3.3 Une nouvelle proposition : le transport durable
L'importance des conditions de transport et d'abattage des
animaux a été sous-estimée.
Nous connaissons le développement durable,
l'élevage durable... Pourquoi ne nous tournons nous pas également
vers un transport durable ?
L'élevage durable entend élever les animaux dans
le respect complet de l'animal, en poursuivant des buts éthiques.
L'élevage durable doit également assumer la responsabilité
des animaux durant le transport et l'abattage.
Le transport durable
Les consommateurs, nous l'avons vu, se tournent de plus en plus
vers une alimentation issue de l'agriculture biologique.
Nous achetons des « poulets bio » par exemple,
élevés en plein air dans le respect total de l'environnement.
Pourtant, ces mêmes volailles sont transportées dans des camions
consommant du fuel, rejetant du dioxyde de carbone...c'est cette «
aberration » que le transport durable met en cause.
Le transport durable passe par des transports respectueux de
l'environnement, du bien-être des animaux et de la législation. A
l'heure où le monde s'inquiète de la couche d'ozone, du tri
sélectif et du respect de l'environnement, ne nous devons nous pas de
produire, de transporter et de consommer « durable » ?
Conclusion et recommandations
Dans cette seconde partie, intitulée « Le
transport international d'animaux : une phase capitale à optimiser
», nous avons cherché à démontrer l'incidence de
l'impact du transport sur la qualité de la viande en la mettant en
corrélation avec le marché de la viande et de nouveaux modes de
consommation.
Nous nous sommes alors rendu compte de l'importance de
produire mieux, transporter mieux afin de consommer mieux. Nous nous sommes
alors posé la question sur les risques et les enjeux du transport pour
les animaux d'un point de vue économique et sanitaire. Ainsi, nous avons
compris que l'amélioration des transports passe inéluctablement
par la qualité en impliquant un nouveau marché des transports.
Enfin, nous nous sommes penchés sur de nouvelles
techniques de transport.
Nous conclurons donc cette partie par des recommandations en
matière de transport.
Les modes de consommation ayant évolué et
étant désormais davantage porté sur le « bio »,
il est nécessaire d'adapter toute la chaine logistique à cette
nouvelle « mode ». En effet, il ne sert à rien de produire
« bio », s'il n'y a pas de transport « bio )) et d'abattage
« bio ». On pourrait entendre par « bio », un transport et
un abattage porté sur la qualité du métier, la formation
des hommes et le respect de l'environnement.
Pour ce faire, il est nécessaire que toute l'Union
Européenne s'engage et investisse dans le « transport bio )) par le
biais d'aide « aux progrès » par exemple et encourage les
éleveurs, transporteurs et autres abatteurs à travailler dans la
qualité, le zéro défaut, le zéro perte...
Il semble nécessaire de voir la rentabilité de
cette méthode sur le long terme et non sur le court terme puisque le
coût de l'investissement et son amortissement prendrait plusieurs
années.
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