I.5.2. NATURE CHIMIQUE DE
L'ALCOOL
Les alcools sont structurellement voisins de l'eau : R-OH
est comparable à HOH. On pourrait donc s'attendre à ce que les
alcools soient miscibles à l'eau à toutes proportions, par la
suite de la formation de liaison hydrogène entre les molécules
d'alcool et les molécules d'eau. Il sied de rappeler que l'alcool
éthylique de formule chimique CH3-CH2OH reste
l'alcool de la boisson. (Bourdais, 2005)
I.5.3. PHYSIOPATHOLOGIE DE
L'ALCOOL
Ø Effet physiologique
Les alcools réagissent avec les acides carboxyliques
pour conduire, par une réaction équilibrée à un
ester et à l'eau. L'alcool éthylique agit sur le système
nerveux central, le méthanol entraîne rapidement des troubles
nerveux graves et à la mort. Pendant la période de la prohibition
aux États-Unis, certaines organisations fabriquaient clandestinement un
Whisky par fermentation de bois.
Celui-ci contenait d'importantes quantités de
méthanol et était mortel. L'action catastrophique de
l'éthanol ingéré régulièrement en
quantité modérée par exemple plus de 70 de vin par jour
est connue (éthylisme, et cancer du foie) et ses conséquences
constituent une source très importante d'accident de la route et de
dépenses d'assurance maladie de la sécurité sociale.
(Grumbach, 2003)
Ø Effets indésirables
L'alcool modifie le fonctionnement du système nerveux
sans que le sujet en soit nécessairement conscient ; levée
des inhibitions psychologues, relaxation, se poursuivant par une somnolence,
euphorie (sensation de bien-être ou confiance en soi) pouvant être
suivie d'une fatigue et d'une humeur dépressive, diminution des
capacités de concentration et de jugement. Une consommation excessive
d'alcool entraîne une ivresse se traduisant par des vomissements et des
troubles respiratoires, parfois compliqué d'un coma dit éthylique
(alcoolisme aiguë) et de nombreuses lésions organiques à
long terme (alcoolisme chronique). Dans le cadre d'un coma éthylique (on
dit que le sujet est live mort), la mort peut survenir par collapsus
(construction du vaisseau à la diminution d'équilibre de
vaisseau). (Grumbach, 2003)
Ø L'alcoolisme aiguë ou chronique
L'alcoolisme, ensemble de troubles, immédiatement ou
lointains, résultant de l'intoxication, aiguë ou chronique par
l'alcool. L'alcoolisme aigu est dû à l'ingestion, habituelle et
modérée des vins ou des boissons alcooliques.
Celle le compte la quantité d'alcool absolu continu
dans la boisson. C'est ainsi que l'intoxication, peut être obtenue par
l'ingestion d'une quantité de vin supérieur à un litre par
jour, aussi bien que par la prise quotidienne de quelques apéritifs.
Il y en a deux formes d'alcoolisme :
- L'alcoolisme aigue ou
Coma éthylique: l'ivresse peut être provoquée
par des doses d'alcool très différentes d'un sujet à un
autre, selon la susceptibilité. Au début, l'ivresse se manifeste
par des troubles psychiques puis l'ivresse peut aboutir à un coma plus
au moins profond (sujet ivre-mort) avec parfois des vomissements ou des crises
épileptiformes ; de ce Coma, le sujet sortira au bout d'un temps plus au
moins long, fatigué, la bouche pâteuse, ayant perdu le souvenir de
ce qui s'est passé.
- L'alcoolisme
chronique : il s'installe insidieusement et sans manifestations
apparentes. A côté de la dose l'alcool, il faut insister sur le
rôle du régime (Carence protidique et vitaminique), qui aggrave
l'intoxication. L'alcoolisme chronique peut se greffer des accidents aigus ou
subaigus. A l'occasion d'un excès d'alcool, d'un surmenage, d'une
fatigue, d'une infection intercurrente (pneumonie). A ce moment peut
s'éclater une crise de l'alcoolisme subaigu. La mort peut être la
conséquence d'une crise de l'alcoolisme elle peut être aussi due
à une complication viscérale (cirrhose de foie, myocardite)
néphrite chronique, ... L'alcool fait le lit de la tuberculose.
Mais même sans complications, l'alcoolique évolue
spontanément vers la déchéance physique, intellectuelle et
morale, qui le conduira à la cachexie et à la mort. (Berilon,
2007)
L'OMS défini les doses, en gramme par jour, de
consommation d'alcool avec ou sans risques pour la santé. Un verre de
boisson alcoolisée (verre de vin rouge, demi de bière, verre
d'apéritif ou de liqueur) Contient environ 10 grammes d'alcool. Pour les
hommes, une consommation de moins de 40 grammes par jour (moins de 4 verres)
est considérée comme sans danger ; une consommation de 40
à 100 grammes (4 à 10 verres) comporte des risques pour la
santé ; une consommation de plus de 100 grammes (plus de 10 verres)
définit l'alcool dépendance. Les doses admises pour les femmes
sont la moitié de celles tolérance chez les hommes à cause
de leur très grande sensibilité à la toxicité de
l'alcool. (Grumbach, 2003)
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