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Etude comparative du niveau de satisfaction des clients ou membres des institutions de micro finance de la ville de Goma


par François BANZA KAKUDJI
ULPG - Licence 2023
  

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1.1.2. Satisfaction et qualité perçues

La satisfaction du consommateur est souvent confondue, dans la littérature et dans les milieux professionnels, avec le concept de qualité perçue.

La qualité perçue est un jugement évaluatif global vis-à-vis d'un produit ou d'un service portant sur la supériorité relative de ce dernier (Taylor & Bakker, 1994). Ou, plus exactement, une évaluation relative à l'excellence du produit ou service (Oliver, 1997)cité par (Sarreal, 2008). Bien que ces deux concepts soient liés entre eux, les conceptualisations théoriques, ainsi que les résultats empiriques récents montrent qu'il s'agit bien là de deux concepts distincts. Les différences que l'on retrouve entre les concepts de satisfaction et de qualité perçue sont multiples.

En premier lieu, la qualité perçue résulte nécessairement d'attributs ou des dimensions relatifs à la qualité (par ex. la formation et la tangibilité à l'actif d'une université) alors que la satisfaction peut également résulter d'attributs ou de dimensions non liés à la qualité (par ex. la "vue" que l'on a depuis l'université, l'ambiance). Ensuite, la qualité perçue est jugée par rapport à un standard d'excellence, ce qui n'est pas nécessairement le cas de la satisfaction. Celle-ci peut également être basée sur d'autres types de standards, tels que les normes et les attentes (liés ou non à la qualité). De ce fait, l'on pourra être satisfait d'un produit ou service de faible qualité s'il rencontre ou dépasse les attentes (ou autres standards) que l'on avait à sonégard (par ex. l'évaluation de la satisfaction pourra être positive vis-à-vis d'une paire de chaussure de piètre qualité mais qui `fait l'affaire' dans la boue lors d'une soirée pluvieuse si telles étaient les attentes). Et inversement, l'on pourra être insatisfait d'un produit ou service de haute qualité (ex. la qualité d'une chemise servi dans un magasin est parfaite mais cette dernière n'a pas la taille que l'on souhaitait).

De plus, la satisfaction est considérée comme une réponse duale - affective et cognitivealors que le jugement de qualité est simplement cognitif. L'étude d'Oliver (1994) montre, par exemple, que les variables relatives aux réactions affectives positives et négatives n'expliquent pas le jugement de qualité. En outre, cetype de jugement nerequiert pas nécessairement, contrairement au jugement de satisfaction, une expérience avec le produit ou service. Par exemple, on peut estimer que l'hôtel SERENA est de très haute qualité, sans pour autantjamais y avoir logé ou y être entré. Par contre, il faut avoir eu une expérience de consommation/achat avec cet hôtel pour pouvoir définir si l'on en est satisfait ou non. Enfin, la satisfaction décrit l'état psychologique d'un individu (c'est-à-dire qu'elle est propre à un individu: "je suis ou ne suis pas satisfait") alors que la qualité est propre au produit ou service, ou du moins à la perception que le consommateur en a (le produit/service est ou n'est pas perçu comme étant de bonne qualité) (Taylor & Bakker, 1994).

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