Chapitre VI ECHEC SCOLAIRE ET CONSIDERATIONS FAMILIALES
ET PSYCHOLOGIQUES
6.1 Considérations familiales
Par cette hypothèse nous avons voulu savoir sur les
conditions familiales pouvaient avoir un impact sur l'échec des filles
au BEPC. Pour se faire nous avons posé les questions suivantes afin de
la confirmer ou l'infirmer. Il s'agit d'abord des disponibilités dans la
maison de l'eau potable, du courant électrique et des sanitaires.
Ensuite on a demandé les personnes qui prennent en charge leurs tenues
scolaires et les frais de récréation. Maintenant on a voulu
savoir en plus qui leur donne ces frais de récréation. On a voulu
aussi savoir la distance de leur maison et l'école. Ensuite on a
demandé qui prépare à la maison et qui lave leurs habits.
On a voulu aussi savoir s'elles ont un répétiteur à la
maison. Et enfin on a voulu savoir la durée de leurs études la
nuit à la maison. Nous allons ainsi analyser un à un ces points.
Nous allons donc passer à l'analyse du premier point la
disponibilité de l'eau.
6.1.1 La disponibilité de l'eau potable dans la
maison
Au même titre que l'air, l'eau est un
élément vital à la vie. En effet aucune vie humaine n'est
possible sans cette denrée. La question est aussi percutante à
Zinder qui est une région confrontée aux problèmes d'eau
surtout en période des fortes chaleurs. Ainsi nous avons
vouluétudier la disponibilité de l'eau courante dans les maisons
des filles car le manque de ce produit pouvait impacter négativement le
sursis scolaire des élèves en général et en
particulier pour les filles.
Tableau 12 Répartition des filles selon que la
maison a de l'eau potable
Disponibilité en eau
|
Moyenne Générale
|
|
0 à - 8
|
8 à - 10
|
10 à 20
|
Total
|
Non
|
1
|
12
|
23
|
36
|
Oui
|
6
|
6
|
30
|
42
|
Total
|
7
|
18
|
53
|
78
|
Source : enquête terrain mars 2021
|
|
|
|
|
La lecture de ce tableau 12 montre que les filles qui les
moyennes comprises entre zéro à moins 8 seulement une fille a dit
non à la disponibilité de l'eau et 6 ont dit oui. Parmi la
seconde catégorie c'est celles qui sont censées admettre à
l'oral 12 ont non et 6 oui. Et enfin dans la dernière catégorie
c'est-à-dire celles qui sont supposées admettre à
l'écrit 30 ont oui et 23 non.
La conclusion qu'il faut tirée par rapport à ces
données c'est que la disponibilité de l'eau dans la maison
n'explique pas l'échec des filles au BEPC. En effet normalement au
niveau de la catégorie qui doit échouer on doit avoir plus des
filles où la maison n'a pas de l'eau. Or dans la catégorie de
celles qui doivent admettre à l'écrit nous avons plus de la
moitié qui n'ont de l'eau chez elles.
6.1.2 La disponibilité de
l'électricité dans la maison
De plus en plus le progrès économique a
amélioré la vie des hommes. Parmi ces progrès majeurs on
peut souligner la découverte de l'énergie électrique. En
effet c'est Thomas Edison (1800) qui lui-même se basant sur la loi de
Coulomb (1785) qui a inventé la première pile électrique
(1847) qui a permis d'éclaire usines et foyer. Depuis lors ce produit
est devenu plus que vital. En effet nous avons voulu savoir l'existence de ce
produit dans la maison car nous pensons que cela pouvait un indicateur pour
mesure les facteurs d'échec des filles au BEPC.
Figure 5 : Répartition des filles selon
qu'elles ont de l'électricité à la maison
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture de la figure5nous montre que parmi les filles qui
ont les moyennes comprises entre
Zéro et moins huit seulement 7 ont dit oui et 0 qui ont
dit non. Cela veut dire que l'électricité n'est pas à la
base de la moyenne de ces filles. Parmi celles qui sont supposées
admettre à l'oral 11 ont dit oui et 7 non. Pour celles qui sont
supposées admettre à l'écrit 36 ont oui et 17 non.
