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Les facteurs d'échec des filles au BEPC: cas du CEG5 de Zinder


par Ari Maman Bedeimi
Universite André Salifou de Zinder - Master en sciences de l'éducation option statistique et planification en education 2019
  

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Chapitre VI ECHEC SCOLAIRE ET CONSIDERATIONS FAMILIALES ET PSYCHOLOGIQUES

6.1 Considérations familiales 

Par cette hypothèse nous avons voulu savoir sur les conditions familiales pouvaient avoir un impact sur l'échec des filles au BEPC. Pour se faire nous avons posé les questions suivantes afin de la confirmer ou l'infirmer. Il s'agit d'abord des disponibilités dans la maison de l'eau potable, du courant électrique et des sanitaires. Ensuite on a demandé les personnes qui prennent en charge leurs tenues scolaires et les frais de récréation. Maintenant on a voulu savoir en plus qui leur donne ces frais de récréation. On a voulu aussi savoir la distance de leur maison et l'école. Ensuite on a demandé qui prépare à la maison et qui lave leurs habits. On a voulu aussi savoir s'elles ont un répétiteur à la maison. Et enfin on a voulu savoir la durée de leurs études la nuit à la maison. Nous allons ainsi analyser un à un ces points. Nous allons donc passer à l'analyse du premier point la disponibilité de l'eau.

6.1.1 La disponibilité de l'eau potable dans la maison 

Au même titre que l'air, l'eau est un élément vital à la vie. En effet aucune vie humaine n'est possible sans cette denrée. La question est aussi percutante à Zinder qui est une région confrontée aux problèmes d'eau surtout en période des fortes chaleurs. Ainsi nous avons vouluétudier la disponibilité de l'eau courante dans les maisons des filles car le manque de ce produit pouvait impacter négativement le sursis scolaire des élèves en général et en particulier pour les filles.

Tableau 12 Répartition des filles selon que la maison a de l'eau potable 

Disponibilité en eau

Moyenne Générale

 

0 à - 8

8 à - 10

10 à 20

Total

Non

1

12

23

36

Oui

6

6

30

42

Total

7

18

53

78

Source : enquête terrain mars 2021

 
 
 
 

La lecture de ce tableau 12 montre que les filles qui les moyennes comprises entre zéro à moins 8 seulement une fille a dit non à la disponibilité de l'eau et 6 ont dit oui. Parmi la seconde catégorie c'est celles qui sont censées admettre à l'oral 12 ont non et 6 oui. Et enfin dans la dernière catégorie c'est-à-dire celles qui sont supposées admettre à l'écrit 30 ont oui et 23 non.

La conclusion qu'il faut tirée par rapport à ces données c'est que la disponibilité de l'eau dans la maison n'explique pas l'échec des filles au BEPC. En effet normalement au niveau de la catégorie qui doit échouer on doit avoir plus des filles où la maison n'a pas de l'eau. Or dans la catégorie de celles qui doivent admettre à l'écrit nous avons plus de la moitié qui n'ont de l'eau chez elles.

6.1.2 La disponibilité de l'électricité dans la maison 

De plus en plus le progrès économique a amélioré la vie des hommes. Parmi ces progrès majeurs on peut souligner la découverte de l'énergie électrique. En effet c'est Thomas Edison (1800) qui lui-même se basant sur la loi de Coulomb (1785) qui a inventé la première pile électrique (1847) qui a permis d'éclaire usines et foyer. Depuis lors ce produit est devenu plus que vital. En effet nous avons voulu savoir l'existence de ce produit dans la maison car nous pensons que cela pouvait un indicateur pour mesure les facteurs d'échec des filles au BEPC.

Figure 5 : Répartition des filles selon qu'elles ont de l'électricité à la maison

Source : enquête terrain mars 2021

La lecture de la figure5nous montre que parmi les filles qui ont les moyennes comprises entre

Zéro et moins huit seulement 7 ont dit oui et 0 qui ont dit non. Cela veut dire que l'électricité n'est pas à la base de la moyenne de ces filles. Parmi celles qui sont supposées admettre à l'oral 11 ont dit oui et 7 non. Pour celles qui sont supposées admettre à l'écrit 36 ont oui et 17 non.

