2.2.2. La baisse du taux d'intérêt
Le Fed a adopté une politique économique active
en baissant son taux d'intérêt directeur. En un peu plus d'un
trimestre ce taux est passé de 5,2 % en septembre 2007 à
3 % fin janvier 2008. Ceux-ci ne sont plus suffisants
pour diminuer la peur des investisseurs, les banques doivent dévoiler
rapidement et complètement leurs pertes pour restaurer la confiance.
Elles doivent aussi obtenir plus de transparence sur les actifs faisant l'objet
d'une titrisation. Mais la crainte que l'injection massive de
liquidités et le maintien de bas taux d'intérêt risquent de
provoquer la formation d'une nouvelle bulle et de la crise suivante, puisque
les liquidités sont un terrain favorable pour la formation de l'euphorie
et d'une mauvaise perception des risques caractéristique des bulles en
formation.
Conclusion
La crise immobilière est ainsi une crise
financière systémique et mondiale caractérisée la
détérioration des critères de crédit, une
dépréciation des prix des immobiliers et des titres ainsi que par
une manque de fonds propres bancaires d'où une ruée bancaire de
certaines banques.
En outre, dans cette crise, on arrive à
témoigner une asymétrie financière : rares sont les
économies qui peuvent échapper à une crise qui frappe les
États-Unis, mais, jusqu'à présent, les États-Unis
ont échappé à toutes les crises qui frappent
spécifiquement les autres économies. Certains indices incitent
même à penser que lors de la crise asiatique de 1997, le reflux
des capitaux vers les places financières les plus sûres a
bénéficié à l'économie américaine
grâce à la prolongation de la phase d'expansion
caractérisée par la vague des nouvelles technologies.
La finance globalisée n'est donc pas exempte
d'asymétrie : entre les places financières majeures et les autres
d'un côté, entre les pays de vieille industrialisation et les
économies les plus dynamiques de l'autre. Cette asymétrie est
importante pour l'analyse de la propagation des crises.
L'asymétrie d'information, la présence de
risque morale, et rôle joué par les agences de notation, dont la
mission principale est la supervision du risque, dans le déclanchement
de cette crise nous amènent à l'associer, mais avec beaucoup
d'insuffisance, aux modèles de troisième
génération. Ainsi, nous prévoirons un nouveau
modèle permettant l'explication totale la cette crise de subprime.
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