Section 2 : la crise de subprime à la
lumière des modèles des crises
Au cours de ces derniers mois, les effets de la crise de
subprime ont été relativement aggravés, puisque les
grandes banques et les fonds spéculatifs ont déclaré que
les dégâts relatifs à cette crise seront étendus sur
quelques années. Et ceux-ci malgré les grands efforts
adoptés par le comité financière international notamment
par les banques centraux et le Fed à fin de pouvoir éviter le
problème de la dépression mondial tel le cas de la crise de 1929.
« La crise de subprime sera la plus grave depuis la fin de la seconde
guerre mondiale » Alan Greenspan, l'ancien gouverneur de la Reserve
Federal américain (Fed).
Dans cette section, nous allons expliciter les facteurs et les
nouveaux éléments qui en expliquent résultant
principalement de la déréglementation des marchés
financiers, puis nous proposerons les solutions et les procédures pour
en dépasser.
2.1. La déréglementation des marchés
financiers
La crise actuelle a été initiée dans
l'immobilier américain, puis elle s'est diffusée au marché
du crédit subprime puis elle a contaminé les marchés
financiers à risque, avant d'atteindre le marché monétaire
avec la crise de liquidité. C'est donc une crise de la finance globale
dérégulée.
2.1.1. L'effet d'innovation financière
Cette crise résulte de la
déréglementation du système financier. En effet, depuis
que les institutions financières sont autorisées à adopter
la titrisation comme nouvelle mécanisme financière en vue de
partager le risque et de ne pas l'assumer en totalité par une seule
banque, il y aurait une utilisation de ces mécanismes de manière
excessive.
Graph. 3 : L'expansion du volume de la titrisation
Source : www.celent.com
En d'autre terme, au lieu d'utiliser la titrisation de
manière raisonnable, les banques ont exagéré le
refinancement des dettes à long terme par des actifs à court
terme. En effet, les investisseurs qui ont acheté les obligations n'ont
pas tous acheté en payant comptant, mais en s'endettant à leur
tour pour bénéficier de l'effet de levier d'un endettement
à bas taux d'intérêt. Ces investisseurs, banques et fonds
spéculatifs notamment ont opéré en quelque sorte une
titrisation au second degré en créant de nouveaux
véhicules (appelés cette fois-ci SIV ou
« conduits ») dont l'actif a été
constitué par des obligations des véhicules de premier niveau et
dont le passif a été constitué par du papier commercial
à court terme (appelés « Asset Backed Commercial
Paper » ou ABCP). Il en a été émis plus de 1000
milliards de dollar.
On est donc à la présence d'un mécanisme
de transformation bancaire dont les ressources à court terme sont
utilisées pour effectuer des prêts à long terme. En plus,
elles ont `titrisé la titrisation' et ceux en créant des produits
dérivés comportant des palettes de risques très
diversifiés et financés par l'endettement c'est-à-dire
rajouter un endettement qui a pour seul objectif d'améliorer le
rendement.
Cette approche n'est plus opposable à la titrisation,
mais elle est seulement à l'excès dans son application ce qui
nous a amené à avoir, pendant les cinq dernières
années, un système incontrôlé. Au contraire, la
titrisation fait partie d'un mode de financement global de l'économie
mondiale. Elle a joué un rôle positif dans l'extension du
crédit ce qui a favorisé les opérations de
fusions-acquisitions à l'échelle mondial. Elle résulte
des nouvelles formes de régulations bancaires qui sont principalement
des normes prudentielles (selon «les accords de Bâle»)
obligeant les établissements de crédits d'avoir assez de Fonds
Propres pour couvrir une certaine proportion des montants qu'ils prêtent.
Mais puisque la titrisation leurs permet de faire sortir les crédits de
leur bilan, les banques n'ont pas constitué un capital en réserve
pour le cas où des difficultés de remboursement se
présenteraient (règles prudentielles concernant les fonds
propres), et ceux pour pouvoir consentir de nouveaux crédits.
|