Ainsi la conclusion qu'on peut tirer à ce niveau aussi la disponibilité en électricité explique plutôt la réussite des filles que l'échec des filles. En effet celles qui doivent normalement admettre soit à l'oral ou à l'écrit la proportion de celles qui n'ont d'électricité chez elle est faible.

6.1.3 L'existence des sanitaires dans la maison 

La disponibilité des douches dans la maison permet d'éviter en effet la défécation à l'air. Le fait d'avoir ce dispositif dans la maison est non seulement lié à la mentalité mais surtout au niveau de vie. Il très rare de trouver des sanitaires dans les maisons des ménages vulnérables. De plus l'importance de ce dispositif est aussi recommandée par des institutions internationales qui défendent le droit de l'enfant et de la femme comme l'UNICEF. Nous avons voulu vérifier cet indicateur parce que nous pensons que ce dernier peut favoriser l'échec aux examens.

Tableau 13 Répartition des filles selon que la maison a des sanitaires 

 

Moyenne Générale

Sanitaires

0 à - 8

8 à - 10

10 à 20

Total

Non

1

7

23

31

Oui

6

11

30

47

Total

7

18

53

78

 
 

Source : enquête terrain mars 2021

La lecture du tableau 13 indique que parmi les filles de la première catégorie seulement une fille a dit qu'elle n'a pas des sanitaires chez elle et 6 ont dit qu'elles ont des douches. Parmi celles de la deuxième catégorie 11 ont dit oui et 7 non. En fin parmi la dernière catégorie 30 ont dit oui et 23 non.

En effet il faut savoir qu'il existe un lien entre la scolarité et les sanitaires. Ainsi le manque des sanitaires peut impacter positivement ou négativement la réussite ou l'échec de l'élève.

La conclusion qu'on peut tirer par rapport à ce tableau 13 est que le fait d'avoir les sanitaires ne peut être un facteur d'échec au BEPC d'autant que dans la proportion de celles qui doivent échouer le problème des sanitaires ne pas marquer.

6.1.4 La tenue scolaire 

La tenue scolaire est de plus en plus obligatoire dans beaucoup des pays. En effet l'uniforme scolaire renferme beaucoup des vertus dont entre autres un outil pédagogique essentiel, un moyen de créer une atmosphère scolaire etc. mais en réalité elle est instituée pour effacer les différences sociales. En effet au sein de la jeunesse qui est très fougueuse la tenue scolaire est souvent source de comparaison et de jalousie. Ainsi grâce au port de l'uniforme scolaire on peut gommer les inégalités sociales et rapprocher les jeunes entre eux. Cependant malgré sa vertu elle demeure un coût supplémentaire pour les parents. Nous avons voulu aussi savoir qui assure la tenue scolaire des filles car nous pensons qu'elle peut être un élément qui est à la base de l'échec scolaire

Figure 6 Répartition des filles selon la prise en charge de la tenue scolaire

Source : enquête terrain mars 2021

La lecture de la figure 6 montre que celles qui sont censées admettre à l'écrit disent en majorité se sont leurs pères qui assurent la tenue scolaire soit 31 puis 17 disent la maman et 5 disent autre. Ensuite pour celles qui sont supposées admettre à l'oral 9 disent le papa 8 la maman et une qui dit autre. Enfin pour celles qui sont supposées échouer 5 disent le papa et 4 la maman.

Ainsi la conclusion qu'on tirée est que la prise en charge de la tenue n'a pas d'impact sur l'échec car celles qui doivent admettre ont leurs tenues.

6.1.5 Frais de récréation 

La récréation est le moment où les enfants et les professeurs prennent une pose. Ce moment de pose est observé tant au primaire qu'au collège, seulement c'est la durée qui les différenciés. En effet c'est une tradition qui ne dit pas son nom le fait de donner les frais de récréation à ses enfants. Il faut aussi préciser que ces frais sont une charge supplémentaire pour les parents. Ainsi plus on a d'enfant plus les charges sont lourdes. Cependant le fait d'avoir les frais de récréation est une source de motivation pour les élèves surtout pour les filles qui semblent être très fragiles. C'est pourquoi nous avons voulu savoir est ce que ces frais sont assurés par les parents.