Ainsi la conclusion qu'on peut tirer à ce niveau aussi
la disponibilité en électricité explique plutôt la
réussite des filles que l'échec des filles. En effet celles qui
doivent normalement admettre soit à l'oral ou à l'écrit la
proportion de celles qui n'ont d'électricité chez elle est
faible.
6.1.3 L'existence des sanitaires dans la
maison
La disponibilité des douches dans la maison permet
d'éviter en effet la défécation à l'air. Le fait
d'avoir ce dispositif dans la maison est non seulement lié à la
mentalité mais surtout au niveau de vie. Il très rare de trouver
des sanitaires dans les maisons des ménages vulnérables. De plus
l'importance de ce dispositif est aussi recommandée par des institutions
internationales qui défendent le droit de l'enfant et de la femme comme
l'UNICEF. Nous avons voulu vérifier cet indicateur parce que nous
pensons que ce dernier peut favoriser l'échec aux examens.
Tableau 13 Répartition des filles selon que la
maison a des sanitaires
|
Moyenne Générale
|
Sanitaires
|
0 à - 8
|
8 à - 10
|
10 à 20
|
Total
|
Non
|
1
|
7
|
23
|
31
|
Oui
|
6
|
11
|
30
|
47
|
Total
|
7
|
18
|
53
|
78
|
|
|
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture du tableau 13 indique que parmi les filles de la
première catégorie seulement une fille a dit qu'elle n'a pas des
sanitaires chez elle et 6 ont dit qu'elles ont des douches. Parmi celles de la
deuxième catégorie 11 ont dit oui et 7 non. En fin parmi la
dernière catégorie 30 ont dit oui et 23 non.
En effet il faut savoir qu'il existe un lien entre la
scolarité et les sanitaires. Ainsi le manque des sanitaires peut
impacter positivement ou négativement la réussite ou
l'échec de l'élève.
La conclusion qu'on peut tirer par rapport à ce tableau
13 est que le fait d'avoir les sanitaires ne peut être un facteur
d'échec au BEPC d'autant que dans la proportion de celles qui doivent
échouer le problème des sanitaires ne pas marquer.
6.1.4 La tenue scolaire
La tenue scolaire est de plus en plus obligatoire dans
beaucoup des pays. En effet l'uniforme scolaire renferme beaucoup des vertus
dont entre autres un outil pédagogique essentiel, un moyen de
créer une atmosphère scolaire etc. mais en réalité
elle est instituée pour effacer les différences sociales. En
effet au sein de la jeunesse qui est très fougueuse la tenue scolaire
est souvent source de comparaison et de jalousie. Ainsi grâce au port de
l'uniforme scolaire on peut gommer les inégalités sociales et
rapprocher les jeunes entre eux. Cependant malgré sa vertu elle demeure
un coût supplémentaire pour les parents. Nous avons voulu aussi
savoir qui assure la tenue scolaire des filles car nous pensons qu'elle peut
être un élément qui est à la base de l'échec
scolaire
Figure 6 Répartition des filles selon la
prise en charge de la tenue scolaire
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture de la figure 6 montre que celles qui sont
censées admettre à l'écrit disent en majorité se
sont leurs pères qui assurent la tenue scolaire soit 31 puis 17 disent
la maman et 5 disent autre. Ensuite pour celles qui sont supposées
admettre à l'oral 9 disent le papa 8 la maman et une qui dit autre.
Enfin pour celles qui sont supposées échouer 5 disent le papa et
4 la maman.
Ainsi la conclusion qu'on tirée est que la prise en
charge de la tenue n'a pas d'impact sur l'échec car celles qui doivent
admettre ont leurs tenues.
6.1.5 Frais de
récréation
La récréation est le moment où les
enfants et les professeurs prennent une pose. Ce moment de pose est
observé tant au primaire qu'au collège, seulement c'est la
durée qui les différenciés. En effet c'est une tradition
qui ne dit pas son nom le fait de donner les frais de récréation
à ses enfants. Il faut aussi préciser que ces frais sont une
charge supplémentaire pour les parents. Ainsi plus on a d'enfant plus
les charges sont lourdes. Cependant le fait d'avoir les frais de
récréation est une source de motivation pour les
élèves surtout pour les filles qui semblent être
très fragiles. C'est pourquoi nous avons voulu savoir est ce que ces
frais sont assurés par les parents.
