INTRODUCTION
1. 1. DESCRIPTION DE L'ETUDE
1. 1. 1. Enoncé du problème
Aujourd'hui, le VIH/SIDA est répandu sur toutes les
couches de la population mondiale et plus particulièrement chez les
jeunes de 15 à 25ans. Sur les 42 millions de personnes vivant avec le
VIH/SIDA, plus du quart ont entre 15 et 24ans et la moitié de tous les
nouveaux cas de séropositivité se produisent chez les jeunes. La
moitié des adolescents en Afrique subsaharienne ne savent pas qu'une
personne apparemment en bonne santé peut être porteuse du virus et
ils ne se croient pas menacés par le VIH (1). En plus 29,4millions de
ces 42 vivent en Afrique Subsaharienne. Pour l'année 2002, cinq
millions de nouveaux cas de contamination dont 3,5millions en Afrique
Subsaharienne ont été enregistrés. L'Afrique
Subsaharienne demeure la plus touchée du monde (2).
A la fin de l'année 2001, le taux de contamination des
adultes actifs de 15 à 49ans, était de 8,9% pour l'Afrique
Subsaharienne dans son ensemble. Cela signifie qu'un adulte sur onze vivant
dans cette contrée est séropositif alors que les africains de
cette région ne représentent que 10%de la population mondiale.
Ils enregistrent près de trois fois plus de décès dus au
SIDA en 2001(3).
Par ailleurs, plus de trois quarts des enfants rendus
orphelins par la maladie dans le monde vivent en Afrique Subsaharienne. Parmi
les jeunes, les filles courent plus de risques que les garçons
d'être contaminées. Elles sont particulièrement
vulnérables à cause des facteurs socioculturels, biologiques et
économiques qui les empêchent de s'informer sur les questions de
santé de la reproduction et d'acquérir suffisamment de confiance
en elles pour négocier les relations sexuelles protégées.
58% de personnes vivant avec le VIH en Afrique Subsaharienne sont des femmes et
des jeunes filles contre 55% d'il y a à peine deux ans (3). De toute
évidence, cette vulnérabilité due à leur statut
entraîne une propagation de l'épidémie parmi elles à
un rythme bien plus rapide que chez les hommes et les jeunes garçons.
Ainsi la proportion des femmes contaminées peut continuer d'augmenter.
Cependant, la vulnérabilité des jeunes dans
l'ensemble au VIH, provient généralement de certains de leurs
comportements notamment le partenariat sexuel multiple, les rapports sexuels
précoces, la mauvaise utilisation du préservatif,
l'immaturité physique, psychique et physiologique, la dépendance
économique, le goût du risque associé au sentiment
d'invulnérabilité, l'influence des pairs, la croyance aux fausses
rumeurs et surtout le manque d'information (4).
Mais les tendances observées du taux de
prévalence du VIH selon TEGUEST sont très variées entre
les populations urbaines et celles rurales (5). Cependant l'O. M. S signale
une prévalence de 3,2% pour République Démocratique du
Congo et 6,6% pour la ville de Lubumbashi; 5,4 % pour la province du Katanga.
(6)
Ce regard sur les prévalences montre à
suffisance l'ampleur de la situation et cela traduit que le VIH/SIDA poursuit
sa course mortelle et constitue un problème et un défi pour la
santé publique.
Pourtant dans la perspective d'arrêter la contamination
à VIH/SIDA, certaines organisations ont pris soin d'associer la
communication à cette lutte par la sensibilisation, la mobilisation
sociale, l'enseignement et même la publicité en établissant
des messages pour influencer la population à éviter les
comportements à risque afin de diminuer les nouveaux cas. Ce qui
pousserait à penser à l'inefficacité, la non pertinence et
l'inadaptation de leurs messages sur les cibles visées.
C'est ainsi qu'au cours de cette étude, nous voulons du
point de vue du processus de communication,vérifier la pertinence,
l'efficacité des messages de sensibilisation sur le VIH/SIDA chez les
lycéennes à travers leurs connaissances, attitudes et pratiques.
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