1 - 3 : Création du BFPA et vote de la
LOASP : l'Etat revient en force et change de rôle.
A travers ce consensus dynamique, les acteurs de la formation
agricole et rurale s'engageaient à promouvoir des services
éducatifs et de formation pilotés par la demande des ruraux.
L'Etat dont la présence ne s'était plus fait sentir dans ce
secteur depuis la crise, s'est vu attribué le rôle de pilotage et
coordination de cet ensemble national éclaté et diffus. Ce
faisant, il était très attendu sur sa capacité à
redynamiser le dispositif public en léthargie profonde.
En 2003 le ministère de l'Agriculture crée un
Bureau de la formation professionnelle agricole (BFPA) pour contribuer à
la mise en oeuvre des orientations issues du consensus entre les acteurs du
processus participatif de 1999 sur la Formation Agricole et Rurale (FAR).
En Juin 2004 une Loi d'Orientation Agro-Sylvo-Pastorale
(LOASP), votée pour accélérer le développement de
l'agriculture et du monde rural, reconnaît le droit à la formation
aux ruraux. Grâce à l'insistance des acteurs de la SNFAR,
particulièrement les Organisations Paysannes, la Loi a repris à
son compte, dans l'esprit comme dans la lettre, les orientations et
stratégies du document de 1999. En 2006, le BFPA a été
désigné chef de file d'un « groupe
thématique renforcement des capacités des acteurs du monde
rural », chargé d'élaborer les textes
d'application de ladite Loi. J'ai été choisi dans l'équipe
du Bureau comme animateur de ce groupe thématique chargé
d'organiser la réflexion collective et de formaliser les accords et
décisions conclus.
En mai 2004 le programme des centres polyvalents de formation
des producteurs qui fonctionnait jusque-là comme un projet autonome dans
le même ministère que le BFPA, est rattaché à notre
Bureau, pour une double raison de cohérence et d'efficacité.
L'auteur du présent travail fut recruté au
Bureau en 2004 à la fonction de Responsable de la Formation des
Producteurs (RFP). Sa mission prioritaire était de démarrer les
formations dans les Centres Polyvalents qui depuis leur construction n'ont pas
mené d'activités faute de programmes et de méthodes. Ce
fut même une occasion de tester la capacité du ministère
à assurer son rôle dans les processus nouveaux de construction des
dispositifs par la demande.
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