Chapitre VII INTERPRETATIONS DES RESULTAS
Dans ce chapitre nous allons interpréter les
résultats des analyses des données afin de voir s'ils
vérifient ou pas nos hypothèses. Pour se faire nous allons non
seulement nous baser sur les résultats des données quantitatives
analysées mais aussi sur les guides d'entretien adressés aux
enseignants tant du français que maths intervenant en
3ème.
En plus nous avons jugé utile des recueillir les
données sur les notes de français et des maths des filles qui ont
échoué l'année passée. En somme nous allons tenter
des ressortir clairement les facteurs explicatifs de l'échec des filles
du CEG5 au BEPC. Ainsi nous passé à la vérification de la
première hypothèse les liens entre difficultés des
matières et échec.
7.1 La vérification de l'hypothèse
difficultés dans les matières
Cette sous-partie interprète les variables en relation
la première hypothèse. Ces variables sont celles qui sont, soit
en lien avec les données quantitatives recueillies auprès des
filles ayant échouées, soit en lien avec celles recueillies
qualitativement auprès des professeurs de mathématiques et du
français du CEG 5. Ces données servent évidement à
cette recherche d'indicateurs forts pour l'interprétation afin d'aboutir
à une vérification justifiée de l'hypothèse.
Cette interprétation aborde deux aspects : d'une
part la perception par les filles elles-mêmes leurs performances en
mathématiques et français, et d'autre par la perception des
performances des filles en français et en mathématiques par les
professeurs enseignant ces deux disciplines.
De plus nous allons nous baser sur le tableau 4 :
Répartition des filles selon notes en français ; le tableau
5 : Répartition des filles selon leurs notes en
mathématiques ; d'une part et du figure 3 : Performances des
filles en dictée, du tableau 10 : Répartition des filles
selon leurs performances en rédaction, du tableau 11 :
Répartition des filles selon leurs performances en algèbre et du
figure 4 performances des filles en géométrie d'autre part.
Ainsi par rapport aux notes des filles en français les
filles sont bien car au 1er semestre 87,18% ont leurs moyennes et au
second semestre 78,21% ont leurs moyennes. Même si on constate une baisse
de performance au second semestre ces pourcentages montrent que les filles ne
rencontrent pas des difficultés en français.
Par rapport aux performances des filles en dictée et
rédaction l'analyse des données faite dans le chapitre 5 montre
que les filles ne rencontrentpas des difficultés en Français car
33 filles soit 42,3% sont bien ; 22 filles soit 28,2% sont
assez-bien ; 17 filles soit 21,79% sont passable et 6 filles seulement
soit 7,69 sont très bien.
Dans ce cas l'hypothèse n'est pas confirmée
d'autant que les propos des filles n'ont pas été contredits par
les données des leurs notes qui elles ne relèvent pas de leur
volonté.
Cependant nous pensons que ces notes ne reflètent pas
le vari niveau des élèves. En effet plusieurs arguments
démontrer cela. Les évaluations faites par les enseignants de
français nous semblent être très faciles et fantaisistes.
Aussi comme tenu du nombre pléthorique des effectifs la tricherie et
très développée. De plus beaucoup des enseignants font le
choix pour favoriser les élèves dans les notes. Ce constat nous
semble être corroboré par les propos tenus par l'un de nos
encadreurs du Master 1 et 2 notamment Dr Zakari Mahamadou qui disais-je
cite : « de nos jours les notes ne reflètent plus les
niveaux des élèves car les évaluations sont ce qu'ils sont
». Dans le même ordre d'idée la synthèse du guide
d'entretien que nous avons adressé aux professeurs du français et
des maths nous éclaire aussi d'avantage.
Ainsi selon le dire des professeurs de français
interviewés les filles ont trop des lacunes en français. En
dictée elles commettent trop des fautes d'orthographe, de grammaire et
de conjugaison. C'est pourquoi disent-ils il est très rare de trouver
plus de 10 filles avoir leurs moyennes lors d'un devoir de
dictée-questions. Toujours ils appuient leurs idées pour dire que
les notes que vous aurez à constatés sur leurs bulletins par
exemple se justifient par le fait que nous faisons des évaluations
très simples parfois ou ont leurs donnent des devoirs de maisons et
autres. C'est pourquoi nous sommes presque sûrs que beaucoup vont
échouer aux examens rien qu'à cause de la dictée
Aussi quand nous les avons demandés quelles
comparaisons font-ils entre les notes des filles et des garçons ils ont
répondu ceci : même si en général les filles
participent mieux au cours leurs notes sont en deçà des
garçons en tout cas en dictée-questions.
S'agissant des difficultés des filles en
mathématiques l'analyse de leurs notes en mathématiques montre
qu'au 1ersemestre 92,31% des filles n'ont pas leurs moyennes et au
second semestre 98,72% n'ont pas leurs moyennes.
