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Les facteurs d'échec des filles au BEPC: cas du CEG5 de Zinder


par Ari Maman Bedeimi
Universite André Salifou de Zinder - Master en sciences de l'éducation option statistique et planification en education 2019
  

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CHAPITRE I PROBLEMATIQUE DE LA RECHERCHE 

1.1 Le contexte de la recherche 

Quand on se penche sur la problématique del'échec scolaire chez les filles la réflexion est orientée sur le taux de redoublement, taux d'abandonou d'achèvement. C'est faisant des études montrent que l'échec des filles entraine souvent des conséquences souvent plus importantes que celles des garçons. L'échec des filles est dans certaines écoles tout aussi élevé, voire plus élevé que celui des garçons. Certaines causes de l'échec au BEPC sont communes aux garçons et aux filles notamment la pauvreté le manque de soutien familial les problèmes de nature psychologiques ou familiaux le manque de confiance en soi etc.

Il faut dire que néanmoins nous abordons cette question dans un contexte ou d'une part la qualité des enseignements laisse à désirer et que d'autre part les taux globaux de réussite au BEPC atteignent rarement 50%. C'est dire que même si beaucoup d'élèves arrivent à avoir leurs diplômes, les résultats ne répondent pas aux attentes de l'Etat, des parents d'élèves etc.

Chaque fois à la fin des examens plusieurs acteurs majeurs du système éducatif au premier rang duquel l'Etat se posent la question suivante : Pourquoi les résultats sont en deçà des attentes des uns et des autres ? Même si un seul facteur ne peut expliquer cela il faut trouver rapidement ces causes en général et particulièrement pour les filles.

Ainsi pour corroborer cette thèse on peut citer la présence massive des filles au collège et au lycée. Ainsi parlant sur la scolarisation des filles madame MARIAMA CHIPKAOU lors de la journée internationale de la jeune fille le 11 octobre 2017 Niamey et les deux jours. Elle disait ceci : « A titre d'exemple le taux brut de la scolarisation pour l'année 2017-2018 est de 77,7% pour les garçons contre 71,1 pour les filles. Autrement dit sur 100 filles environ 27 n'ont pas la chance d'aller à l'école. Le taux d'achèvement au primaire en 2017 est de 87,5 pour les garçons et de 72% pour les filles. Sur 100 filles 30 quittent l'école avant le CM2. Au secondaire (collège) la situation est plus dramatique 5,3% en matière de taux d'accès au 6ème. Et en ce qui concerne le taux d'achèvement il y a environ 17% des filles qui arrivent à la fin de la classe de 3ème. Autrement dit 24% des filles n'ont pas la chance d'aller au collège. Et sur 100 filles qui arrivent en 6ème 76 n'arrivent pas à la fin de la classe de 3ème. Plus on avance sur le niveau de scolarisation, moins il y a des filles parce que les difficultés de maintien deviennent plus importantes ». (Passage tiré le 30/10/2020 à 23 heures 44 minute. Interview réalisé par GUEVANTS DOH).

Par ailleurs sur le plan régional aussi particulièrement dans la région de Zinder les résultats par rapport au BEPC sont décevants. Chaque fois à l'issue des résultats globaux de réussite au BEPC la région deZinder est mal classée, soit elle est dernière ou avant dernière. Cela montre à suffisance que la population du Damagaram néglige la scolarisation en général et celle des filles en particulier. Aussi ce taux montre des écarts considérables entre les centres urbains et ruraux, entre garçons et filles etc. mais en ce qui concerne notre sujet les indicateurs est plus ou moins acceptable à Zinder ville en général et particulièrement au CEG5.

Le phénomène d'échec mérite d'être analyse et spécifiquement pour les filles.

Ces taux médiocres s'observent au moment où les compétences ont été transférées aux collectivités territoriales. En ce qui est du secondaire les compétences sont transférées au conseil régional. Mais très concrètement ce dernier brille carrément par absence. Nous fondons espoir qu'à l'issu des prochaines élections municipales et régionaux nous aurons des personnes à même de relever les défis.