Tableau 14 Répartition des filles selon
qu'elles reçoivent de frais de
récréation
Frais de récréation
|
Moyenne générale
|
|
|
|
0 à - 8
|
8 à - 10
|
10 à 20
|
Total
|
Non
|
|
1
|
3
|
4
|
Oui
|
7
|
17
|
50
|
74
|
Total
|
7
|
18
|
53
|
78
|
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture de ce tableau 14 que les filles disent en
majorité qu'on les donne de frais de récréation. Ainsi
parmi celles qui ont la moyenne comprise entre zéro et moins huit
seulement 7 disent qu'on les donne des frais de récréation. Parmi
celles qui ont la moyenne comprise entre huit et moins dix, 17 disent oui et
une non. Et enfin parmi celles qui ont la moyenne 50 disent oui et 3 non.
Ainsi nous constatons clairement que celles qui sont
supposées admettre à l'écrit et à l'oral ont de
frais de récréation et que très peu parmi qui doivent
échouer.
En conclusion le frais de récréation ne peut
expliquer l'échec des filles au BEPC.
6.1.6 Prise en charge des frais de
récréation
Nous avons souligné plus haut que les frais de
récréation sont devenus un droit de fait pour les enfants.
Cependant il nous a paru nécessaire de savoir qui prend en charge ces
frais. Cela va aussi nous permettre de voir son impact sur l'échec des
filles au BEPC.
Figure 7 Répartition des filles selon la prise
en charge de frais de récréation
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture de cette figure 7 montre que parmi celles qui sont
supposées admettre à l'écrit 32 disent que c'est le papa
qui prend en charge les frais de récréation, 14 que c'est la
maman et 7 autre. Pour celles qui devaient admettre à l'oral 10 disent
le papa, 7 la maman et une autre. Et enfin celles qui sont censés ne pas
admettre 4 le papa et 3 la maman.
La conclusion qu'il tiré est que du moment la prise en
charge est faible chez celles qui devaient échouer on peut dire cela
n'est pas un facteur d'échec.
6.1.7 La distance de la maison par rapport à
l'école
La distance entre l'école et la maison de
l'élève peut influencer le parcours de ce dernier. En effet si la
maison est loin de l'école il ya plusieurs risques. L'enfant peut par
exemple être en retard à l'école ou son déplacement
devient une charge supplémentaire pour ces parents. C'est pourquoi nous
avons voulu étudier ce paramètre parce que nous pensons que c'est
en lien avec notre thème.
Tableau 15 Répartition des filles selon la
distance de la maison par rapport à l'école
Distance
|
Moyenne générale
|
|
|
|
|
0 à - 8
|
8 à - 10
|
10 à 20
|
Total
|
0
|
|
3
|
5
|
8
|
1 KM
|
2
|
5
|
6
|
13
|
2 KM
|
2
|
4
|
10
|
16
|
3 KM
|
3
|
4
|
17
|
24
|
4 KM et plus
|
|
2
|
15
|
17
|
Total
|
7
|
18
|
53
|
78
|
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture de ce tableau15 montre que parmi celles qui ont la
moyenne comprise entre dix et vingt, 15 filles parcourent plus de 4 km, 17
parcourent 3 km, 10 2 km 6 1 km et 5 moins de 1 km.
Celles qui ont la moyenne entre huit et moins dix 2 font une
distance de 4 km et plus, 4 font 3 km, 4 2km, 5 1km et 3 moins de 1km. Enfin
celles qui ont la moyenne entre zéro et moins huit, 3 font 3 km, 2 2km
et 2 1km.
Ainsi il apparait clairement que la distance n'a pas une
influence sur la moyenne car celles qui ont les meilleures notes parcourent
plus de km. Du coup on ne peut pas dire que la distance est un facteur
explicatif de l'échec.
6.1.8 La préparation du repas à la
maison
Dans notre culture c'est à la femme qu'il revient de
préparer le repas. Ainsi cette dernière pour préparer
leurs filles à leurs tâches futures les initient à cette
tâche. En effet cette activité ménagère peut prendre
un temps élevé. Cette activité peut entravée le
parcours scolaire des filles surtout si elle coïncide avec les heures des
cours. C'est pourquoi nous avons jugé utile d'étudier aussi ce
point.
