Conclusion
En conclusion, face aux grandes tendances à l'oeuvre
dans le secteur aéronautique, les grands DOs ont développé
des stratégies nouvelles qui ont un impact direct sur l'ensemble de la
filière. Ainsi, insistent-ils désormais sur la modularisation,
l'externalisation et la responsabilisation accrue des fournisseurs. Enfin,
l'internationalisation de la sous-traitance accélérée par
les mesures de compensation industrielle et facilitée par la
généralisation des principes organisationnels de
l'ingénierie concourante se trouve au coeur de leurs stratégies.
L'ensemble de ses stratégies vient corroborer une logique de report des
risques sur les niveaux supérieurs de la sous-traitance, telle qu'elle
est initiée par les DOs majeurs et relayée par les acteurs
majeurs de la sous-traitance. Ce développement a engendré un
déplacement massif des activités de sous-traitance vers certains
pays émergents.
Dans le sillage des nouveaux pays aspirant à se forger
une position dans la sous- traitance aéronautique, le Maroc a su
répondre à une nouvelle demande de plus en plus exigeante en
termes de maîtrise de coûts et de qualité. Sa
stabilité politique et économique, la présence de filiales
de grands groupes et sa proximité géographique et culturelle de
l'Europe, sont autant de facteurs qui contribuent à améliorer la
compétitivité du Royaume. Dans cette perspective, le secteur de
l'aéronautique a été érigé par les pouvoirs
publics comme un des moteurs de croissance économique.
L'Aéropôle et la TFZ sont les zones d'implantation
privilégiées des investisseurs.
Néanmoins, en dépit des multiples mesures
d'encouragement, des difficultés de mise en oeuvre persistent encore. La
structure, est encore largement soumise aux décisions d'investissement
et aux orientations d'Achats des grands donneurs d'ordres. Des efforts dans ce
sens sont à consentir à la fois au niveau de la formation afin
d'accompagner le développement de ce secteur prometteur, et
également sur le plan de la réactivité pour saisir les
opportunités offertes.
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