Les relations qu'entretiennent les sous-traitants marocains
avec les donneurs d'ordres sont considérées comme «bonnes,
voire très excellentes« selon les dires de plusieurs responsables
interviewés. Elles se déroulent dans un cadre de partenariat
corrélé à des prémisses de partage de risques et de
transfert de technologie. Cela engendrerait l'incorporation de plus forte
valeur ajoutée dans les métiers aéronautiques
présents au Maroc sous-tendant l'évolution incrémentale de
la filière vers les stades plus développés.
Etant pour la majorité des filiales de groupes
étrangers (62,5% des entreprises interviewées), ces firmes sont
assujetties à des rapports de subordination de la part leurs maisons
mères. A cet égard, la plupart d'entre elles, travaillant d'une
manière captive, ont peu ou pas d'activité commerciale et
marketing. La stratégie étant l'apanage des quartiers
généraux des pays d'origine. Néanmoins, elles disposent
d'une grande autonomie au niveau de la gestion opérationnelle de
l'activité qu'elles ont su maîtriser au fil du temps.
Quant aux relations inter-entreprises, les réponses des
responsables interrogés sont
mitigées. Alors que les firmes
situées hors de la région de Casablanca considèrent
que
ces relations restent «peu développées«, celles
localisées à l'Aéropôle ou à
proximité qualifient ces relations de
«bonnes«. Pour ces professionnels, il s'agit plutôt de
relations informelles de coopération (l'entraide, partage des ressources
et d'échange de visite,... etc.). Ces relations semblent être
justifiées par la faiblesse du tissu des prestataires de services
spécialisés (élévateur, outillage
spécial,... etc.). Il est intéressant de souligner le recours au
partage des moyens et à la mutualisation des ressources humaines chez
les sous-traitants localisés à l'Aéropôle,
même si cette nouvelle tendance reste encore à un état
rudimentaire.
Par ailleurs, le GIMAS est apprécié
positivement par les entreprises du secteur. Bien qu'elle est jeune,
l'association est jugée faire du «bon travail« dans les
domaines du lobbying et de la formation, preuve en est le projet de
création de l'IMA. Ces entreprises sont convaincues que l'union fait la
force, toutefois certaines d'entres elles sont dans une posture de
«wait and see«, selon les propos recueillis auprès
d'un Directeur Général interviewé.
Enfin, il y a lieu de rendre hommage à Mr Hamid
Benbrahim El-Andaloussi, souvent cité par les acteurs publics et
privés comme l'un des principaux artisans de la genèse du secteur
aéronautique au Maroc. Son rôle reste incontournable dans le
développement de la filière.