§2. Le rôle opératoire de l'UA et de
l'ONU
Il s'agit ici de l'exécution, au plan
unilatéral, de certaines actions destinées à favoriser le
retour de la paix en RDC. On va les envisager au niveau de l'UA (A) et au
niveau de l'ONU (B).
A. Au niveau de l'UA
L'UA n'a presque joué aucun rôle
opératoire dans l'action unilatérale internationale. Il y a lieu
de relever seulement l'impact politique sur le processus de paix de
différents rapports présentés, par le Président de
la Commission de l'Union, concernant la situation en RDC, à la
Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement. Tel est le cas du
rapport présenté sur l'insurrection de Laurent NKUNDA BATWARE
à Bukavu (Sud - Kivu) le 26 mai 2004 et ses éventuels soutiens
militaires par le Rwanda. Il faut y ajouter la Déclaration de Libreville
du Conseil de paix et de sécurité de l'UA, adoptée le 10
janvier 2005, par laquelle l'UA s'engageait à envoyer des unités
militaires à l'Est de la RDC en vue du désarmement forcé
des groupes armés dits" forces négatives".
B. Au niveau de l'ONU
Le rôle opératoire de l'ONU dans l'action
unilatérale internationale tendant au rétablissement de la
sécurité et de la stabilité en RDC peut être
examiné en trois points de vue. Tels l'apport du Secrétaire
général des Nations unies (1), l'apport de la Commission des
droits de l'homme de l'ONU (2) et le rôle du Groupe d'experts des Nations
unies sur l'exploitation illégale des ressources naturelles et autres
formes de richesses de la RDC (3).
1. L'apport du
Secrétaire général
Cet apport du Secrétaire général de l'ONU
au processus de paix en RDC se rapporte à trois considérations.
En premier lieu, faut - il le rappeler, c'est la désignation de ses
Représentants personnels et Envoyés spéciaux, l'un en
République démocratique du Congo pour assurer la direction de la
MONUC, l'autre pour la région des Grands Lacs où les Nations
unies organisent, à côté de l'Union africaine, une
conférence internationale devant permettre le retour d'une paix durable
dans cette partie de l'Afrique. Un troisième Envoyé
spécial fut désigné pour le dialogue intercongolais.
En deuxième lieu, ce sont les différents
rapports que le Secrétaire général présente au
Conseil de sécurité, à la demande de celui - ci,
concernant la MONUC et le processus de paix en RDC. Il y en a, à ce
jour, plus de dix - huit. C'est à cette occasion qu'il recourt au
pouvoir que lui confère l'article 99 de la Charte, celui d'attirer
l'attention du Conseil sur toute affaire qui, à son avis, pourrait
mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité
internationales. A ce propos, il se met à formuler des recommandations
au Conseil, notamment sur l'augmentation de la capacité d'action de la
MONUC.
Enfin, le Secrétaire général effectue des
visites diplomatiques en RDC et dans d'autres pays de la région des
Grands Lacs pour les encourager de continuer à coopérer pour
résoudre les problèmes qui les opposent et à mettre
ensemble leurs efforts de paix.
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