Boiteux en
1999, a établi qu'en matière de nuisance sonore, l'état
actuel des études relatives aux conséquences de celle-ci
était bien insuffisante et notamment les études sur la
valorisation monétaires de celles-ci. Au cours de notre étude
nous avons bien mesuré cette difficulté d'appréciation
à la vue de nos résultats assez dispersés en
matière de prix d'investissement à cet effet sur les
infrastructures routières.
A Analyse
comparative des projets
1 Un
investissement de protection compensé par ses effets positifs sur la
santé
Lorsque l'on considère les différentes
études menées pour établir le coût de la nuisance
sonore sur la santé d'origine routière où nous avons vu
plus haut que cela coûterait de l'ordre de 5500 euros par personnes, les
statistiques de l'INSEE sur les Côtes d'Armor identifient la taille des
ménages de l'ordre de 2.3 personnes par foyer.
Lorsque l'on compare le coût du dispositif de protection
avec le coût supposé précédemment pour se
prémunir du bruit sans effet de protection affecté à
chaque habitation directement gênée par le projet mis en oeuvre
et supposée être habitée par 2.3 personnes, on constate que
globalement le prix investi dans ces protections est bien supérieur
à celui que la puissance publique aurait du consacrer en terme
d'arrêt de travail, soins, médicaments ... mais cela est dû
au fait que ces dispositifs sont situés sur des projets de 2 x 2 voies
où les vitesses autorisées sont bien plus importantes que sur
routes normales et par conséquent les niveaux sonores également
plus élevés. Les protections s'en trouvent autrement
dimensionnées et par conséquent plus onéreuses. Par
ailleurs le recours à des dispositifs de type écrans antibruit en
dur, alourdi généralement la facture.
Mais dès lors que l'on considère que la
déviation engendre une bien moindre exposition au trafic de transit des
agglomérations et que les habitations précédemment
exposées phoniquement n'auront plus à subir des niveaux de
nuisance aussi importants, par conséquent c'est autant de prise en
charge de traitement de la nuisance que la collectivité n'aura à
assumer. Si l'on chiffre dans selon les mêmes termes que
précédemment l'on constate que les investissements sont largement
compensés. Mais plus que la pertinence des protections phoniques c'est
aussi une justification du projet de la déviation qui s'en trouve
valorisée. L'aspect protection phonique est ici à
considérer non plus à l'échelle du projet de
l'infrastructure en lui-même mais à une échelle plus large
de l'agglomération.
|