Electrophorèse
C'est une méthode qui permet de séparer
différents fragments d'ADN en fonction de leurs poids
moléculaires. Du gel d'agarose à 2 % a été
préparé dans un volume de 150mL de TAE 1X (voir annexe) puis
chauffé dans un four à micro-onde, pendant 3 minutes. Le GelRed
(15uL) y est ajouté comme colorant nucléaire. Ce mélange
est mis dans la cuve à électrophorèse avec un peigne et
laissé à polymériser environ 20 minutes à
température ambiante. Après polymérisation le gel est
déposé dans l'appareil à électrophorèse. Les
échantillons y sont ensuite déposés après
homogénéisation avec du bleu de charge et la migration se fait
dans du tampon TAE 1X pendant 2h à 100V. La révélation est
faite sur une table à UV (560nM).
3.2.2 Analyse des données
les résultats des analyses moléculaires ont
été saisis sur un fichier Excel et analysés par le
logiciel R version 3.4.0 (2017-04-21). La fréquence allélique de
Pfmsp1 et Pfmsp2 a été calculé comme la
proportion de l'allèle détecté pour chaque famille
allélique sur le total des allèles détectés. La
fréquence d'infection polyclonale a été calculée en
utilisant le nombre d'échantillons avec plus d'un fragment
amplifié sur le total des échantillons. Le MOI moyen a
été déterminé en divisant le nombre total
d'allèles détectés dans les deux Pfmsp1 et Pfmsp2
par le nombre total d'échantillons positifs pour les deux marqueurs .Le
test du Chicarré a été utilisé pour comparer les
proportions. La signification statistique a été définie
comme p <0,05.
IV.RESULTATS
4.1
Caractéristiques de la population d'étude
4.1.1. Description de la population d'étude
Au total, 876 enfants dont 401 fébriles et 475 non
fébriles ont été inclus dans cette étude.,. La
moyenne d'âge des enfants infectés asymptomatiques était
plus élevée (59#177;2 mois) par rapport à celle des
enfants infectés symptomatiques (34,01#177;2 mois) (p= 0,03).
Par ailleurs aucune différence significative au niveau du sexe ratio n'a
été observée entre les infectés symptomatiques
(sex-ratio= 1) et les asymptomatiques (Sex-ratio= 0,7 ; p =0,3).
4.2. Comparaison de la
Prévalence de l'infection plasmodiale entre symptomatiques et
asymptomatiques
La prévalence globale de l'infection plasmodiale
était de 51,2% (N = 449). Dans cette localité, la
prévalence de l'infection asymptomatique était de 42,3% (n =
201/449) et celle de l'infection symptomatique était de 61,9% (n =
248/449). Ces deux fréquences étaient statistiquement
différentes, p = 0,002 (Tableau 7).
Figure 7 : Prévalence de l'infection plasmodiale
4.2.1. Distribution des espèces plasmodiale en
fonction de la symptomatologie
Le diagnostic moléculaire a permis d'identifier les
différentes espèces plasmodiales circulants dans la région
d'étude et de les répartir suivant le statut clinique. Dans
l'ensemble de nos échantillons, P. falciparum était
l'espèce plasmodiale majoritaire avec des prévalences de 99,1% (n
= 119) et de 75,12% (n=151) chez les symptomatiques et asymptomatiques,
respectivement. Cette prévalence était significativement plus
élevée chez les symptomatiques par comparaison aux
asymptomatiques (p=0,002). Pour ce qui est de P. malariae les
cas de mono infections n'ont été identifiés que chez les
asymptomatiques, avec une prévalence de 6,02% (n=10). Par contre chez
les patients symptomatiques, P. malariae n'a été
retrouvé qu'en coinfection avec P.falciparum. La
prévalence de la coinfection P. falciparum + P. malariae
était significativement différente entre les deux groupes
(p< 0,05).
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