S'agissant des performances des filles en algèbre et
géométrie l'analyse du chapitre 5 montre que selon les filles
elles-mêmes elles ne rencontrent des difficultés en
mathématiques.
Dans ce cas l'hypothèse est vérifiée car
les jugements des professeurs contredisent ceux des filles.
En effet les professeurs de maths niveau troisième que
nous avons questionné disent ceci : en algèbre les filles
rencontrent des difficultés sur les radicaux, le calcul des fractions,
les opérations dans D ainsi que le calcul dans R notamment les
équations et les inéquations.
En géométrie leurs difficultés
sont : la configuration dans l'espace, la propriété de
Thalès le théorème de Pythagore et les coordonnées
d'un vecteur.
Bref pour leurs professeurs de maths les filles même si
elles sont engagées à travailler elles rencontrent des
difficultés à comprendre les matières scientifiques.
S'agissant des notes les enseignants affirment que si on
compare les notes selon le genre les filles ont plus de notes faibles en
maths.
En somme on peut dire que notre première
hypothèse est en partie vérifiée car les performances des
filles en mathématiques sont très décevantes.
7.2 Vérification de la deuxième
hypothèse : Les considérations familiales
Nous avions émis cette hypothèse car nous
pensons que le milieu familial a un impact certain sur la réussite ou
l'échec. Selon la théorie de la reproduction sociale les pauvres
reproduisent les pauvres et les riches reproduisent les riches.
Aussi la famille a une emprise sur le choix professionnel
futur de l'enfant surtout les filles. Ainsi nous avons posé plusieurs
questions afin de confirmer ou infirmer ce postulat.
Il s'agit entre autres de la question de l'eau courante, de
l'électricité des sanitaires, des frais de tenue et de
récréation, de la distance des tâches
ménagères comme la préparation du repas et de la lessive,
du répétiteur et de révision à la maison surtout
les nuits.
Cependant pour dire l'hypothèse et confirmer ou
infirmer il avoir des preuves scientifiques.
Pour se faire nous avons croisé tous ces variables avec
la moyenne générale. Il faut savoir que les notes des filles ont
été classées en trois catégories : la
première comprend celles qui ont la moyenne comprise entre zéro
et mois huit ; la seconde catégorie comprend celles qui ont la
moyenne comprise entre huit et moins dix et enfin la
troisièmecatégorie celles qui la moyenne comprise entre dix et
vingt.
Ainsi parmi les variables croisées avec la moyenne
générale seulement quelques points vérifiés
l'hypothèse. Il s'agit du point sur le répétiteur et les
études nocturnes.
Il faut souligner que de nos jours que le fait d'avoir un
répétiteur et un gage de réussite pour son enfant. C'est
pourquoi la plupart des parents malgré leur faible revenu consentent
l'effort d'avoir un répétiteur à leur enfant. De plus
cette nécessité est accrue pour les élèves qui sont
en classe d'examens.
L'interprétation qui fait le lien entre la
répétition est l'échec en classe et en examen est que plus
les élèves ont un répétiteur plus leur chance
d'admettre est grande. Par rapport àcette variable on note que les
élèves qu'on pense qu'elles vont admettre à l'écrit
ou à l'oral affirment en majorité n'avoir pas de
répétiteur à la maison. Ainsi on considère que leur
échec s'explique par le manque de répétiteur. Dans ce cas
ce variable confirme notre hypothèse.
Pour le variable étude de nuit aussi celles qui doivent
admettre sont celles qui consacrent plus de temps aux études la nuit.
Ainsi la conclusion tirée par rapport au tableau 18 confirme cela du
coup on peut dire que cette variable explique l'échec des filles au
BEPC.
Par ailleurs même si la majorité des professeurs
interrogés attribuent l'échec des filles aux facteurs
académiques ; il y a quelques-uns qui justifient ces échecs
par des considérations d'ordre familiales.
On peut citer l'exemple de l'un d'eux qui disait ceci je
cite : « beaucoup des filles échouent parce que leurs
familles n'arrivent pas à assurer leurs pommades ou leurs maquillages et
autres ».
En résumé on peut dire les échecs des
filles peuvent être liés à des facteurs familiaux.
7.3 Lavérification de la troisième
hypothèse : les considérations
psychologiques
Nous voudrions avant de passer à la vérification
proprement dite de rappeler les questions que nous avons posées pour
confirmer ou infirmer cette hypothèse. En effet on les a
demandées en gros si elles craignent les examens et
spécifiquement le jour du BEPC.
La peur est phénomène qui peut entrainer
l'échec. En réalité un candidat ne doit jamais avoir peur
car soit on admet ou échec. Et quand ce dernier survient on est digne,
serein car c'est naturel. D'ailleurs il y a un adage populaire qui disait
ceci : « c'est l'homme qui a peur ya rien ».