Tableau 14 Répartition des filles selon qu'elles reçoivent de frais de récréation 

Frais de récréation

Moyenne générale

 

 

 

0 à - 8

8 à - 10

10 à 20

Total

Non

 

1

3

4

Oui

7

17

50

74

Total

7

18

53

78

Source : enquête terrain mars 2021

La lecture de ce tableau 14 que les filles disent en majorité qu'on les donne de frais de récréation. Ainsi parmi celles qui ont la moyenne comprise entre zéro et moins huit seulement 7 disent qu'on les donne des frais de récréation. Parmi celles qui ont la moyenne comprise entre huit et moins dix, 17 disent oui et une non. Et enfin parmi celles qui ont la moyenne 50 disent oui et 3 non.

Ainsi nous constatons clairement que celles qui sont supposées admettre à l'écrit et à l'oral ont de frais de récréation et que très peu parmi qui doivent échouer.

En conclusion le frais de récréation ne peut expliquer l'échec des filles au BEPC.

6.1.6 Prise en charge des frais de récréation 

Nous avons souligné plus haut que les frais de récréation sont devenus un droit de fait pour les enfants. Cependant il nous a paru nécessaire de savoir qui prend en charge ces frais. Cela va aussi nous permettre de voir son impact sur l'échec des filles au BEPC.

Figure 7 Répartition des filles selon la prise en charge de frais de récréation

Source : enquête terrain mars 2021

La lecture de cette figure 7 montre que parmi celles qui sont supposées admettre à l'écrit 32 disent que c'est le papa qui prend en charge les frais de récréation, 14 que c'est la maman et 7 autre. Pour celles qui devaient admettre à l'oral 10 disent le papa, 7 la maman et une autre. Et enfin celles qui sont censés ne pas admettre 4 le papa et 3 la maman.

La conclusion qu'il tiré est que du moment la prise en charge est faible chez celles qui devaient échouer on peut dire cela n'est pas un facteur d'échec.

6.1.7 La distance de la maison par rapport à l'école 

La distance entre l'école et la maison de l'élève peut influencer le parcours de ce dernier. En effet si la maison est loin de l'école il ya plusieurs risques. L'enfant peut par exemple être en retard à l'école ou son déplacement devient une charge supplémentaire pour ces parents. C'est pourquoi nous avons voulu étudier ce paramètre parce que nous pensons que c'est en lien avec notre thème.

Tableau 15 Répartition des filles selon la distance de la maison par rapport à l'école 

Distance

Moyenne générale

 

 

 

 

0 à - 8

8 à - 10

10 à 20

Total

0

 

3

5

8

1 KM

2

5

6

13

2 KM

2

4

10

16

3 KM

3

4

17

24

4 KM et plus

 

2

15

17

Total

7

18

53

78

Source : enquête terrain mars 2021

La lecture de ce tableau15 montre que parmi celles qui ont la moyenne comprise entre dix et vingt, 15 filles parcourent plus de 4 km, 17 parcourent 3 km, 10 2 km 6 1 km et 5 moins de 1 km.

Celles qui ont la moyenne entre huit et moins dix 2 font une distance de 4 km et plus, 4 font 3 km, 4 2km, 5 1km et 3 moins de 1km. Enfin celles qui ont la moyenne entre zéro et moins huit, 3 font 3 km, 2 2km et 2 1km.

Ainsi il apparait clairement que la distance n'a pas une influence sur la moyenne car celles qui ont les meilleures notes parcourent plus de km. Du coup on ne peut pas dire que la distance est un facteur explicatif de l'échec.

6.1.8 La préparation du repas à la maison 

Dans notre culture c'est à la femme qu'il revient de préparer le repas. Ainsi cette dernière pour préparer leurs filles à leurs tâches futures les initient à cette tâche. En effet cette activité ménagère peut prendre un temps élevé. Cette activité peut entravée le parcours scolaire des filles surtout si elle coïncide avec les heures des cours. C'est pourquoi nous avons jugé utile d'étudier aussi ce point.