Figure 8 Répartition des filles selon qu'elles
préparent souvent le repas
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture de la figure 8 montre que parmi celles qui ont la
moyenne de dix à vingt celles qui disent que c'est la maman qui
prépare sont au nombre de 26, celles qui disent elles même sont au
nombre de 18, celles qui disent que c'est la soeur sont au nombre de 8 et une
seule dit que c'est la bonne. Parmi celles qui ont la moyenne de huit à
moins dix celles qui disent que c'est la maman sont au nombre de 8 et celles
qui disent que c'est elles même sont au nombre de 6 et celles qui disent
que c'est la soeur sont au nombre de 4. Enfin parmi celles qui ont la moyenne
entre zéro à moins huit celles qui disent que c'est la maman sont
au nombre de 5, une dit que c'est elle-même et une dit que c'est la
bonne.
En conclusion nous constatons que le fait de préparer
le repas n'a pas d'impact sur la moyenne et du coup sur l'échec des
filles au BEPC car ce sont en majorité les mères qui
préparent ou que les filles qui préparent ont des moyennes qui
montrent qu'elles sont supposées admettre à l'écrit ou
à l'oral.
6.1.9 La lessive à la maison
La lessive est aussi une tâche ménagère
incontournable. En effet les habits sont lavés soit par jour semaine
etc. Mais ici en lien avec notre sujet nous voulons savoir qui lave les habits
de la fille en général et principalement les tenues scolaires.
Tableau 16 Répartition des filles selon
qu'elles lavent souvent leurs habits
Lessive
|
Moyenne générale
|
|
|
|
|
0 à - 8
|
8 à - 10
|
10 à 20
|
Total
|
La bonne
|
|
|
5
|
5
|
Maman
|
1
|
1
|
|
2
|
Moi
|
6
|
17
|
47
|
70
|
Soeurs
|
|
|
1
|
1
|
Total
|
7
|
18
|
53
|
78
|
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture de ce tableau 16 montre que le fait les filles font
elles mêmelavent leurs habits n'a pas de conséquence sur leur
moyenne. En effet parmi elles 47 ont la moyenne comprise entre dix à
vingt, 17 entre huit à moins dix et 6 de zéro à moins
huit.En conclusion nous constatons que le fait de faire leur lessive ne peut
empêcher les filles d'avoir le BEPC.
6.1.10 Avoir un répétiteur à la
maison
Il est aujourd'hui indéniable de laisser son enfant
sans répétiteur si on a les moyens. En effet ces cours ont pour
objectif d'assurer un suivi rapproché à l'enfant pour qu'il
comprenne bien les cours surtout que nous savons que les classes sont
pléthoriques car l'Etat du Niger est pauvre. Ces cours concernent toutes
les matières mais les parents mettent l'accent sur le français et
les matières scientifiques notamment les mathématiques et la
physique-chimie. Nous avons voulu savoir ce point car nous pensons que c'est un
élément essentiel pour éviter ou réduire les
échecs aux examens.
Tableau 17 Répartition des filles selon
qu'elles ont un répétiteur
Répétiteur
|
Moyenne Générale
|
|
|
|
|
0 à - 8
|
8 à - 10
|
10 à 20
|
Total
|
NON
|
4
|
16
|
40
|
60
|
OUI
|
3
|
2
|
13
|
18
|
Total
|
7
|
18
|
53
|
78
|
|
|
|
|
|
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture du tableau 17 montre que parmi celles qui sont de
l'intervalle 1 c'est-à-dire celles qui sont supposées ne pas
admettre 4 filles ont non et 3 oui. Parmi celles de la catégorie 2
c'est-à-dire celles qui ont la moyenne comprise entre huit à
moins dix, 16 filles ont dit non et 2 oui. Enfin parmi la catégorie
trois 40 filles ont dit non et 13 oui.
Ainsi partant de cette lecture on peut dire que le fait de ne
pas avoir de répétiteur n'influence pas la moyenne
générale car celles qui ont la moyenne entre dix et vingt c'est
à dire celles qui sont supposées admettre à l'écrit
40 ont dit n'avoir pas de répétiteur. De plus parmi celles qui
sont considérées admettre à l'oral 10 ont dit n'avoir
aussi un répétiteur. Enfin parmi celles qui sont supposées
ne pas admettre seulement 4 filles ont dit non. C'est pourquoi on peut dire que
ce facteur peut expliquer l'échec des filles au BEPC.