A notre avis les seuls acteurs visibles sur le terrain ce sont les parents d'élèves à travers le COGES. C'est en effet avec ces maigres ressources mobilisées que les établissements arrivent à tournés correctement. Aussi les parents font beaucoup de sensibilisation pour amener les élèves à s'intéresser aux études. Pour ce qui est du site de notre thème le CEG5 la majorité des parents d'élèves sont des intellectuels. On peut sans risque de se tromper dire que les parents d'élèves contribuent à la réussite scolaire.

De plus il faut savoir que l'année 2019-2020 a connu plusieurs jours d'arrêt des activités académiques à cause notamment de la pandémie du covid 19 ou corona virus. Il faut aussi ajouter à cela les multiples grèves tant des enseignants que des élèves observées durant l'année. C'est dire que l'année a connu des nombreux soubresauts. C'est dans ce contexte difficile et complexe que nous abordons ce travail.

1.2 Les questions de recherche

Nous aborderons d'abord la question principale puis les questions spécifiques. 

1.2.1 La question principale  

Quels sont les facteurs explicatifs de l'échec des filles aux examens de fin de cycle secondaire 1er degré notamment le BEPC ?

1.2.2 Les questions spécifiques 

L'échec au BEPC des filles s'explique-t-il aussi bien par les défis liés à l'apprentissage du français et des mathématiques ?

L'échec au BEPC des filles s'explique-t-il par la situation socio-économique des parents ?

L'échec au BEPC des filles s'explique-t-il aussi par des considérations d'ordre psychologiques 

1.3 Les hypothèses de recherche

Nous avons d'abord l'hypothèse principale puis les hypothèses spécifiques. 

1.3.1 L'hypothèse principale 

Des facteurs liés au processus d'apprentissage déterminent l'échec des filles au BEPC.

L'hypothèse générale étant posée on passe aux hypothèses spécifiques.

1.3.2 Les hypothèses spécifiques 

Les difficultés dans les matières de base notamment les mathématiques et le français accentuent l'obtention par les filles du BEPC.

Les problèmes familiauxsont à la base de l'échec des filles au BEPC.

Les considérations d'ordre psychologiques sont aussi à la base de l'échec des filles au BEPC. Les hypothèses spécifiques étant déclinés nous évoluons aux variables

1.4 Les variables 

Les variables sont généralement classées en deux catégories dans le domaine de recherche scientifique. Les variables explicatives ou indépendantes et les variables expliquées ou dépendantes. Ce sont donc les premiers qui permettent au chercheur d'expliquer les secondes. S'agissant de notre hypothèse nous avons fait recours aux variables suivantes :

La variable indépendante facteurs d'échec des filles qui se déclinent à travers ces trois indicateurs à savoir : Difficultés dans les matières, problèmes familiaux et considérations psychologiques.

La variable dépendante l'échec au BEPC.

Les variables de recherche étant posées nous allons à présent les objectifs de recherche.

1.5 Les objectifs de recherche 

Cette recherche vise un objectif principal et des objectifs spécifiques.

1.5.1 L'objectif principal

Il consiste à analyser les facteurs d'échec des filles au BEPC.

1.5.2 Les objectifs spécifiques

- Interroger les élèves filles ayant échouées précisément celles qui ont repris la classe et recueillir leurs avis par rapport à leurs échecs.

- Recueillir aussi l'avis des professeurs notamment ceux du français et des maths par rapport à cet échec.

1.6 Motivation et pertinence de recherche

1.6.1 Les motivations personnelles

Le choix de notre thème est guidé tout d'abord par notre fonction d'enseignant. En effet nous nous sommes retrouvés malgré nous enseignant il y a une dizaine d'années de cela. L'année où je m'étais engagé à la contractualisation de l'enseignement coïncide avec la fin de mon service civique national à l'institut national des recherches agronomiques du Niger (INRAN) de Maradi. Je voulais faire d'autres choses mais la curiosité m'a guidé très vite dans l'enseignement.