Figure 8 Répartition des filles selon qu'elles préparent souvent le repas 

Source : enquête terrain mars 2021

La lecture de la figure 8 montre que parmi celles qui ont la moyenne de dix à vingt celles qui disent que c'est la maman qui prépare sont au nombre de 26, celles qui disent elles même sont au nombre de 18, celles qui disent que c'est la soeur sont au nombre de 8 et une seule dit que c'est la bonne. Parmi celles qui ont la moyenne de huit à moins dix celles qui disent que c'est la maman sont au nombre de 8 et celles qui disent que c'est elles même sont au nombre de 6 et celles qui disent que c'est la soeur sont au nombre de 4. Enfin parmi celles qui ont la moyenne entre zéro à moins huit celles qui disent que c'est la maman sont au nombre de 5, une dit que c'est elle-même et une dit que c'est la bonne.

En conclusion nous constatons que le fait de préparer le repas n'a pas d'impact sur la moyenne et du coup sur l'échec des filles au BEPC car ce sont en majorité les mères qui préparent ou que les filles qui préparent ont des moyennes qui montrent qu'elles sont supposées admettre à l'écrit ou à l'oral.

6.1.9 La lessive à la maison 

La lessive est aussi une tâche ménagère incontournable. En effet les habits sont lavés soit par jour semaine etc. Mais ici en lien avec notre sujet nous voulons savoir qui lave les habits de la fille en général et principalement les tenues scolaires.

Tableau 16 Répartition des filles selon qu'elles lavent souvent leurs habits

Lessive

Moyenne générale

 

 

 

 

0 à - 8

8 à - 10

10 à 20

Total

La bonne

 

 

5

5

Maman

1

1

 

2

Moi

6

17

47

70

Soeurs

 

 

1

1

Total

7

18

53

78

Source : enquête terrain mars 2021

La lecture de ce tableau 16 montre que le fait les filles font elles mêmelavent leurs habits n'a pas de conséquence sur leur moyenne. En effet parmi elles 47 ont la moyenne comprise entre dix à vingt, 17 entre huit à moins dix et 6 de zéro à moins huit.En conclusion nous constatons que le fait de faire leur lessive ne peut empêcher les filles d'avoir le BEPC.

6.1.10 Avoir un répétiteur à la maison 

Il est aujourd'hui indéniable de laisser son enfant sans répétiteur si on a les moyens. En effet ces cours ont pour objectif d'assurer un suivi rapproché à l'enfant pour qu'il comprenne bien les cours surtout que nous savons que les classes sont pléthoriques car l'Etat du Niger est pauvre. Ces cours concernent toutes les matières mais les parents mettent l'accent sur le français et les matières scientifiques notamment les mathématiques et la physique-chimie. Nous avons voulu savoir ce point car nous pensons que c'est un élément essentiel pour éviter ou réduire les échecs aux examens.

Tableau 17 Répartition des filles selon qu'elles ont un répétiteur 

Répétiteur

Moyenne Générale

 

 

 

 

0 à - 8

8 à - 10

10 à 20

Total

NON

4

16

40

60

OUI

3

2

13

18

Total

7

18

53

78

 
 
 
 
 

Source : enquête terrain mars 2021

La lecture du tableau 17 montre que parmi celles qui sont de l'intervalle 1 c'est-à-dire celles qui sont supposées ne pas admettre 4 filles ont non et 3 oui. Parmi celles de la catégorie 2 c'est-à-dire celles qui ont la moyenne comprise entre huit à moins dix, 16 filles ont dit non et 2 oui. Enfin parmi la catégorie trois 40 filles ont dit non et 13 oui.

Ainsi partant de cette lecture on peut dire que le fait de ne pas avoir de répétiteur n'influence pas la moyenne générale car celles qui ont la moyenne entre dix et vingt c'est à dire celles qui sont supposées admettre à l'écrit 40 ont dit n'avoir pas de répétiteur. De plus parmi celles qui sont considérées admettre à l'oral 10 ont dit n'avoir aussi un répétiteur. Enfin parmi celles qui sont supposées ne pas admettre seulement 4 filles ont dit non. C'est pourquoi on peut dire que ce facteur peut expliquer l'échec des filles au BEPC.

