1 - 2 : Le document de stratégie nationale de
formation agricole et rurale (SNFAR) : une option résolue de
« réponse à la demande », une tentative de
clarification du concept.
La léthargie constatée des dispositifs publics,
ainsi que la dispersion et la faible efficacité des démarches de
formation des nouveaux acteurs, ont amené l'Etat à
reconsidérer son rôle dans le jeu d'acteurs. En 1997, les
ministères de l'éducation et de la formation professionnelle,
dont dépendaient les écoles publiques d'agriculture,
parrainèrent une décision de changement de logique d'intervention
de la coopération suisse dans ces écoles, qu'elle accompagne
depuis 1977. D'une logique de projet privilégiant l'offre
pédagogique (formations, formateurs, équipements,
infrastructures, etc.) elle est passée à une logique d'appui
laissant l'initiative et la responsabilité aux écoles et leurs
partenaires locaux. La démarche fut étendue aux utilisateurs des
services et sortants des écoles qui ont été invités
à participer au choix du type d'école à reconstruire, dans
un contexte de post-ajustement. Durant 2 années, de 1997 à 1999,
la coopération a financé des concertations entre
établissements agricoles et acteurs ruraux pour élaborer de
nouvelles orientations visant à mieux ancrer l'école dans le
milieu (social, économique, politique) et dans les enjeux de
développement. Ces réflexions conduites au niveau local,
régional et national, ont associé, contrairement à
l'habitude, les organisations professionnelles agricoles, les
collectivités territoriales, les ONG, les services étatiques
déconcentrées et les agences de développement rural.
Du 6 au 9 avril 1999, un atelier national de validation des
nouvelles orientations des formations rurales issues de ce processus collectif,
s'est tenu à Dakar avec une participation remarquable et inédite
des producteurs ruraux. Ces orientations au nombre de 4 sont
déclinées dans 14 stratégies indiquant les
démarches les meilleures pour répondre à la demande de
formation des acteurs du monde rural tant du point de vue qualitatif que
quantitatif.
Centre d'intérêt du
mémoire
Schéma 1 : Orientations et
stratégies de la FAR
L'accent est encore mis sur le principe de la réponse
à la demande à travers l'orientation 2. Ce qui dénote de
la volonté des acteurs du consensus d'innover en matière de
formation agricole et rurale, mais les premières expériences sur
le terrain sont loin d'être concluantes.
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