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Dosage des amylases et lipases pancréatiques chez les consommateurs chroniques d'alcool en zone de santé de Beni, cas de l'aire de santé Kasabinyole


par Victoire SIRIWAYO
Institut Supérieur des Techniques Médicales de Beni - Gradué en Techniques de Laboratoire 2023
  

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I.6. L'EFFET DE L'ALCOOL SUR LE PANCREAS

Les écrits de LOLY et al renseignent que l'alcool exerce de multiples effets toxiques pancréatiques. D'une part, il inactive la lithostatine et la glycoprotéine 2, deux enzymes pancréatiques qui inhibent la précipitation du HCO3- en cristaux de CaCO3 au sein des canalicules pancréatiques ; ce phénomène entraîne l'apparition de calculs pancréatiques responsables d'érosions ou d'obstructions canalaires, et de cicatrices fibreuses. D'autre part, l'alcool active les cellules dendritiques pancréatiques, entraînant la libération de cytokines pro-inflammatoires. Enfin, l'alcool est dégradé en métabolites tels que l'acétaldéhyde avec un effet toxique direct, mais qui entraînent également une instabilité des granules zymogènes. Ceux-ci isolent les enzymes pancréatiques, destinées à être sécrétées dans la lumière intestinale, du contenu pancréatique intracellulaire. Dès lors, leur dysfonction cause une libération intracellulaire des enzymes digestives et, rapidement, une réaction inflammatoire avec nécrose cellulaire. Ce mécanisme est communément utilisé pour expliquer la première étape de la pancréatite aiguë. Cependant, il nécessite probablement la présence de cofacteurs encore inconnus, car il n'y a que très peu de consommateurs chroniques d'alcool qui développent une pancréatite aiguë. (Loly et al, 2019)

La cause majeure de la pancréatite chronique est l'intoxication alcoolique chronique qui est responsable de la maladie dans plus de 80 % des cas. (Loly et al, 2019)

En 2012, bien que la consommation d'alcool ait été reconnue comme un agent cancérigène de type 1 par la monographie du CIRC, les preuves d'une association entre la consommation d'alcool et le risque de cancer du pancréas sont considérées comme suggestives et limitées par les groupes d'experts internationaux. (Loly et al, 2019)

Depuis, des études ont monté que la consommation excessive d'alcool est un facteur de risque de pancréatite chronique, cette condition est impliquée dans les mécanismes sous-jacents du cancer du pancréas. Sur la base de ces études, des méta-analyses récentes confirment que la consommation d'alcool augmente le risque de cancer du pancréas d'au moins 15 % chez les buveurs consommant plus de 25 g/jour par rapport aux buveurs légers dont la consommation d'alcool est inférieure à 12 g/jour.

Plus récemment, l'étude de Gaudin et al ont observés une augmentation modérée mais statistiquement significative du risque de cancer du pancréas en cas de consommation élevée d'alcool, quelle que soit la période de consommation dans la vie, et plus particulièrement la bière et les spiritueux. Ces résultats fournissent des preuves épidémiologiques du rôle de la consommation d'alcool en tant que carcinogène potentiel du pancréas. (Gaudin et al, 2019)

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