6.1.11 Durée d'étude nocturne à la maison 

D'une manière générale les élèves doivent réviser la nuit dans une durée raisonnable. Ces études de nuit ont pour objectif d'amener l'élève non seulement à capitaliser les activités faites la journée mais aussi de les préparer aux éventuels contrôles surpris. Nous avons voulu savoir spécifiquement pour les filles car ces dernières passent le plus clair de leurs à faire de futilités la nuit genre causerie entre copain copine ou autre.

Tableau 18 Répartition des filles selon les heures d'étude de nuit

Etude de nuit

Moyenne générale

0 à - 8

8 à - 10

10 à 20

Total

30 MINUTES

 

1

2

3

1 Heure

 

9

6

15

1 HEURE 30

4

2

15

21

2 HEURE

2

5

18

25

PLUS DE 2 H

1

1

12

14

Total

7

18

53

78

Source : enquête terrain mars 2021

La lecture de ce tableau 18 montre que parmi celles qui ont la moyenne comprise entre zéro et moins huit les filles qui consacrent 1 heure 30 minutes aux études à la maison sont 4, 2 font 2 heures et une plus de 2 heures.

Parmi celles qui ont la moyenne comprise entre huit et moins dix, 9 filles font 1 heure, 5 font 2 heures, 2 font 1heure 30, un fait plus de 2 heures et une 30 minutes.

Parmi celles qui sont de l'intervalle dix à vingt, 18 filles font 2 heures, 15 font 1heure 30, 12 font plus de 2 heures, 6 font 1 heure et une fille fait 30 minutes.

L'analyse nous montre que se font celles qui sont supposée admettre à l'écrit ou à l'oral qui consacrent beaucoup et celles qui sont censés ne pas admettre consacrent peu.

Ainsi la conclusion qu'on tirer est que les études de nuit ont influencé positivement la moyenne générale.

En conclusion on peut dire cette variable peutêtre un facteur d'échec des filles au BEPC.

6.2 Considérations psychologiques 

On entend par considérations psychologiques tous les facteurs émotionnels qui favorisent l'échec aux examens d'une manière générale au BEPC en particulier. C'est aussi la preuve qu'un examen n'est pas une chose facile car même les intelligents craignent d'échouer. Seulement il des degrés dans l'appréhension de l'échec. Certains sont paralysés par la peur de rater son examen alors que d'autres y trouvent une certaine motivation pour réussir. C'est pourquoi nous avons voulu savoir si les filles comme tout être humain craint les examens. Mieux on a voulu également savoir si elles ont eu peur le jour du BEPC. Et enfin ont les a demandés dans une question ouverte les raisons de leur échec au BEPC.

6.2.1 La peur des examens 

La peur fait partie des émotions. Elle est naturelle et utile pour nous avertir d'un danger et nous protéger. De plus l'un des plus grands obstacles au succès est la peur de ne pas admettre. Les élèves craignent en général d'échouer. En effet l'échec est pour eux et leurs parents comme un sentiment de perte. En échouant l'enfant pense que tous les efforts qu'il a fournis n'ont servi à rien. L'enfant se sent culpabilisé alors qu'il s'agissait tout simplement pour lui de vaincre sa peur est avoir son parchemin. C'est pourquoi nous avons voulu savoir si oui ou non les filles craignent les examens en général. Cela nous permettra peut-être de comprendre le pourquoi de leur échec au BEPC.

Figure 9 Répartition des filles selon qu'elles ont peur des examens 

Source : enquête terrain mars 2021

La lecture de la figure 9 que parmi celles qui ont la moyenne comprise entre zéro et moins huit seulement 4 filles qui craignent les examens et 3 n'ont pas peur. Au niveau de celles qui ont la moyenne comprise entre huit et moins dix, 11filles ont peur et 7 n'ont pas peur. Enfin parmi celles qui ont la moyenne comprise entre dix et vingt, 27 filles ont peur et 26 n'ont pas peur.