6.1.11 Durée d'étude nocturne à
la maison
D'une manière générale les
élèves doivent réviser la nuit dans une durée
raisonnable. Ces études de nuit ont pour objectif d'amener
l'élève non seulement à capitaliser les activités
faites la journée mais aussi de les préparer aux éventuels
contrôles surpris. Nous avons voulu savoir spécifiquement pour les
filles car ces dernières passent le plus clair de leurs à faire
de futilités la nuit genre causerie entre copain copine ou autre.
Tableau 18 Répartition des filles selon les
heures d'étude de nuit
Etude de nuit
|
Moyenne générale
|
0 à - 8
|
8 à - 10
|
10 à 20
|
Total
|
30 MINUTES
|
|
1
|
2
|
3
|
1 Heure
|
|
9
|
6
|
15
|
1 HEURE 30
|
4
|
2
|
15
|
21
|
2 HEURE
|
2
|
5
|
18
|
25
|
PLUS DE 2 H
|
1
|
1
|
12
|
14
|
Total
|
7
|
18
|
53
|
78
|
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture de ce tableau 18 montre que parmi celles qui ont la
moyenne comprise entre zéro et moins huit les filles qui consacrent 1
heure 30 minutes aux études à la maison sont 4, 2 font 2 heures
et une plus de 2 heures.
Parmi celles qui ont la moyenne comprise entre huit et moins
dix, 9 filles font 1 heure, 5 font 2 heures, 2 font 1heure 30, un fait plus de
2 heures et une 30 minutes.
Parmi celles qui sont de l'intervalle dix à vingt, 18
filles font 2 heures, 15 font 1heure 30, 12 font plus de 2 heures, 6 font 1
heure et une fille fait 30 minutes.
L'analyse nous montre que se font celles qui sont
supposée admettre à l'écrit ou à l'oral qui
consacrent beaucoup et celles qui sont censés ne pas admettre consacrent
peu.
Ainsi la conclusion qu'on tirer est que les études de
nuit ont influencé positivement la moyenne générale.
En conclusion on peut dire cette variable peutêtre un
facteur d'échec des filles au BEPC.
6.2 Considérations
psychologiques
On entend par considérations psychologiques tous les
facteurs émotionnels qui favorisent l'échec aux examens d'une
manière générale au BEPC en particulier. C'est aussi la
preuve qu'un examen n'est pas une chose facile car même les intelligents
craignent d'échouer. Seulement il des degrés dans
l'appréhension de l'échec. Certains sont paralysés par la
peur de rater son examen alors que d'autres y trouvent une certaine motivation
pour réussir. C'est pourquoi nous avons voulu savoir si les filles comme
tout être humain craint les examens. Mieux on a voulu également
savoir si elles ont eu peur le jour du BEPC. Et enfin ont les a demandés
dans une question ouverte les raisons de leur échec au BEPC.
6.2.1 La peur des examens
La peur fait partie des émotions. Elle est naturelle et
utile pour nous avertir d'un danger et nous protéger. De plus l'un des
plus grands obstacles au succès est la peur de ne pas admettre. Les
élèves craignent en général d'échouer. En
effet l'échec est pour eux et leurs parents comme un sentiment de perte.
En échouant l'enfant pense que tous les efforts qu'il a fournis n'ont
servi à rien. L'enfant se sent culpabilisé alors qu'il s'agissait
tout simplement pour lui de vaincre sa peur est avoir son parchemin. C'est
pourquoi nous avons voulu savoir si oui ou non les filles craignent les examens
en général. Cela nous permettra peut-être de comprendre le
pourquoi de leur échec au BEPC.
Figure 9 Répartition des filles selon qu'elles
ont peur des examens
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture de la figure 9 que parmi celles qui ont la moyenne
comprise entre zéro et moins huit seulement 4 filles qui craignent les
examens et 3 n'ont pas peur. Au niveau de celles qui ont la moyenne comprise
entre huit et moins dix, 11filles ont peur et 7 n'ont pas peur. Enfin parmi
celles qui ont la moyenne comprise entre dix et vingt, 27 filles ont peur et 26
n'ont pas peur.
