I.3.2. SÉCRÉTIONS
HORMONALES PANCREATIQUES
Comme toutes les glandes endocrines, le pancréas
synthétise des hormones, c'est-à-dire des molécules qui
sont libérées dans la circulation sanguine où elles vont
circuler pour agir à distance sur des tissus (ou cellules) cibles. La
partie endocrine ne représente que 1 % du pancréas (en nombre de
cellules et en masse) mais octroie 10 % de son irrigation sanguine. Les
produits synthétisés par le pancréas endocrine sont
principalement les quatre hormones suivantes :
· L'insuline (seule hormone
hypoglycémiante) ;
· Le glucagon (hormone
hyperglycémiante) ;
· La somatostatine (diminue la plupart
des mécanismes digestifs et inhibe la sécrétion de
l'insuline et du glucagon) ;
· Le polypeptide pancréatique
(diminue la contraction de la vésicule biliaire, et la
sécrétion exocrine du pancréas).
Le glucagon et l'insuline sont deux hormones
nécessaires à la régulation de la glycémie
(concentration du glucose dans le sang). Ils sont produits au niveau
d'îlots de cellules appelés îlots de Langerhans ; par les
cellules « alpha » (pour le glucagon) et « bêta »
(pour l'insuline). Les cellules « delta » sécrètent
quant à elles la somatostatine qui a un effet inhibiteur sur la
sécrétion d'insuline et de glucagon ; les cellules « F
» (aussi nommées cellules PP) produisent le polypeptide
pancréatique. Les proportions des cellules alpha, bêta, delta et F
au sein du pancréas endocrine représentent 20, 70, 5 et 5 %
respectivement. La distribution de ces cellules est particulière, chaque
îlot de Langerhans étant constitué d'une masse centrale de
cellules à insuline, les cellules à glucagon, les cellules
à somatostatine et les cellules à polypeptide pancréatique
se retrouvant à la périphérie. La proportion de ces
cellules varie selon qu'elles se situent dans la partie basse de la tête
du pancréas ou, au contraire, dans la partie haute, le corps ou la queue
du pancréas. (Sherwood, 2010)
Le glucagon accélère la glycogénolyse
c'est-à-dire la transformation du glycogène (forme de stockage du
glucose dans le foie) en glucose, afin d'augmenter le taux de sucre dans le
sang. L'insuline, elle, fait l'effet contraire, car elle favorise la
glycogénogenèse, c'est-à-dire la transformation du glucose
du sang en glycogène, stocké dans le foie pour abaisser la
glycémie. Lorsque la sécrétion de l'insuline est
diminuée, cela peut entraîner un diabète sucré.
(Sherwood, 2010)
I.4. METABOLISME DES ENZYMES PANCREATIQUES
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