2 - 5 : Démarche du BFPA
Première étape :
Initiation du processus
Après la tournée de prise de contact
effectuée dans les Centres de formation agricole sous sa tutelle en
février 2005, le BFPA a constaté la léthargie de tous les
Centres sauf celui de Gandiaye qui avait encore des activités de
formation orientées vers les producteurs locaux, de sa propre
initiative. Là où tous les autres centres estimaient devoir
attendre la tutelle pour savoir comment relancer les activités de
formation en veilleuse depuis fort longtemps.
L'équipe du bureau a jugé l'expérience
digne d'intérêt et s'est dit prête à appuyer une
initiative visant à la capitaliser et la partager avec les autres
Centres, si la demande lui est faite par les concernés.
Deuxième étape :
Elaboration de la demande d'appui
Le BFPA en approfondissant les discussions avec les formateurs
du Centre de Gandiaye, les amène à prendre conscience de
l'ampleur des problèmes évoqués et à formuler une
demande d'intervention adressée au BFPA, pour l'aider à mieux
cerner les enjeux de la formation des producteurs locaux.
Troisième étape :
L'équipe du Bureau accompagnée du staff du CIH, effectue une
visite dans les villages couverts par le Centre de Gandiaye, et mènent
des entretiens avec les groupements de producteurs partenaires, pour comprendre
leurs préoccupations, leurs projets et leurs attentes vis-à-vis
du Centre horticole et des autres acteurs.
Quatrième étape :
Socialisation de la demande de formation
:
Sur la base de ces premiers contacts, le Bureau et le Centre
élaborent des termes de référence pour un processus de
capitalisation des expériences de formation du CIH. L'accent est mis sur
la reconstitution de l'histoire du Centre, ses relations ou absence de
relations avec ses différents environnements (économique,
politique, institutionnel, organisationnel).
Le principe est retenu d'impliquer dans le processus le
conseil régional et les communautés rurales des villages
concernés, les organisations de producteurs de la région, les
autres centres de formation rurale de la région, les cabinets
privés d'expertise en développement rural, les ONG, les projets
et programmes de développement rural actifs dans la région.
Tous ces acteurs sont destinataires des TDR du processus et
invités à contribuer à la construction de la demande de
formation des producteurs de la région en participant au processus de
capitalisation.
Cinquième étape :
Construction sociale des besoins en
formation :
Un premier séjour a été organisé
pour conduire des entretiens avec les acteurs ciblés dans les TDR,
portant sur leurs rapports à la formation des ruraux, ainsi que leur
vision et stratégie de prise en charge de la demande des producteurs et
ruraux de la région.
Ces entretiens ont été préparés et
conduits par des groupes constitués sur place, par des personnes
appartenant aux structures participant à l'exercice. Les producteurs
étaient représentés dans ces groupes et certains
entretiens se sont déroulés dans les villages et sur sites
d'actions.
Le Conseil Régional a été retenu comme
maître d'ouvrage de l'exercice et son bras technique qu'est l'Agence
Régionale de Développement, choisi pour piloter les travaux.
Ce séjour s'est terminé sur un atelier de mise
en commun des résultats des entretiens et échanges sur les
visions et stratégies des dispositifs de formations de la
région.
Sixième
étape : Demande et approche par la demande :
Des pratiques à la théorie.
Un deuxième atelier élargi aux autres
établissements, a été organisé à Kaolack par
l'agence régionale de développement et le centre horticole de
Gandiaye sur « les enjeux de la formation agricole et rurale dans
la région ».
Le BFPA a apporté son appui technique et financier et a
fait des présentations sur les contextes extérieurs qui ont une
influence sur les situations régionales. Les bailleurs de fonds
représentés par la coopération suisse et le Hub Rural, ont
pris part à cette consultation régionale pour dire leur
conception de la notion de demande de formation et les démarches qu'ils
appuient pour la mettre en oeuvre.
L'atelier s'est ouvert sur une restitution du processus de
l'exercice faite par le centre horticole et le centre agricole de Caritas
voisin, pour partager leurs expériences et comparer leurs
démarches avec celles des autres dispositifs opérant dans la
Région. Le directeur de l'agence régionale de
développement a présenté les grandes lignes de la
politique de développement régional et a invité les
acteurs locaux à s'impliquer par des démarches concertées
pour la mise en oeuvre des orientations définies. Ces acteurs locaux se
sont expliqués sur leur conception de la « demande de
formation », et leurs démarches pour la prendre en
charge. Le BFPA a présenté un exposé théorique sur
« l'approche par la demande » et la
« stratégie nationale de formation agricole et
rurale ».
L'objectif dans cette étape finale était de
mettre à niveau sur la SNFAR, de rapprocher les points de vue sur le
concept de demande et de fédérer les actions de construction
sociale des dispositifs par la demande, à l'échelle territoriale.
Afin qu'au sortir de cette exercice les collaborations entre les acteurs locaux
soient plus structurées, les demandes d'appuis soient plus
précises, mieux argumentées, et intégrant les points de
vue de tous les acteurs concernés.
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