Ainsi on constate que celles qui sont supposées
admettre à l'écrit et à l'oral ont en majorité peur
des examens et parmi celles qui sont censés échouer seulement 4
ont affirmé avoir peur.
La conclusion qu'on peut tirer est que la peur est un facteur
d'échec car celles qui sont censés admettrecraignent les examens.
6.2.2 La peur le jour du BEPC
L'examen dont nous avons voulu savoir les causes
d'échecs des filles est le BEPC. Il s'agit du diplôme qui boucle
le cycle du secondaire premier degré. Le jour de cet examen est connu
d'avance par les candidats et ces derniers font le décompte et ils
attendent anxieusement le jour ·J·. Cette journée est
spéciale et beaucoup des candidats en général et en
particulier les filles ont peur. C'est ce que nous avons voulu savoir afin de
mieux justifier nos hypothèses.
Tableau 19 Répartition des filles qu'elles ont
peur le jour du BEPC
Peur le jourMoyenne générale Du
BEPC0 à - 88 à - 1010 à 20TotalNON
392739
OUI
492639
Total
7185378
|
Source : enquête terrain 2021
La lecture de ce tableau 19 montre que parmi les filles qui
ont la moyenne comprise entre zéro et moins huit, 4 filles ont peur le
jour de l'examen et 3 non pas peur. Parmi celles qui ont la moyenne comprise
entre huit et moins dix, 9 filles ont peur et 9 n'ont pas peur. Enfin parmi
celles qui ont la moyenne comprise entre dix et vingt, 26 filles ont dit oui et
27 non.
On constate que ce sont celles qui sont supposées
admettre à l'écrit et à l'oral n'ont pas peur le jour de
l'examen et celles qui sont supposées ne pas admettre n'ont pas aussi
assez peur.
Ainsi on peut dire que la peur le jour de l'examen ne peut
être un facteur d'échec au BEPC car les filles n'ont pas en
majorité peur le jour de l'examen.
6.2.3 L'explication de l'échec au
BEPC
Comme on a coutume de dire il est difficile d'expliquer un
échec tellement qu'on déploie des efforts pour chercher la chose.
Quoi qu'il en soit dans une démarche scientifique il y a toujours des
causes pour expliquer un phénomène. C'est d'ailleurs ce qui a
été à la base des progrès scientifiques et
techniques depuis la Révolution française de 1789. C'est
pourquoi il nous a paru impérieux de connaitre les réactions des
concernées c'est-à-dire les filles pour d'avantage cerner cet
échec.
Figure 10 Répartition des filles selon les
explications d'échec des filles au BEPC
Source : enquête terrain mars 2021
La lecture de la figure 11 montre que la majorité des
filles expliquent leur échec par la malchance soit 37,2%. Ensuite
viennent celles qui le justifient par la faiblesse dans les matières
scientifiques soit 20,5%. Les filles qui disent que leur échec est
lié à la volonté divine (destin) sont au pourcentage de
10,3%. Celles qui l'expliquent par la peur aux examens la mauvaise correction
sont à égalité soit 9% chacune. Puis celles qui le
justifient par le manque d'engagement dans les études et les
perturbations (grèves et covid) ainsi que la manque de soutiens dans les
études et la mauvaise écriture sont toutes à
égalité soit 2,6% chacune. Et enfin les filles qui l'expliquent
par la portée des épreuves, la mauvaise assimilation et
exécution des programmes et la qualité des enseignements sont
toutes à égalité soit 1,3% chacune. Le constat qu'on fait
dans un premier temps est que les filles ont tenté de donner une
explication à leurs échecs. C'est qu'il faut déplorer
c'est que la majorité des filles pointe la malchance. Or cette
dernière notion n'a aucune valeur scientifique. C'est ce qu'on appelle
du fatalisme c'est à de la résignation. Tout de même on
constate beaucoup des points qui ont des valeurs scientifiques comme les
difficultés dans les matières scientifiques, la peur aux examens,
le manque d'engagement dans les études, la portée des
épreuves, les perturbations, la mauvaise correction des épreuves,
la mauvaise exécution du programme, le manque du soutien dans les
études, la mauvaise écriture
|