2 Etudes
d'avant projet
Cette phase a pour objectif de définir à
l'intérieur du fuseau précédemment choisi la variante de
tracé avec ses principales caractéristiques parmi toutes les
variantes envisageables. Elle permettra de définir le coût
d'objectif et de constituer la base du futur dossier qui sera mis à
l'enquête publique en vue d'obtenir une déclaration
d'utilité publique du projet.
C'est à ce stade qu'il est plus aisé
d'intégrer dans la conception de l'infrastructure toutes les
dispositions propres à minimiser les nuisances sonores, tant concernant
le tracé en plan de la route que son profil en long (pentes et rampes)
et profil en travers (déblais, remblais). Ces dispositions ne provoquent
généralement qu'un faible surcoût dans la mesure où
elles interviennent lorsque le projet n'est pas encore figé. Faute d'une
prise en compte des nuisances sonores dès cette étape, le
Maître d'ouvrage s'en trouve souvent réduit par la suite à
multiplier les ouvrages de protection acoustique palliatifs qui sont plus
onéreux et plus difficiles à insérer dans le site.
Pour chaque variante envisagée les niveaux de bruit
prévisionnels sont estimés au moyen de méthodes simples.
L'enjeu à ce niveau concerne l'impact en terme de cadre de vie, la
nature des protections et leur faisabilité. A ce stade apparaissent les
premiers éléments de quantifications financières. Des
courbes isophones sont tracées le long du projet afin de mettre en
évidence les sites qui posent problème. Pour cela il est
nécessaire de disposer d'hypothèses sur la répartition des
débits de trafic poids lourds(PL) et véhicules légers (VL)
entre les périodes diurnes et nocturnes. Ces hypothèses peuvent
être déterminées par l'application de formules forfaitaires
selon la fonction de la route au regard du transit.
Dès lors pour chaque variante on est en mesure
d'établir la protection phonique nécessaire à la
protection des riverains. Il est aussi possible de mesurer l'incidence
technique de la protection sur le projet et d'évaluer sont incidence
financière.
Pour chaque variante, l'impact d'une ou plusieurs
hypothèses de profil en long est quantifié et qualifié:
-En dénombrant les surfaces habitées ou les
bâtiments potentiellement exposés : la comparaison peut être
utilement synthétisée par un bilan du nombre de bâtiments
exposés par plage de bruit, selon leur nature (logements,
établissement de santé, d'enseignement, etc....).
-En étudiant la possibilité de réaliser des
protections (emprise foncière, faisabilité technique,
efficacité potentielle, contrainte paysagère, coût
approximatif); dans certain cas il n'est pas exclu de conduire un premier
dimensionnement dès ce stade. L'estimation du coût des protections
acoustiques peut se faire par application d'un prix unitaire forfaitaire.
-En dénombrant approximativement, en fonction des points
d'échanges prévisibles avec le réseau existant, les
surfaces habitées ou les bâtiments qui subiront une augmentation
ou une diminution des nuisances sonores sur les autres itinéraires.
Cette analyse conduit, pour chaque variante, à
établir un bilan global acoustique évaluant l'ampleur des
nuisances potentielles ainsi que la faisabilité et le coût des
mesures de réduction nécessaires.
Le choix de la variante et du tracé qui sera soumis
à enquête publique, vis à vis du critère "nuisance
sonore", est établi en fonction :
-de la répartition du bâti sensible par classe de
niveau de bruit en situation sans protection
-de la possibilité de protection et de leur
efficacité potentielle
-des longueurs, hauteurs et coûts approximatifs des
protections
-de leur impact sur les autres itinéraires.
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