Conclusion générale
Comment un investissement en qualité des
transports (des animaux d'abattoirs) et une réglementation
renforcée peuvent-ils accroître le bénéfice pour les
entreprises et le consommateur ?
Tout au long de cet exposé, nous avons tenté
d'apporter une réponse claire et originale aux problèmes
constatés au niveau européen.
L'Europe dispose de la réglementation la plus
complète au monde en matière de protection des animaux durant le
transport.
Pourtant, nous avons vu que, malgré une
réglementation complète et complexe, l'Europe ne parvenait pas
à faire respecter la législation. En effet, il semblerait qu'elle
manque de moyens suffisants pour la faire appliquer correctement. De plus, les
contrôles des camions restent subjectifs et les répercussions
juridiques et financières moindres.
Dans la seconde partie, nous avons établi la
nécessité de produire mieux, de transporter mieux afin de
consommer mieux. En effet, nous avons démontré que le transport
influait très largement sur la qualité de la viande et avait des
effets néfastes quant au bien-être des animaux et sur
l'environnement.
Afin de palier à tous ces problèmes, nous avons
étudié la mise en place de propositions d'amélioration du
transport des animaux, en passant par la qualité.
Nous proposons un investissement financier à
l'échelle de l'Europe dans un premier temps puis à
l'échelle de l'entreprise dans un second temps. Cette enveloppe
permettrait par le biais des vingt-cinq pays de l'Europe qui investiraient, de
procéder à davantage de contrôles des véhicules
transportant des animaux, de créer des points de contrôle
européen, de permettre la formation de contrôleurs
européens assermentés qui viendraient s'ajouter aux forces de
l'ordre nationales, tout ceci dans le but de renforcer la législation
actuelle.
Cet investissement, nous l'avons vu, pourrait soit faire
partie intégrante de la Politique Agricole Commune soit être
indépendant : créer un nouveau fond d'investissement commun dans
le but d'aider aux progrès et à la qualité.
Ce fond commun permettrait également d'aider les
transporteurs européens à investir dans des transports de
qualité (II.3), davantage tournés vers le bien-être animal,
assurant la sécurité et le confort du conducteur et des
bêtes.
A la question : « qui paye ? », nous pouvons
imaginer qu'une partie des fonds proviendrait des vingt-cinq pays de l'Union
mais également par le biais de contrôles européens. En
effet, en créant des contrôleurs européens, il serait
logique de penser à des peines juridiques et financières
européennes également. Les fonds récoltés de ses
fraudes à la législation iraient directement dans l'enveloppe
commune européenne d'amélioration du transport des animaux.
Il est important de rappeler que le but premier de cette
amélioration du transport des animaux est de garantir une viande saine
et de qualité. Nous avons exposé la nécessité de
produire mieux, dans des conditions sanitaires strictes afin de minimiser les
risques sanitaires et de pandémies existant.
Nous proposons également un transfert des
responsabilités différent. Comme nous l'avons vu, il s'agirait de
responsabiliser tous les acteurs de la chaine du point de départ
à l'abattage des animaux.
Nous avons évoqué la possibilité de mettre
en oeuvre un « transport durable » ou « transport bio »,
basé sur le respect de l'environnement, la qualité du
métier et la formation des hommes.
Dans une dernière partie, nous avons essayé de
convaincre, en expliquant les avantages commerciaux, sanitaires et
éthiques, d'un investissement en qualité des transports d'un
point de vue des consommateurs et du point de vue des entreprises.
Nous avons compris que les avantages sanitaires et
éthiques étaient facilement envisageables. De ce point de vue
là, aucuns inconvénients ne peuvent être soulignés.
Cet investissement en qualité des transports permettrait d'obtenir une
viande de bien meilleure qualité, dans des règles
d'hygiène parfaite. Le consommateur reprendrait confiance dans la viande
qu'il achète. Les épidémies de maladies baisseraient, les
pertes de cheptel d'animaux vivants
s'amoindriraient, les entreprises pourraient rejouer d'une image
forte... les avantages sont nombreux et ne peuvent être remis en
cause.
La limite de notre proposition se trouve d'hors et
déjà dans l'aspect financier. Investir, par définition,
coûte de l'argent. Avec la nouvelle réglementation
européenne, les transporteurs doivent déjà investir dans
l'achat de GPS. Ces investissements coutent réellement. Les
transporteurs refuseront catégoriquement ces changements en invoquant
que la partie des transporteurs ne respectant pas la législation est
infime et que la santé financière de leur entreprise ne pourra
perdurer ; ce qui est juste.
Dans ce cas là, nous pouvons proposer à l'Union
Européenne d'octroyer des aides financières aux transporteurs
comme elle l'avait fait et le fait toujours pour les éleveurs.
Une amélioration, quelque soit elle, a forcément
des répercussions financières douloureuses à court terme.
Néanmoins, en regardant un peu plus loin dans l'avenir, le
bénéfice est total. D'un point de vue économique, le
consommateur confiant consommera plus. Il est important de ne pas oublier que
la viande est un de nos aliments de base. D'un point de vue marketing, le
travail est à faire...
« Comment le marketing et la qualité des
transports des animaux peuvent ils se lier afin de relancer le marché de
la viande ? »
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