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Diversité génétique et fréquences alléliques des gènes Pfmsp1 et Pfmsp2 des isolats provenant d'enfants asymptomatiques et symptomatiques de la région de Lastourville au sud est du Gabon


par Moski MORISHO
Université des sciences et techniques de Masuku - Master 2 Recherche 2022
  

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Electrophorèse

C'est une méthode qui permet de séparer différents fragments d'ADN en fonction de leurs poids moléculaires. Du gel d'agarose à 2 % a été préparé dans un volume de 150mL de TAE 1X (voir annexe) puis chauffé dans un four à micro-onde, pendant 3 minutes. Le GelRed (15uL) y est ajouté comme colorant nucléaire. Ce mélange est mis dans la cuve à électrophorèse avec un peigne et laissé à polymériser environ 20 minutes à température ambiante. Après polymérisation le gel est déposé dans l'appareil à électrophorèse. Les échantillons y sont ensuite déposés après homogénéisation avec du bleu de charge et la migration se fait dans du tampon TAE 1X pendant 2h à 100V. La révélation est faite sur une table à UV (560nM).

3.2.2 Analyse des données

les résultats des analyses moléculaires ont été saisis sur un fichier Excel et analysés par le logiciel R version 3.4.0 (2017-04-21). La fréquence allélique de Pfmsp1 et Pfmsp2 a été calculé comme la proportion de l'allèle détecté pour chaque famille allélique sur le total des allèles détectés. La fréquence d'infection polyclonale a été calculée en utilisant le nombre d'échantillons avec plus d'un fragment amplifié sur le total des échantillons. Le MOI moyen a été déterminé en divisant le nombre total d'allèles détectés dans les deux Pfmsp1 et Pfmsp2 par le nombre total d'échantillons positifs pour les deux marqueurs .Le test du Chicarré a été utilisé pour comparer les proportions. La signification statistique a été définie comme p <0,05.

IV.RESULTATS

4.1 Caractéristiques de la population d'étude

4.1.1. Description de la population d'étude

Au total, 876 enfants dont 401 fébriles et 475 non fébriles ont été inclus dans cette étude.,. La moyenne d'âge des enfants infectés asymptomatiques était plus élevée (59#177;2 mois) par rapport à celle des enfants infectés symptomatiques (34,01#177;2 mois) (p= 0,03). Par ailleurs aucune différence significative au niveau du sexe ratio n'a été observée entre les infectés symptomatiques (sex-ratio= 1) et les asymptomatiques (Sex-ratio= 0,7 ; p =0,3).

4.2. Comparaison de la Prévalence de l'infection plasmodiale entre symptomatiques et asymptomatiques

La prévalence globale de l'infection plasmodiale était de 51,2% (N = 449). Dans cette localité, la prévalence de l'infection asymptomatique était de 42,3% (n = 201/449) et celle de l'infection symptomatique était de 61,9% (n = 248/449). Ces deux fréquences étaient statistiquement différentes, p = 0,002 (Tableau 7).

Figure 7 : Prévalence de l'infection plasmodiale

4.2.1. Distribution des espèces plasmodiale en fonction de la symptomatologie

Le diagnostic moléculaire a permis d'identifier les différentes espèces plasmodiales circulants dans la région d'étude et de les répartir suivant le statut clinique. Dans l'ensemble de nos échantillons, P. falciparum était l'espèce plasmodiale majoritaire avec des prévalences de 99,1% (n = 119) et de 75,12% (n=151) chez les symptomatiques et asymptomatiques, respectivement. Cette prévalence était significativement plus élevée chez les symptomatiques par comparaison aux asymptomatiques (p=0,002). Pour ce qui est de P. malariae les cas de mono infections n'ont été identifiés que chez les asymptomatiques, avec une prévalence de 6,02% (n=10). Par contre chez les patients symptomatiques, P. malariae n'a été retrouvé qu'en coinfection avec P.falciparum. La prévalence de la coinfection P. falciparum + P. malariae était significativement différente entre les deux groupes (p< 0,05).

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