Ainsi on constate que celles qui sont supposées admettre à l'écrit et à l'oral ont en majorité peur des examens et parmi celles qui sont censés échouer seulement 4 ont affirmé avoir peur.

La conclusion qu'on peut tirer est que la peur est un facteur d'échec car celles qui sont censés admettrecraignent les examens.

6.2.2 La peur le jour du BEPC 

L'examen dont nous avons voulu savoir les causes d'échecs des filles est le BEPC. Il s'agit du diplôme qui boucle le cycle du secondaire premier degré. Le jour de cet examen est connu d'avance par les candidats et ces derniers font le décompte et ils attendent anxieusement le jour ·J·. Cette journée est spéciale et beaucoup des candidats en général et en particulier les filles ont peur. C'est ce que nous avons voulu savoir afin de mieux justifier nos hypothèses.

Tableau 19 Répartition des filles qu'elles ont peur le jour du BEPC

Peur le jourMoyenne générale   Du BEPC0 à - 88 à - 1010 à 20TotalNON

392739

OUI

492639

Total

7185378

Source : enquête terrain 2021

La lecture de ce tableau 19 montre que parmi les filles qui ont la moyenne comprise entre zéro et moins huit, 4 filles ont peur le jour de l'examen et 3 non pas peur. Parmi celles qui ont la moyenne comprise entre huit et moins dix, 9 filles ont peur et 9 n'ont pas peur. Enfin parmi celles qui ont la moyenne comprise entre dix et vingt, 26 filles ont dit oui et 27 non.

On constate que ce sont celles qui sont supposées admettre à l'écrit et à l'oral n'ont pas peur le jour de l'examen et celles qui sont supposées ne pas admettre n'ont pas aussi assez peur.

Ainsi on peut dire que la peur le jour de l'examen ne peut être un facteur d'échec au BEPC car les filles n'ont pas en majorité peur le jour de l'examen.

6.2.3 L'explication de l'échec au BEPC 

Comme on a coutume de dire il est difficile d'expliquer un échec tellement qu'on déploie des efforts pour chercher la chose. Quoi qu'il en soit dans une démarche scientifique il y a toujours des causes pour expliquer un phénomène. C'est d'ailleurs ce qui a été à la base des progrès scientifiques et techniques depuis la Révolution française de 1789. C'est pourquoi il nous a paru impérieux de connaitre les réactions des concernées c'est-à-dire les filles pour d'avantage cerner cet échec.

Figure 10 Répartition des filles selon les explications d'échec des filles au BEPC 

Source : enquête terrain mars 2021

La lecture de la figure 11 montre que la majorité des filles expliquent leur échec par la malchance soit 37,2%. Ensuite viennent celles qui le justifient par la faiblesse dans les matières scientifiques soit 20,5%. Les filles qui disent que leur échec est lié à la volonté divine (destin) sont au pourcentage de 10,3%. Celles qui l'expliquent par la peur aux examens la mauvaise correction sont à égalité soit 9% chacune. Puis celles qui le justifient par le manque d'engagement dans les études et les perturbations (grèves et covid) ainsi que la manque de soutiens dans les études et la mauvaise écriture sont toutes à égalité soit 2,6% chacune. Et enfin les filles qui l'expliquent par la portée des épreuves, la mauvaise assimilation et exécution des programmes et la qualité des enseignements sont toutes à égalité soit 1,3% chacune. Le constat qu'on fait dans un premier temps est que les filles ont tenté de donner une explication à leurs échecs. C'est qu'il faut déplorer c'est que la majorité des filles pointe la malchance. Or cette dernière notion n'a aucune valeur scientifique. C'est ce qu'on appelle du fatalisme c'est à de la résignation. Tout de même on constate beaucoup des points qui ont des valeurs scientifiques comme les difficultés dans les matières scientifiques, la peur aux examens, le manque d'engagement dans les études, la portée des épreuves, les perturbations, la mauvaise correction des épreuves, la mauvaise exécution du programme, le manque du soutien dans les études, la mauvaise écriture

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