Conclusion générale
Au terme de ce travail, notre objectif global poursuivi visait
à identifier les facteurs d'échecs des filles aux BEPC. Il s'agit
en effet les filles du CEG5 de Zinder car étant la population cible.
Pour y arriver, notre démarche a consisté
à administrer des questionnaires aux filles candidates malheureuses
d'une part et d'autre part nous avons administré un guide d'entretien
aux professeurs du français et de maths du 3ème.
S'agissant des candidates malheureuses nous avons
préconisé le principe de l'exhaustivité comme notre
étude se limite au seul collège. Ainsi après l'analyse et
l'interprétation des résultats des questionnaires nous sommes
parvenus aux conclusions suivantes.
Pour ce qui est de la première hypothèse, elle
est en partie vérifiée car la majorité des filles ont des
performances faibles en mathématiques. En effet même si les filles
ont refusé de confirmer clairement dans les questionnaires leurs notes
des livrets et les réponses des enseignants ont été
formels. Mieux elle est aussi a aussi été confirmé par les
filles dans l'explication de leurs échecs.
S'agissant du second point il a aussi confirmé notre
hypothèse car beaucoup des points ont démontré que
l'échec des filles a des origines familiales. Le point le plus
illustratif est l'absence des répétiteurs chez plus de la
moitié des filles enquêtées. En effet il n'est un secret
pour personne que les cours de renforcements sont nécessaires même
pour les surdoués à plus forte raison pour des
élèves passables ou faibles. En outre ce point est
confirmé aussi bien par les enseignants que les explications fournis par
les filles justifiant leurs échecs
. Enfin la dernière hypothèse a
été plus que confirmé surtout par la peur des examens. En
effet il n'est un secret pour personne que la peur est d'une manière
générale un obstacle majeur pour l'atteinte de tout objectif.
Mais en réalité notre fierté fut
très grande quand nous avons compilé la dernière question
de notre question à savoir selon vous qu'est ce qui explique votre
échec ? En effet les réponses dépassent nos attentes.
Les filles ont donné des réponses aussi pertinentes les unes que
les autres et vraiment c'est ça l'intérêt d'un travail
scientifique. De façon sincère étant dans le domaine plus
d'une dizaine d'années nous remarquons que ces explications sont
très proches de nos constats.
Ces remarques sont les suivantes : en premier lieu le
manque d'engagement des élèves en général et des
filles en particulier dans les études. Quand on parle d'engagement dans
les études cela veut dire que les élèves ne vont pas
au-delà de ce qu'on les donne en classe car un bon élève
doit effectuer des recherches pour compléter ces leçons.
Ensuite nous avons le soutien dans les études. Ici les
enfants font allusion à tous les dispositifs matériels,
financiers, didactiques etc nécessaires pour leurs réussites.
Puis les perturbations tant des élèves que des enseignants. En
effet Zinder détient le triste record des grèves des
élèves. L'effet pernicieux des grèves est à terme
la démotivation totale de l'élève. Pire à Zinder
ces perturbations affectent même les privées qui pourtant n'ont
aucun raison objective de grever.
Ensuite on peut ajouter la qualité des enseignements et
des enseignants. En tant qu'enseignant nous reconnaissons que d'une
manière générale nous avons des lacunes même si cela
à des degrés différents. On peut aussi ajouter le
mécanisme de correction des épreuves et les délais de
réclamation. Certes le système a fait ses preuves mais il n'est
plus d'actualité car il fait trop des dégâts.
Bref la liste est très longue mais nous pensons que
l'essentiel est là c'est à dire nous avons pu démontrer
que l'échec des filles au BEPC a un visage. Néanmoins nous allons
souligner quelques limites.
En effet l'étude que nous avons menée à
une limite en ce sens que nous nous sommeslimités uniquement à
l'échec des filles au BEPC. Aussi le concept même de
l'échec scolaire est très difficile à cerner d'autant
qu'il n'a pas une cause limitée. Comme le soutien Gérad de Vecchi
je cite : « ce n'est pas en recherchant la
culpabilité de chacun que nous réglerons le problème de
l'échec ! ... » Les limites sont que les réponses
données par les enquêtés n'ont pas répondu à
nos attentes.
Aussi nous n'avons pu évoquer des questions
très sensibles comme la puberté, les amours des collèges
etc. pourtant ces questions si elles étaient bien perçues
pourrait nous éclairer sur beaucoup des choses.
|