Cela étant s'agissant de la question avez-vous peur des
examens ? Les filles ont répondu 53,8% oui. Cela signifie la peur
est un facteur important d'échec. Donc ce point vérifie
l'hypothèse.
En effet il est indéniable quand on va à aux
examens du BEPC dans un esprit de peur effectivement il y a une forte chance
qu'on échoue. D'ailleurs la preuve nous a été fourni par
les livrets des filles consultés beaucoup de celles qui ont
échoué ont une moyenne annuelle assez bonne.
Pour ce qui est de la peur le jour de l'examen 50% des filles
disent avoir peur. Même si ce taux est égal à l'idée
contraire il est clair ce point y pour quelque chose dans leurs échecs.
Aussi quand on est anéanti dès le premier jour çà
risque de se répercuter sur les autres jours. En outre beaucoup des
professeurs interrogés attribuent l'échec des filles à des
facteurs émotionnels comme le stress ou la peur. Et nous même en
tant qu'acteur nous confirmons cela car il m'est arrivé de constater
cela.
Aussi à la question de savoir ce qui explique leurs
échecs chaque élève a répondu à la question.
Les réponses se résumecomme celui : la malchance, la
volonté divine ou le destin, la peur aux examens, le manque d'engagement
dans les études, la faiblesse dans les matières
littéraires et scientifiques, la portée des épreuves, les
perturbations, la mauvaise correction, la mauvaise assimilation des cours et
l'exécution des programmes, les manques de soutien dans les
études, la mauvaise écriture etc. Ainsi il est clair que
même les filles reconnaissent la peur comme un facteur majeur
d'échec aux examens.
En somme on constate que les facteurs d'ordre psychologiques
confirment l'hypothèse 3.
7.4 L'analyse critique des réponses des
filles
Nous voulons évoquer ce point pour démontrer que
beaucoup des réponses n'ont pas comblé nos attentes. Nous voulons
croire que nos questions n'ont pas été comprises par les
enquêtées.
En effet si nous nous penchons d'abord les réponses de
la première hypothèse les réponses données par les
filles sur leurs performances ne convainc pas. Comment comprendre des filles
qui ont échoué soutenir à un pourcentage assez important
être bien ou assez bien en français. En effet les réponses
données par les filles par rapport à leurs notes de
français et en mathématiques contredisent leurs notes
réelles celles contenues dans leurs livrets. Même si en
français les notes se rapprochent de la réalité en
mathématiques ces notes sont totalement fausses.
De plus même les notes supposées vrais ne
résistent pas à l'analyse poussée des normes
d'évaluations. C'est pourquoi le père de la docimologie H.
Piéron et d'autres auteurs comme Bloom disent que la docimologie a
d'abord revêtu un caractère négatif dans la mesure
où elle critiquait les modes de notations et montrait
expérimentalement le manque de fiabilité et de validité
des examens (exercices proposés). Ainsi les acteurs et facteurs qui sont
susceptibles d'influencer la notation ne sont pas à l'abri des
critiques. Il faut rappeler ces acteurs et facteurs sont :
l'évaluateur (enseignant) ; le sujet proposé et
l'évalué (l'apprenant).
De nos jours même le niveau et la qualité des
enseignants sont remis en cause par aussi les parents ; les
élèves ; l'Etat etc. d'ailleurs le gouvernement a
jugé utile d'évaluation tous les enseignants du secondaire craie
en main en novembre 2020 passé. C'est dire que les enseignants eux
même évalue mal les élèves de tel sorte qu'ils
créent une illusion dans l'esprit des élèves au point
où ils partent mal préparés aux examens. Mieux il y a
beaucoup des enseignants qui ont des faiblesses devant les filles au point de
les attribuer des notes sentimentales.
Pour ce qui est des sujets proposés pour évaluer
les élèves de nos jours les conseillers pédagogiques de
toutesdisciplines confondues sont unanimes que les épreuves
proposées ne permettent pas d'évaluer bien les
élèves. En effet les sujets proposés sont très
faciles et cela ne favorisent une bonne préparation mentale des
élèves aux examens.
Maintenant les élèves notamment les filles ont
de nos jours un niveau très bas. Cette baisse de niveau
généralisée est la résultante des plusieurs
facteurs. On peut citer entre autres les niveaux des enseignants ; le
manque des enseignants en qualité et en quantité ; le manque
des manuels scolaires ; le manque d'infrastructures scolaires comme les
classes qui engendre une pléthore des effectifs ; les grèves
tant des enseignants que des élèves ; la politisation de
l'école etc.
