2.4 Schémas numériques
On décrit dans cette section des méthodes
numériques pour la résolution d'équations
différentielles stochastiques développées dans les
ouvrages
42
de Kloeden et Platen [106], [105], Jentzen et Kloeden[95],
[94].
Pour approcher numériquement l'équation
différentielle stochastique
dXt = t9(t, Xt)dt + u(t, Xt)dBt,
on utilise des schémas aux différences
classiques et le fait que pour un pas h donné les variables
(B(n+1)h-Bnh) suivent des lois
gaussiennes indépendantes de variance h. On note xt le
processus approché et on considère la subdivision 0 = t0
< t1 < .... < tN_1 < TN = T
de pas régulier h = At = tn+1 -
tn. Dans le cas multidimensionnel t9 = (t91,
..., t9n) et Xt = X1(t), ..., Xn(t))
sont des vecteurs de Rn.
Le mouvement brownien a p composantes Bt =
(B1(t), ..., Bp(t)) et crj(cr1 j
, ..., crn j ) pour j = 1, ..., n.
L'équation s'écrit comme suit
dXt = t9(t, Xt)dt + Xp uj(t,
Xt)dBj(t),
i=1
et se traite de la même manière.
La vitesse de convergence forte du schéma est le plus
grand coefficient á tel que
EMXT - xNhM =
O(há)
et la vitesse de convergence faible est le plus grand coefficient
3 tel que E|Ef(XT) - Ef(xNh)| =
O(hâ)
pour tout polynôme f.
2.4.1 Schéma d'Euler
On utilise l'approximation suivante
dXt dt '
Xt+h - Xt
h
valable lorsque le pas h = At est suffisamment
petit. Sur un intervalle élémentaire [t, t + h],
l'équation générique devient
Z t+h Z t+h
Xt+h ' Xt t t9(t, Xt)ds + t ó(t,
Xt)dBs,
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Le processus approché xt consiste à
considérer les intégrands constants
xt+h = xt + h19(t, xt) +
u(t, xt)(B(n+1)h - Bnh).
Le schéma d'Euler converge en moyenne quadratique vers
Xt quand h tend vers 0. La mauvaise convergence de ce
schéma est due à la présence de l'intégrale
stochastique dont la majoration est trop grossière. Pour remédier
à cela on introduit le développement de Taylor.
2.4.2 Schéma de Milstein
Les ouvrages qui traitent dans l'application de la
méthode de Runge - Kutta aux equations différentielles
stochastiques ( [139],[157][112], [95]).
On remplace le processus Xt par une approximation
Xtn. On a
1
Xt = Xtn +
19(tn, Xtn)h -
2u(tn,
Xtn)axu(tn, Xtn)h
+ u(tn, Xtn) A
Bn + u
2(tn, Xtn)axu(tn,
Xtn)(ABn)2.
1
dans le cas multidimensionnel avec les notations
précédentes et sous la condition que
?xój.ók =
?xók.ój
Xtn+1 = Xtn +
19(tn, Xtn)h + E
crj(tn, Xtn) An+1 Bj
uk(tn,
Xtn)cj(tn, Xtn) An+1 Bj
An+1 Bk
E
k<j
E p
+
j=2
1
2
+
Ep i=1
cj(tn,
Xtn)cj(tn,
Xtn)((ABj)2 -
h).
avec
ABj = Bj(tn+1) -
Bj(tn)
. La convergence forte du schéma de Milstein vaut 1. Ce
schéma est donc meilleur que le schéma d'Euler, mais plus
compliqué à programmer. En utilisant des développements
d'ordre supérieur, on peut espérer améliorer la
convergence.
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