I.2.2. LES CONDUITS PANCRÉATIQUES
Le pancréas dispose de deux canaux qui déversent
leur sécrétion dans le tube digestif :
Le canal
pancréatique principal (ou canal de Wirsung) qui, digestif
parcourue toute la longueur de la glande, se rétracte et rejoint le
cholédoque au niveau de l'ampoule de Vater
(hépato-pancréatique) qui s'ouvre dans le duodénum. Ce
conduit naît au niveau de la queue et se dirige avec un trajet descendant
vers la tête, en augmentant progressivement de calibre de 1 à 3
mm. C'est-à-dire, après le passage au niveau de la partie
inférieure de la tête, il rejoint la paroi de la portion
descendante du duodénum où il s'unit avec
l'extrémité inférieure du conduit cholédoque. Leur
réunion forme l'ampoule hépato-pancréatique qui s'ouvre
dans la lumière du duodénum.
Le canal
pancréatique accessoire (ou canal de Santorini) qui
draine, cette fois, la tête du pancréas, et s'ouvre
également au niveau du deuxième duodénum, mais un peu
au-dessus du canal principal par une papille appelée la petite
caroncule. Ce conduit, d'un diamètre plus fin, est situé dans la
portion supérieure de la tête. Son trajet est ascendant vers la
portion descendante du duodénum, dans laquelle il se jette environ 2 cm
au- dessus du conduit pancréatique principal. [13]
Figure 1: les conduits
pancréatiques
I.3. PHYSIOLOGIE DU PANCREAS
Partant des écris de MAKOMBANI, (2019), le
pancréas comme étant une glande annexe au tube digestif de type
amphicrine, c'est-à-dire à la fois exocrine et endocrine:
fonctions assurées par des tissus différents. Le pancréas
produit en effet, d'un côté, des sécrétions riches
en enzymes déversées dans le duodénum et qui participent
à la digestion et, de l'autre, des hormones déversées dans
le sang qui participent à la régulation de la glycémie.
C'est un organe vital. (Makombani, 2019)
Sherwood rassure que le pancréas est la deuxième
glande la plus grosse en volume après le foie. C'est une glande qui
produit des hormones (endocrine) et des sucs digestifs (exocrine) et qui fait
partie du tube digestif auquel il est relié par ses canaux
excréteurs. De ce qui précède, le pancréas a deux
fonctions: une fonction exocrine et une fonction endocrine jouant un rôle
prépondérant dans la digestion. (Sherwood, 2010)
I.3.1. SÉCRÉTIONS
ENZYMATIQUES
La fonction exocrine est assurée par les acini et la
fonction endocrine, par les îlots de Langerhans : les cellules
pancréatiques sécrètent le suc pancréatique qui
contient des enzymes indispensables à la digestion.
Les sécrétions des acini sont
déversées dans les canalicules pancréatiques qui confluent
dans le conduit pancréatique, puis se déversent dans le tube
digestif au niveau du duodénum. Ce conduit pancréatique se jette
dans le duodénum au niveau de la papille duodénale
entourée d'un sphincter musculaire (sphincter d'Oddi) qui contrôle
le passage des sécrétions. (Sherwood, 2010)
Le pancréas est la deuxième plus grosse glande
du corps. Il joue un rôle essentiel dans la digestion des graisses et la
régulation de la glycémie. Mais parfois, il peut présenter
une dysfonction à l'origine de diverses maladies (pancréatite,
cancer...).
La fonction exocrine pancréas produit, d'une part, le
bicarbonate de sodium, sous l'action la sécrétine en provenance
duodénum et, d'autre part des enzymes pancréatiques.
Les sécrétions pancréatiques ont un pH
compris entre 7,5 et 8,2. En 24 heures, le pancréas déverse
environ 2 litres de bicarbonates dans le duodénum. Cette substance
alcaline a pour fonction de neutraliser l'acidité du chyme stomacal
fraîchement arrivé dans duodénum. Cette neutralisation est
essentielle, étant que la majorité des enzymes intestinales et
pancréatiques sont inactives milieu acide.
Le suc pancréatique contient des pro-enzymes
bio-synthétisées par les cellules acineuses. Ces Pro-enzymes sont
inactives, elles seront activées dans le tube digestif par les sucs
gastriques pour détruire des molécules plus ou moins grosses,
elles seront alors appelées hydrolases.
Parmi les enzymes secrétées par les acini, on
trouve les enzymes protéolytiques (Trypsine et chymotripsine,
carboxypeptidases, ...) mais aussi des ribonucléases (Rnase), des
désoxyribonucléases (Dnase) dégradent résidus
nucléotidiques. En fin on trouve également des lipases et les
amylases pancréatiques. (Makombani, 2019)
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