Les notes sont aussi influencées par des
phénomènes pernicieux comme la tricherie et les notes
sexuellement transmissibles. Par note sexuellement transmissible on fait
allusion à des bonnes notes données aux filles tout simplement
parce qu'elles entretiennent des relations avec les encadreurs.
L'autre point qui a beaucoup retenu notre attention est la
question ouverte sur l'explication de leur échec par les filles
elles-mêmes. En effet nous avons fondé qu'on obtienne des
réponses claires et assez convaincantes mais quel ne fut notre surprise
de se retrouver avecdes réponses pas trop claires à nos yeux. Par
exemple la majorité des filles ont répondu que leur échec
est dû à la malchance. Cette notion est vraiment confuse pour nous
car pratiquement elle ne signifie rien. Dans la science on doit être sur
une piste pour conclure une chose. En somme nous avons du mal pour
interpréter cette réponse.
En outre une grande partie attribue leurs échecs aussi
à la volonté divine ou au destin. Là également nous
n'avons pu bien interpréter cela. En somme beaucoup des questions n'ont
pas répondu à nos attentes. Néanmoins les gros des
réponses nous ont permis de vérifier nos hypothèses c'est
qu'elles ont été bien comprises par les filles. A présent
nous allons passer aux suggestions.
7.5 Suggestions
Nous avons choisi ce thème dans le but de trouver des
facteurs qui puissent expliquer l'échec des élèves au BEPC
particulièrement les filles. Cette vision est aussi celle de l'ancien
ministre français de l'éducation nationale Xavier Darcos qui
disait ceci je cite : « l'école du XXIème
siècle, que je veux mettre en place, avait pour objectif la
réussite de tous ? » (Café pédagogique
(Echec scolaire la ·la faute· à qui...que faire ?)
Ainsi la première solution qu'on propose est de
filtrer les élèves dès la classe de 4ème
c'est-à-dire mettre de rigueur dans les évaluations.
Nous voulons aussi à ce que l'Etat revoie les
programmes du 3ème en les dimensionnant aux temps scolaires qui sont ces
dernières années trop perturbéespar suite des
grèves et autres aléas.
Nous voulons aussi qu'on confie les classes des
3èmes sauf contrainte majeure à aux enseignants les
plus expérimentés.
De plus on souhaite que l'encadrement des enseignants tenant
les classes d'examens soit permanent.
Nous voulons aussi à ce que les enseignants des classes
des 3ème préparent mentalement les
élèves surtout les filles dès la rentrée afin
qu'ils affrontent calmement les examens.
Nous proposons aussi à ce que les évaluations
dans les classes d'examens soient très rigoureuses car ces
dernières années on a constaté que les enseignants font
des évaluations très complaisantes.
Nous proposons à ce que l'établissement organise
des cours deremédiation surtout dans les matières
scientifiques.
Nous proposons aussià ce que le gouvernement accorde de
primes spéciales aux enseignants des 3èmes sans
distinction de statut afin de bien les motiver.
Nous proposons à ce que l'état accorde des
allocations à toutes les filles dont les parents sont pauvres. Dans le
même sillage dans les zones ruraux où le taux de la scolarisation
est très faible de créer des internats pour les filles. Ces
centres vont en effet permettre aux filles de se consacrer sereinement à
leurs études.
Nous proposons aussi une profonde réforme du
système d'organisation du BEPC. En effet il n'est pas normal de
maintenir encore un système qui pénalise beaucoup les
élèves.A titre d'exemple on permute les copies d'un
collège de Zinder ville avec les copies d'un collège rural et
finalement tous les deux établissements se sentent trompés.
Nous proposons aussi qu'on punisse sévèrement
les fondateurs des écoles privées qui font tout pour aider leurs
élèves pour juste une question de publicité. En effet il
n'est un secret pour personne que certains fondateurs font le traçage
des leurs copies pour influencer ou corrompre les correcteurs afin de
s'octroyer un taux de réussite acceptable. Pour ces fondateurs
indélicats ce n'est pas le travail qui compte mais la
crédibilité de leurs écoles.
Dans le même ordre d'idée les présidents
des jurys corrompus et corruptibles doivent être aussi sanctionné.
Aussi il faut désigner des jeunes à la tête des jurys car
il n'est pas nécessairement dit que seuls les anciens doivent
présider les jurys.
Nous proposons à ce que qu'on fasse à la
correction avec les élèves et qu'on les montre leurs copies et
qu'ils fassent des réclamations si possibles avant la
délibération.
Bref la liste est longue mais nous allons nous résumer
en faisant la proposition suivante. Une suppression pure et simple des examens
du BEPC comme ceux du CEFPD et considérer les moyennes annuelles pour
considérer que les élèves sont admis. Cependant cette
proposition ne saurait réussir si on ne veille pas à la rigueur
dans les évaluations surtout les compositions.
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