1.1.2 Espaces vectoriels normés
Définition 1.1.8. Un espace
préhilbertien (réel)(S2, h.i) est un espace
vectoriel (réel) S2 sur lequel est défini un produit scalaire
hi : S2 × S2 ? 18 vérifiant les
propriétés suivantes :
(i) (Positivité)hx, xi > 0 si
x =6 0, ?x ? S2
(ii) (Symmétrie)hx, yi =
hy, xi,?x, y ? S2
(iii) hc1x1 +
c2x2, yi =
c1hx, yi + c2hx, yi pour tous c1,
c2 ? 18,?x, y ? S2.
Ces propriétés ont pour conséquence
immédiate l'inégalité de Cauchy -
Schwarz : |hx, yi| = hx, xi2
hy, yi2 et le produit scalaire induit une norme
sur
X :
k x k= hx, xi2.
Un espace de Hilbert est un espace
pré-hilbertien complet.
Soient (S2, 3 , u) un espace mesuré. Si f
? ,C1p(S2, 3 ), alors
k f k1=k f k= fn
|f|du.
Théorème 1.1.1.
(Théorème de Hölder) Soit 1 = p =
+8. Si f ? I[p(X, 3 , u) et g ? I[q(X, 3 , u),
alors fg ? I[1(X, 3 , u) et
k fg k1=k f kpk g
kq
avec égalité lorsque 1 = p =
+8 si et seulement si u - presque partout sur X, on a
k g kqq |f(x)|p
=k f kpp |g(x)|q.
Théorème 1.1.2.
(Théorème de Minkowski) Soit 1 = p =
+8. Si f, g ? I[p(X, 3 , u), alors f + g ?
I[p(X, 3 , u) et
k f + g kp=k f
kpk g kp
avec égalité lorsque 1 = p =
+8 si et seulement si u - presque partout sur X, on a
k g kp f(x) =k f
kp g(x).
Théorème 1.1.3.
(Théorème de Riesz - Fisher) Soit 1 = p
= +8. Si f, g ? I[p(X, 3 , u).L'espace
(,Cpu(X, 3 , kkp) est un espace de
Banach et la convergence en moyenne entraîne la convergence en
mesure.
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Définition 1.1.9. Soit f =
PMj=1 ÀjXA3 une fonction
étagée positive sur un ensemble S2 muni d'une tribu r et
u : r -+ [0, +oo] une mesure positive.
L'intégrale de la fonction f relativement à la mesure positive u
est, par définition, la quantité
ZÙ
f(ù)du(ù) =
Àju(Aj) E [0,
+oo].
j=1 XM
Soit S2 un ensemble, r une tribu sur S2,u :
r -+ [0, oo] une mesure positive. On dit alors que la
fonction étagée f est une fonction étagée
intégrable sur (S2, r) relativement à la mesure positive
u. Soient f et g deux fonctions
étagées sur S2(muni de la tribu r) telles que f <
g partout, on a
Z Z
Ù
f(ù)du(ù) < Ù
g(ù)du(ù)
1.1.3 Propriétés de l'intégrale des
fonctions étagées positives
Les propriétés auxquelles se plie
l'intégrale des fonctions étagées positives
(additivité,positivité
homogénéité,monotonie) pourront évidemment
s'étendre à l'intégrale des fonctions mesurables
positives. De fait, le résultat crucial ici est le
théorème de Beppo Levi qui donne le résultat
intéressant pour la convergence croissante des fonctions mesurables
positives.
Théorème 1.1.4.
(Théorème de Beppo Levi)[178] Soient
(fn)n>1 une suite croissante de
fonctions (S2, r) - ([0, oo], B)
mesurables sur un ensemble S2 muni d'une tribu r et f la limite de
la suite fn lorsque n tend vers +oo. Alors f est aussi
(S2, r) - ([0, oo], B) mesurable
et si u : r -+ [0, oo] est une mesure positive, on a
RÙ fdu = limn-00(RÙ
fndu) E [0, +oo] et que si
À > 0, on a
RÙ(Àf)du =
ÀRÙ fdu.
Théorème 1.1.5. (Lemme de
Fatou) Soit S2 un ensemble,r une tribu sur S2, et u :
r -+ [0, oo] une mesure positive. Soit
(fn)n>1 une suite de fonctions
(S2, B mesurable, on a alors
RÙ (lim infn
fn) du < lim infn I R fndu
I .
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