Chapitre II :
la crise de « subprime »
Introduction
L'effet de l'innovation financière ainsi que la
mondialisation s'est retourné sur le système financier
international. La déréglementation des marchés financiers
a stimulé différents établissements financiers à
créer des nouveaux produits et d'exercer tous les métiers de la
finance, ce qui a provoqué des problèmes récents à
l'échelle mondiale pouvant même conduire à l'apparition des
crises. Tel que le cas de la crise « subprime ».
Dans cette crise, on va essayer, après avoir
l'identifier, d'aborder deux questions majeures : Est-ce que la prise en
compte des imperfections des marchés financiers et des risques
d'illiquidité bancaire internationale permet d'introduire de nouveaux
facteurs de crises ? Peut-on cerné les
explications de la crise de subprime en se référant à
celles des modèles de crises pré indiqués ?
Et en vue de bien comprendre cette crise, dans un premier lieu
on va expliciter leur nature et leur incidence sur la conjoncture, et dans un
deuxième lieu on va essayer d'analyser ses facteurs en vue de voir si
elle s'échappe aux modèles de crises classiques.
Section 1 : Cadre générale de la
crise
La crise actuelle a débuté avec les
difficultés rencontrées par les ménages américains
à faible revenu pour rembourser les crédits qui leur avaient
été consentis pour l'achat de leur logement.
Dans cette section, nous présenterons dans une
première partie les instruments inhérents à cette crise
notamment les crédits immobiliers hypothécaires à risque
élevé, ensuite dans une deuxième partie, nous exposerons
les causes de son apparition.
Les crédits immobiliers hypothécaires
à risques élevés
C'est le type de crédit immobilier utilisé dans
les pays anglo-saxons. Il se distingue de l'emprunt ordinaire car il se pose
que le bien acheté à crédit est hypothéqué.
Ce type de crédit est accordé aux ménages
présentant de trop faibles garanties pour accéder aux emprunts
ordinaires dits « prime », et ceux soit parce qu'ils
ont déjà eu des difficultés financières par le
passé, soit que leurs revenues sont aussi faibles qu'ils limitent leurs
capacité de remboursement. Ce genre de crédit est consenti aux
emprunteurs pour les lesquels le ratio dette/revenu est supérieur
à 55% et/ou le ratio Prêt/valeur du bien dépasse 85%.
En outre, le terme crédits immobiliers désigne
les prêts immobiliers dits « à risque » car
ils sont consentis à des ménages à solvabilité
fragile moyennant un taux d'intérêt révisable
(indexé sur la base du taux directeur de la Federal Reserve),
majoré d'une prime de risque (subprime) pouvant être très
élevée.
Un grand nombre des établissements financiers
américains, qui font de la subprime leur spécialité, s'est
trouvé facile à intégrer dans le système bancaire
traditionnel. En fait, le marché des crédits hypothécaires
à haut risque a connu une forte croissance pendant les quatre
dernières années comme l'indique le graphique ci-dessous.
Graph.1 :
croissance du marché des crédits hypothécaires
Source : Inside Mortgage Finance
Quand la conjoncture est favorable, ce système
fonctionne bien : l'emprunteur met sa maison en hypothèque, qui
sert donc de garantie, et les établissements peuvent obtenir des marges
confortables de profit grâce à ces clients à risque. Pour
l'emprunteur à risque, ce mécanisme permet d'accéder
à la propriété, ce qu'il ne pourrait pas faire par
ailleurs.
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