Mais j'étais parti en réalité en attendant de trouver un travail qui cadre avec ma formation de comptable. Aussi deux choses m'ont retenu jusqu'à ces jours. D'une part le Niger est marqué par un manque criard d'emplois de jeune surtout pour les enfants de pauvres que nous sommes. D'autre part il y a le coup du destin car le destin est cette chose qui est plus fort que tout le monde.

Aussi en tant qu'enseignant la question de la scolarisation de la jeune fille nous avait toujours préoccupés. Nous sommes de manière naturelle sensible auxproblèmes de cette frange de la population. C'est pourquoi nous avons toujours souhaité apporter notre contribution à la résolution de leurs problèmes.

Il faut noter qu'il revient comme un devoir à nous, enseignant du Niger en général et de Zinder en particulier de nous occuper du problème de la réussite des filles. Cela afin de jouer notre rôle dans l'émancipation de la femme nigérienne en particulier. C'est ainsi que nous nous sommes intéressées au domaine que nous connaissons le mieux ; notre formation de planificateur en science de l'éducation nous interpellant sur le phénomène de l'échec, de la déperdition scolaire ; de l'abandon etc.

1.6.2 La pertinence scientifique

Dans toutes les sociétés du monde la jeune fille est marginalisée. Cette marginalisation est basée sur l'unde droit fondamental de l'enfant que l'éduction. Ces dernières années nous constatons du changement un peu partout surtout en Europe. Mais la situation est toujours dramatique en Afrique particulièrement au Niger.

De plus tous les indicateurs que ça soit le taux de scolarisation, que ca soit le taux de redoublement ou d'abandon etc. sont en défaveur des filles.

Si je reviens à mon sujet pour l'année prise comme référence c'est-à-dire 2019-2020 les résultats montrent que ce sont les garçons qui sont devant les filles. Bien entendu nous parlons du BEPC. Ainsi sur un total de 502 candidats répartis comme suit : 222 garçons contre 280 filles seulement 109 filles admises et 123 garçons admis sur un total de 132 admis. Aussi le taux global de réussite au BEPC pour le CEG5 est de 46,21% dont 21,71 pour les filles.

De plus de toute la réussite à un examen s'est révélée une période très importante dans le cycle scolaire d'un enfant. En effet la question est d'autant sensible quand il s'agit d'un diplôme comme le BEPC. Ce sujet va nous permettre une fois de plus d'aborder le vaste problématique de la formation de nos enfants surtout en termes d'efficacité interne. De même la qualité de la formation ainsi que les obstacles qui empêchent certains élèves parfois meilleurs à admettre.

Mettre l'accent dans notre étude sur la fille en particulier pourra sans doute nous permettre de comparer à nouveau les résultats déjà existants à ceux de cette étude dans l'objectif d'en savoir les points communs et les points divergents.

En outre puisque l'étude part d'un cas particulier, il sera toujours intéressant d'en utiliser les données empiriques en complément à d'autres existantes afin de mener une autre étude ou recherche.

1.6.3 La pertinence sociale du sujet

Partant du principe que l'évaluation est un outil pertinent de mesure des apprenants l'examen de la fin du cycle secondaire 1er degré que le BEPC contribue à atteindre cet objectif.

Ainsi les résultats définitifs de notre recherche pourraient servir à :

- Rapprocher les réalités que vivent les filles qui échouent au BEPC des acteurs du monde scolaire ainsi que l'Etat.

- Accentuer et orienter davantage la lutte contre les fraudes aux examens et la mauvaise correction des examens vers une politique en amont c'est-à-dire la prise en compte du taux de réussite des filles par exemple.

- Accentuer la lutte l'échec massive des filles aux examens en général et en particulier au BEPC.

Aussi trouver la réponse aux facteurs d'échec des filles permettra sans nul doute d'apaiser les tensions sociales car la réussite de la femme est pour toute la société. En effet dans cette dernière la femme est à la première loge dans l'éducation de la famille.

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