4
Qualité des infrastructures routières et trafics
supportés
Les infrastructures routières dans le département
des Côtes d'Armor offrent une la particularité, tout comme les
autres départements bretons, d'un maillage en 2x2 voies relativement
important et exclusivement gratuit.
(carte source observatoire des transports Bretagne)
4a Autoroutes
Le département des Côtes d'Armor n'est pas
desservi par un réseau autoroutier concédé ou non
concédé. En revanche la Route Nationale 12 traversant le
territoire d'EST en Ouest est actuellement est en cours de mise aux normes
autoroutière par l'édification de bande d'arrêt d'urgence
et la mise à niveau des échangeurs aux normes en vigueur. La
gratuité d'accès à cette artère économique
bretonne est un de ses atouts qui compense la position
périphérique pénalisante de la Bretagne. Pourtant la
tentation demeure présente pour l'Etat d 'y instaurer un péage et
il faut toute l'énergie des bretons pour l'y faire renoncer.
4b Route nationales
Les routes nationales sont d'une longueur de 276 km en
Côtes d'Armor et constituent une armature essentielle de la desserte du
territoire.
La RN 12 a une vocation de transit entre Brest et Rennes mais
dessert aussi les communes costarmoricaines. Cette infrastructure lui vaut
d'être très empruntée également pour les trajets
pendulaires ce qui implique sur les Côtes d'Armor un trafic important aux
abords de la ville de St Brieux (60 000 véhicules /jour en 2002). Ce
niveau de trafic génère des niveaux de bruit importants à
proximité immédiate de la ville.
La RN 176 est une route nationale aux caractéristiques
de 2x2 voies qui prend sa source à l'Est de Lamballe en direction de
Dinan, le Mont st Michel et A 84 (autoroute des Estuaires).L'origine de cette
route ,achevée en Côtes d'Armor mais pas encore en Ille et
Vilaine, réside dans la volonté des élus bretons de
délester le noeud routier de Rennes du trafic en provenance du
Finistère et Côtes d'Armor en direction du Nord de la france.
Cette infrastructure à rapidement trouvée sa fonction pour les
usagers quand on regarde le trafic 2002 de 16 000 véhicules /jour
à hauteur de Dinan puisqu'elle permet un itinéraire
équivalent pour rejoindre la Région Parisienne via Caen et Rouen
et ce malgré quelques tronçons de 2 x 2 voies non encore
réalisés entre Dinan et Pontorson.
La RN 164 à pour vocation d'irriguer le centre Bretagne
depuis Châteaulin jusque Rennes d'Est en Ouest. Son aménagement
et mise à 2 x 2 voie fait partie intégrante du plan routier
breton ; mais l'état gestionnaire jusqu'ici de cette infrastructure
cristallise toutes les rancoeurs des élus et de la population locale
tant les montants investis sont restés faibles depuis des années.
Il est vrai que son niveau de trafic est très faible par endroit (3000
véhicules /jour) et a toujours été un frein à
l'investissement sur cet axe. Les nouvelles loi de décentralisation
visant à concéder la gestion de certaines routes nationales, vont
au 1er Janvier 2005 rétrocéder cette infrastructure au Conseil
Général des Côtes d'Armor. L'enjeu de desserte et
d'aménagement du centre de Bretagne de ce programme risque de reposer
sur cette collectivité. Sachant que les usagers l'empruntant proviennent
également des départements voisins les clefs du financement
seront probablement à envisager à l'échelle
régionale et européenne.
4c Routes départementales
En France la longueur totale de routes départementales est
de 365 000 KM. Fort de ses 4512 km, le département des Côtes
d'Armor possède l'un des réseaux départementaux le plus
dense de France en la matière. Sur ce linéaire, le Conseil
général, dans le cadre de son Schéma Routier, a
procédé à un classement des routes départementales
(RD) en deux catégories.
Le réseau A irrigue l'ensemble du territoire et
permet de relier entre eux les différents pôles urbains. Ce
réseau de 1794 km représente 40 % des routes gérées
par la collectivité. Sa modernisation s'effectue dans le cadre des
priorités définies au programme pluriannuel Armoroute 2000
s'étalant en concordance de date avec le contrat de plan
Etat-Région. Le conseil Général souhaite à terme
pour les liaisons urbaines les plus fréquentées que celles ci
soient portée à 2 x 2 voies dans le but de raccourcir les temps
de trajet entre les pôles urbains les plus importants. Ainsi l'on a vu
sur ce réseau départemental se développer des dessertes en
voie d'achèvement telles que la liaison entre Guingamp et Lannion (RD
767) en 2 x 2 voies sur 30 km ou encore 37 km de même gabarit sur la RD 7
entre St Brieuc et Paimpol. Même si l'on remarque que les trafics
supportés par ces infrastructures n'ont rien à envier à
d'autres départements puisque l'on est loin de la saturation des axes
aménagés, cela correspond plus à une volonté de
désenclaver certaines parties du département dotées d'un
potentiel économique non négligeable : la technopole de Lannion
et l'attrait touristique de la côte paimpolaise sont autant de motifs de
développement des infrastructures les rendant accessible pour le futur.
La volonté politique de désenclavement s'affirme ici plus que
celle du désengorgement.
Les priorités actuelles du Conseil
Général résident dans le désengorgement de
l'agglomération briochine par la réalisation d'une rocade
d'agglomération et par la réalisation de l'axe St brieuc
-Loudéac partie intégrante de la liaison Triskell entre St Brieuc
et Vannes.
Le réseau B est destiné à la desserte
locale et offre des caractéristiques géométriques plus
modestes, il regroupe tout le reste du réseau départemental.
|